Le rôle de la localisation dans la transformation numérique
À l’ère du numérique, la localisation est le grand fédérateur. Pour sortir gagnant d’une transformation numérique, assurez-vous que la localisation est au cœur de votre stratégie.
Si vous faisiez un test d’association de mots pour les termes transformation numérique, vous obtiendriez des réponses auxquelles vous vous attendriez fort probablement.
Mobile. Nuage. Données massives. Difficile. Intéressant. Effrayant. Nous sommes en retard. Nous y arrivons. Qu’est-ce que la transformation numérique?
Ce sont toutes de bonnes réponses. Ensemble, ces termes renvoient aux technologies de base, aux émotions et à la prise de conscience générale liées à la transformation numérique. D’ailleurs, pour répondre à la dernière question, la transformation numérique consiste en l’utilisation de la technologie numérique pour transformer radicalement la façon de diriger une organisation, de communiquer avec les clients et d’offrir des produits et services.
Le mot localisation ne ferait toutefois pas partie de ceux que l’on mentionnerait. Même chose pour les termes technologie de localisation et technologie géospatiale. En fait, la plupart des termes décrivant les technologies et les concepts qui contribuent au déploiement de la veille géographique ne seraient pas mentionnés. On peut se demander pourquoi, puisque les exemples pullulent d’organisations ayant fait le saut et transformé leurs processus pour profiter en grande partie d’une meilleure veille géographique. On trouve entre autres des villes, des organismes publics provinciaux et fédéraux, des sociétés de service public, des banques, des commerces de détail, etc.
Plusieurs facteurs sont en cause. D’abord, il semble y avoir un flou sur ce que signifie réellement « technologie de localisation ». C’est facile d’ignorer la chose lorsque le concept n’est pas clair. Puis, l’importance de la localisation ne fait pas toujours écho chez une entreprise en pleine transformation numérique. Une organisation qui transfère la moitié de ses processus internes sur des appareils mobiles aura tendance à s’arrêter à la valeur du principe de mobilité. Elle ne pensera pas au fait que la majorité des processus impliquent l’utilisation de cartes numériques et des analyses spatiales. Enfin, la localisation ne tient souvent pas une place très importante dans la stratégie numérique des organisations. Essentiellement, elles oublient de se poser la question suivante : quel rôle jouera la localisation dans notre transformation numérique?
Le présent article examine la technologie de localisation, discute de son rôle dans la transformation numérique et se penche sur des stratégies de localisation pratiques venant appuyer la stratégie de transformation numérique d’une organisation. Nous porterons aussi notre regard sur des services publics novateurs qui utilisent la localisation pour passer au numérique. Notre analyse confirme que la localisation joue un rôle central dans la transformation numérique et qu’une stratégie de localisation numérique est essentielle.
Paysage de la technologie de localisation
Avant d’aller plus avant dans la transformation numérique et le rôle qu’y joue la localisation, il importe de bien comprendre le concept vaste et complexe de technologie de localisation. Pour certains, cela signifie tout simplement des cartes et des logiciels de cartographie. Pour d’autres, le concept s’étend aux GPS, à la télédétection et aux sondages. D’autres encore y incluent les appareils intelligents et les applications de géolocalisation.
Et bien, ils ont tous raison. La technologie de localisation comprend tout système qui crée, utilise ou traite de l’information de nature spatiale ou géospatiale. Cela signifie que toute technologie qui intègre des données de localisation est en fait une technologie de localisation.
Comment fait-on alors pour classer une si grande variété de technologies? Y a-t-il des thèmes communs? La réponse courte : oui. La localisation étant une information, il est donc naturel de regrouper les différentes technologies de localisation selon la fonction de l’information qu’elles fournissent. Selon notre expérience, ces fonctions se divisent en six catégories principales : collecte et acquisition, validation et gestion, découverte et accès, cartographie et visualisation, analyse et interprétation, et partage et collaboration.
La figure 1 illustre le paysage moderne de la technologie de localisation.
Figure 1 : paysage de la technologie de localisation
Au cœur du paysage de la technologie de localisation se trouvent les technologies qui définissent l’ère numérique actuelle. Il s’agit des concepts de mobilité, de nuage, de réseau social, de temps réel, de données massives et d’identité. Ces éléments sont appelés le noyau numérique. Ensemble, ces technologies forment la base de notre monde numérique omniprésent, connecté, instantané et personnalisé. Ce noyau est à la base de la majorité des innovations dans les technologies de localisation. Le monde de la localisation est d’ailleurs essentiellement fait de technologies qui s’arriment à d’autres technologies numériques de base ou les intègre, créant ainsi un paysage riche où le concept de localisation ou de lieu est le dénominateur commun.
Collecte et acquisition. Les données de localisation doivent être acquises pour être utilisées. Compte tenu de la diversité et de l’étendue des données géographiques, les méthodes et outils qui existent pour les recueillir sont poussés. On trouve par exemple les technologies traditionnelles d’acquisition de données géospatiales, comme les GPS, les systèmes de télédétection et d’imagerie aérienne et satellite, et les tachéomètres électroniques pour l’arpentage. S’ajoutent à cela les solutions nouvelles comme les systèmes de collecte de données par appareils télécommandés (drones), les solutions de localisation automatique des véhicules (LAV) et les capteurs placés sur des infrastructures ou des reliefs et connectés grâce à l’Internet des objets (IdO). Les applications de collecte mobile de données, les balises géographiques intégrées dans les médias sociaux et les services en temps réel basés sur l’emplacement sont eux aussi des d’importantes sources de données de localisation.
Grâce à ces technologies, l’information qui, à une autre époque, ne pouvait qu’être tirée de cartes sommaires peut maintenant être mesurée directement, voire à la source. Cela offre des avantages indéniables quant à l’exactitude et à la qualité des données.
Validation et gestion. Assurer l’intégrité des données est essentiel si l’on veut en faire bon usage. La chose peut être particulièrement difficile pour les données géographiques compte tenu du nombre élevé de relations spatiales et de règles topologiques à appliquer. Ces règles définissent les interactions logiques entre les entités spatiales. Par exemple, il est peu probable qu’un arrêt d’autobus soit situé en plein milieu d’une rue. La validation, la gestion et le stockage de données géographiques sont assurés par diverses technologies traditionnelles de gestion des données non spatiales et fondées sur l’emplacement unique. On trouve les suivantes : géodatabases prenant en charge l’imagerie et la gestion des données géographiques vectorielles, lac et entrepôt de données à grande échelle prenant en charge des jeux de géodonnées massives (y compris les jeux de données structurées, non structurées et hiérarchiques), de même qu’un vaste éventail d’outils d’extraction, de transformation et de chargement de données (ETL) qui automatisent le processus d’assurance de la qualité des ensembles de règles spatiales et non spatiales.
Cartographie et visualisation. Le monde de la cartographie et des technologies de visualisation spatiale est infini; il faut le voir pour le croire. Les logiciels traditionnels de production de cartes 2D et 3D ont dominé cet univers pendant des années. On trouve toutefois des technologies moins connues, comme des tableaux de bord opérationnels et des affichages tête haute, des traceurs haute résolution et des imprimantes 3D capables de recréer des terrains ultraréalistes et des modèles terrestres (souvent en intégrant la technologie de modélisation d’entreprise et d’information), et des systèmes de réalité virtuelle ou augmentée qui offrent une immersion réaliste. L’alliance des logiciels traditionnels de cartographie et des nouvelles technologies de visualisation permet aux utilisateurs de vivre une expérience immersive de localisation.
Analyse et interprétation. La vraie valeur des données géographiques est l’information qu’on en tire après l’analyse. Pour profiter de tous les avantages de la localisation, une organisation se doit d’intégrer le concept dans chaque pan de ses activités. Elle pourra ainsi évaluer les événements spatiaux, établir les relations spatiales, repérer des tendances spatiales et faire des prévisions selon des emplacements. Les technologies qui émergent dans ce secteur foisonnent. Il suffit de penser à l’intelligence artificielle et aux outils d’apprentissage automatique qui permettent de prédire et d’interpréter les événements spatiaux. Par exemple, les modèles descriptifs de classification des terrains et les modèles prédictifs sur les habitudes de dépense des consommateurs. Pensons aussi aux outils de géoconception dont on se sert pour concevoir des bâtiments en 3D et 4D en y intégrant des contraintes géographiques et aux outils intelligents d’établissement d’itinéraires fonctionnant par externalisation ouverte pour connaître l’état de la circulation et les habitudes de conduites (p. ex., Waze).
Partage et collaboration. Ultimement, il en tient aux décideurs et aux intervenants de choisir l’avenue de la veille géographique. Comme n’importe quelle information, la valeur des données géographiques dépend d’abord de la façon dont elles sont utilisées pour communiquer entre nous et établir des liens. Les plateformes d’engagement fondées sur l’emplacement ont d’ailleurs changé la donne. Les Geohubs, ou carrefours communautaires, les sites de données ouvertes et les outils de mobilisation comme les cartes récits ont transformé la façon dont le contenu de localisation parvient aux intervenants.
La localisation ou la mutation du numérique
Il suffit de revenir un peu en arrière et d’examiner les tendances numériques pour constater que la localisation est au cœur de plusieurs mutations des tendances (figure 2).
Les véhicules autonomes par exemple menacent gravement l’industrie automobile. Il est toutefois crucial que soient mises à disposition des données hautement précises et à jour (en temps réel) sur les conditions routières, les routes et le trafic pour assurer un bon fonctionnement sécuritaire et durable. Ces données géographiques doivent provenir de différentes sources. On obtiendra par exemple des données routières de l’administration municipale, des données sur les conditions routières de caméras en circuit fermé (en temps réel), des travaux publics et d’opérateurs d’équipement (perturbations prévues), et des données d’externalisation ouverte sur le trafic ou autre provenant d’appareils mobiles. Ces données doivent d’abord être acquises, validées pour confirmer leur exactitude, analysées pour repérer tout danger, piéton ou véhicule à proximité, puis finalement présentées au conducteur. Voilà un grand défi de localisation à relever.
Il en va de même pour les perturbations sectorielles comme dans les champs pétrolifères numériques ou les villes intelligentes, ainsi que pour les technologies qui transforment la société comme l’économie à la demande (Uber, Lyft, etc). L’emplacement est un élément essentiel dans toutes ces tendances.
Figure 2 : les technologies de localisation sont au cœur des tendances transformatrices de l’industrie
Qu’en est-il des SIG?
Vous devez vous demander quel rôle ils jouent dans toute cette affaire. Après tout, les mêmes sujets sont abordés quand on parle des SIG : collecte et gestion des données, cartographie et analyses. Aux fins de la présente discussion, nous considérons les SIG comme un sous-ensemble important du concept plus large que constituent les technologies de localisation. Les technologies de localisation bousculent toutes les idées reçues que nous entretenons habituellement sur la vraie nature d’un SIG. De nouvelles technologies de collecte changent la donne, comme les réseaux de capteurs sur le terrain, ou encore les solutions de visualisation prenant la forme de dispositifs prêts-à porter et d’outils de réalité augmentée. Notons également les technologies qui se fondent sur l’emplacement, mais pas strictement géospatial (c’est-à-dire reposant sur un modèle de la Terre). Par exemple, on pense au BIM ou aux systèmes de dessin assisté par ordinateur.
Établir la bonne stratégie de localisation numérique
Il n’est pas surprenant que les organisations puissent être submergées par les options qui leur sont offertes, compte tenu de tout ce que couvrent les technologies de localisation. Voilà pourquoi elles doivent se doter d’une stratégie claire en la matière. En essence, une organisation doit veiller avant tout à établir la bonne stratégie de localisation numérique pour appuyer sa stratégie de transformation numérique.
En général, les stratégies de transformation numérique peuvent s’appliquer à trois catégories d’activités, soit les opérations, la gestion de l’expérience client et l’exécution du modèle d’affaires.
La transformation des opérations suppose l’utilisation des technologies numériques dans le but de réinventer la façon dont une organisation fonctionne. Elle comprend la numérisation des principaux processus, l’amélioration de la communication et de la collaboration entre les membres du personnel et le perfectionnement de la gestion du rendement des opérations.
La transformation de l’expérience client signifie la création de nouvelles manières de servir la clientèle et de se connecter à elle. On tire parti des technologies numériques pour mieux comprendre le comportement des clients, pour améliorer le traitement des demandes et la réalisation des commandes et pour optimiser la réponse aux besoins de la clientèle.
Par transformation du modèle d’affaires, on entend la création de débouchés commerciaux entièrement nouveaux au moyen des technologies numériques. Il s’agit de réinventer les services et les produits existants grâce au virage numérique, de créer de nouvelles catégories commerciales regroupant des offres numériques et de conférer au commerce une portée internationale en se servant des canaux numériques.
Le rôle que joue l’emplacement dans la transformation numérique se résume ainsi dans la question suivante : Quelle est la bonne stratégie de localisation à adopter, compte tenu de la stratégie de transformation qui a été choisie? Une organisation qui s’engage dans la transformation numérique des trois manières décrites ci-dessus doit savoir qu’il existe des stratégies de localisation connexes dont l’adoption est pleine de sens. La figure 3 illustre les liens entre les deux stratégies numériques d’une organisation pour ce qui est de la transformation et de la localisation.
Figure 3 : la bonne stratégie de localisation numérique assure le succès de la transformation numérique d’une organisation
L’emplacement constitue un facteur déterminant de l’efficacité des opérations. Les flux de production et de prestation de produits ou de services sont optimisés grâce à un accès instantané et ciblé aux cartes et aux contenus fondés sur l’emplacement (voir l’exemple de Veridian Connections ci-dessous). Le personnel et les partenaires se connectent et traversent les frontières géographiques et organisationnelles grâce à l’accès à des ressources d’information localisées et propres à l’emplacement. Et les gestionnaires exploitent les analyses géospatiales descriptives et prédictives afin de mieux contrôler les opérations.
En ce qui concerne les stratégies visant l’expérience client, l’emplacement sert de plateforme aux interactions ciblées avec la clientèle. Notre compréhension d’un client s’approfondit lorsque nous avons accès à des analyses basées sur l’emplacement qui révèlent les types de comportement. Le marketing est en mesure de cibler les clients grâce à des analyses de segmentation propres à l’emplacement. Les organisations multiplient les options d’interaction avec leurs clients en fournissant l’accès à des expériences de vente localisées et numériques. Et les entreprises favorisent l’interaction bilatérale avec les clients grâce à des outils de cartographie personnalisés et à du contenu géolocalisé (pensez aux carrefours géospatiaux des communautés intelligentes).
Pour les stratégies s’appliquant au modèle d’affaires, l’emplacement sous-tend l’innovation dans les produits et les services. Les produits et services existants sont enrichis ou repositionnés parce qu’on leur adjoint de nouvelles fonctionnalités fondées sur la localisation. Des produits et des services entièrement nouveaux sont créés et remédient aux lacunes du marché en s’appuyant sur la force de leurs renseignements spatiaux (pensez à Waze). Et les organisations s’étendent au-delà des frontières géographiques et optimisent leurs opérations au moyen d’outils qui adaptent facilement les activités commerciales en fonction du lieu.
Ce ne sont là que quelques-unes des stratégies envisageables. Cependant, ce qui importe, c’est que l’intégration de la localisation et de l’équation numérique dans une réflexion stratégique mène à une foule d’avantages et de nouvelles occasions. À l’issue de la transformation se pointent de brillantes nouvelles directions dans des espaces stratégiques inexploités. Comme c’est le cas pour n’importe quelle stratégie, n’oubliez pas de vous concentrer sur la création des bonnes capacités, de sorte que votre organisation puisse atteindre ses objectifs par la localisation numérique. Il faut s’armer de ce qu’il y a de mieux en technologies, compétences, processus et gouvernance.
Étude de cas – Veridian Connections : transformer les opérations à l’aide de l’emplacement
Veridian Connections est le cinquième distributeur municipal d’électricité en importance en Ontario, avec plus de 120 000 clients. Au cours des cinq dernières années, Veridian a exploité la technologie de localisation pour transformer ses opérations quotidiennes.
Veridian a toujours été une organisation centrée sur l’emplacement, étant donné que ses actifs sont répartis dans plusieurs municipalités. Trouver l’information, toutefois, constituait un défi.
« Nous avions acquis tellement de systèmes au cours de notre histoire que personne ne savait où chercher l’information », déclare Maged Yackoub, responsable des systèmes opérationnels d’information à Veridian. « Nous dépendions toujours de quelqu’un d’autre pour nous aider à trouver ce que nous recherchions. »
Yackoub et son équipe ont formulé une stratégie de transformation numérique visant à numériser les principaux processus opérationnels. Plus précisément, ils ont travaillé à connecter les travailleurs avec un contenu localisé et précis fondé sur les points essentiels de leur flux de travaux. Voici les intentions qui présidaient à l’élaboration de la stratégie de localisation numérique :
- Améliorer la qualité des données et accélérer leur collecte.
- Diffuser les données partout dans l’organisation.
Ces objectifs devaient se réaliser en réorganisant les processus autour des technologies de localisation et en intégrant les systèmes existants dans un nouveau système centralisé d’enregistrement pour toutes les données liées aux actifs.
Une petite équipe de spécialistes des services de TI utilisait déjà des outils SIG, mais la nouvelle stratégie commandait une gamme plus large de technologies de localisation accessibles à tous les membres de l’organisation, qu’il s’agisse du personnel sur le terrain ou des gens affectés aux services au client.
Veridian a fait appel à un logiciel de gestion de la main-d’œuvre mobile pour simplifier la collecte de données et mettre en place un cadre de gouvernance. Le service public a également développé des interfaces de visualisation de cartes web permettant de voir les demandes de service et les bons de travail par emplacement.
Avec ces outils basés sur la localisation, Veridian a amené ses employés à devenir propriétaires et consommateurs de l’information qu’ils recueillaient. Auparavant, Veridian s’appuyait sur des processus papier pour réaliser des tâches comme l’inspection des transformateurs. Une fois qu’ils avaient donné leurs résultats à un technicien qui les entrait dans le système et sur une carte, les inspecteurs ne pouvaient plus revoir les renseignements qu’ils avaient collectés. Maintenant, avec les bons de travail numérisés, les inspecteurs peuvent soumettre les données directement à partir de leurs tablettes et afficher les résultats immédiatement sur une carte web.
« En proposant des solutions ciblées qui résolvaient des problèmes connus, nous avons gagné le soutien de nos dirigeants », note Yackoub. « Ceux-ci ont reconnu la valeur de la localisation et de la technologie connexe et nous ont accordé toute la marge de manœuvre nécessaire. »
L’équipe de développement de Veridian numérise un ou deux processus par année, en fonction de la tolérance des utilisateurs envers le changement. Elle adopte une approche agile pour chaque projet, créant de A à Z la plupart des solutions.
L’équipe amène les utilisateurs à se procurer les nouvelles applications en leur demandant d’aider à concevoir des solutions qui répondent à leurs propres problèmes. Lorsqu’une application est prête au lancement, l’équipe forme plusieurs superutilisateurs et leur attribue le rôle de champions auprès du personnel. Pour rendre les utilisateurs autonomes, l’équipe publie des didacticiels vidéo expliquant comment effectuer des tâches courantes.
C’est ainsi que Veridian a également enregistré une augmentation significative de l’efficacité. Les employés n’ont plus à compter sur un service unique pour l’extraction et l’analyse de l’information; ils peuvent rapidement réaliser par eux-mêmes ces tâches.
Les techniciens SIG, ainsi libérés de la saisie des données, peuvent maintenant se concentrer à faire un travail à valeur ajoutée qui repose sur leur expertise.
Le simple fait de visualiser les données sur une carte a permis de révéler en toute clarté quels étaient les défis de l’entreprise. Par exemple, la cartographie des feux de poteau a permis de dégager un motif distinct le long d’un tronçon d’autoroute. Dès lors, Veridian a pu déployer une solution préventive qui a considérablement réduit le nombre d’incidents coûteux.
Selon Yackoub, ce qui importait le plus dans la transformation de Veridian n’était pas les problèmes techniques, mais le facteur humain. L’organisation devait tout simplement apprendre à travailler d’une manière différente.
Il fallait donc mobiliser au plus tôt les utilisateurs et les faire participer à chaque étape. Veridian a déployé chaque nouveau système en conservant l’ancien en parallèle, ce qui permettait aux utilisateurs de faire la comparaison et de conclure par eux-mêmes qu’il était plus logique de passer au nouveau système. Les gens qui ont tiré seuls cette conclusion sont souvent devenus les plus grands défenseurs du changement.
En essence, transformation numérique signifie changement. Le changement modifie fondamentalement la façon dont une organisation fonctionne, comment elle atteint ses clients, et même les produits et services qu’elle offre. L’emplacement constitue un puissant moteur de changement. C’est l’arme secrète dans la quête de transformation numérique. Les organisations qui sont prêtes pour l’avenir intègrent intimement l’emplacement et ses données connexes dans leurs activités. Assurez-vous d’aborder le monde de l’emplacement avec un esprit largement ouvert, et déployez la bonne stratégie de localisation.
Ce billet a été écrit en anglais par Matt Lewin et peut être consulté ici.