Communautés sûres : une collaboration plus que nécessaire
En quoi consiste une communauté sûre pour vous? Est-ce un endroit où vos enfants peuvent jouer dehors sans crainte? Est-ce plutôt le fait d’avoir des infrastructures qui ne posent aucun danger? Ou est-ce plutôt encore le fait d’être préparé advenant une catastrophe? Votre communauté a-t-elle adopté une stratégie efficace de réduction des crimes? Qu’en est-il des épidémies? Votre communauté est-elle parée à la prochaine éclosion de SRAS? Peut-elle protéger les plus vulnérables? Il existe des moyens de rendre votre communauté plus sûre.
Selon la vision de la communauté sûre, les administrations parviennent à s’attaquer aux enjeux en matière de sécurité en reliant les données disparates de nombreux organismes dont les missions se chevauchent. Les intervenants ayant des intérêts communs communiquent entre eux et collaborent pour mieux comprendre les risques, les dangers, les menaces et les problèmes de criminalité touchant leur communauté. Ils se préparent bien en avance à gérer des situations problématiques connues et potentielles et mettent en commun leur connaissance des situations.
Au Canada, interopérabilité en sécurité publique et volonté de créer des communautés sûres vont de pair. Dans de nombreux cas, cependant, on ne fait qu’effleurer le problème lorsque les organismes voués à la sécurité publique limitent le sens qu’ils accordent à communications aux messages radio. Aujourd’hui, le monde est complexe, et les communications radio ne suffisent plus à rendre les communautés plus sûres.
Comme le dit l’adage, une image vaut mille mots, et on peut facilement imaginer comment la transmission de données en temps réel à l’aide d’une image commune d’une situation opérationnelle complexe peut complètement changer la donne en matière d’intervention.
Je viens aujourd’hui louanger l’utilité d’une telle image d’après ma propre expérience avec E-Comm 911 et le Groupe intégré de la sécurité de Vancouver 2010.
Alors que je travaillais pour E-Comm 9-1-1 à Vancouver, notre équipe a mis au point une application web appelée Visualiseur de cartes des urgences (E2MV), laquelle dressait un portrait commun des données sur les incidents et les unités dépêchées à l’aide de systèmes de répartition assistée par ordinateur, et ce, dans le but de mieux gérer les incidents et les interventions qui en découlent. Je me trouve très chanceux d’avoir pu coordonner l’utilisation d’E2MV pour le Groupe intégré de la sécurité de Vancouver 2010 alors que l’application a été implantée pour donner une image commune de la situation opérationnelle au centre de commandement du théâtre. Le rapport après action du Groupe indique clairement qu’E2MV est un incontournable, et il y est recommandé de l’utiliser pour des événements futurs.
Au cours des dernières années, nous avons été témoins d’autres exemples où des visualiseurs d’image commune ont été mis à profit avec brio :
La Calgary Emergency Management Agency (CEMA) a créé une image commune de la situation opérationnelle, ou système géospatial de gestion des urgences. Découvrez comment ce système a joué un rôle monumental dans l’intervention de la Ville de Calgary lors des inondations albertaines de 2013.
Le Shock Trauma Air Rescue Service (STARS) a mis au point une application de cartographie web dynamique qui offre aux répartiteurs l’information à jour et exhaustive sur une situation d’urgence afin qu’ils acheminent les ressources en toute efficacité et augmentent les chances de survie des patients.
L’image commune n’a rien d’une idée nouvelle, mais les administrations ne s’en tiennent encore qu’aux communications radio lors de leurs interventions en situation d’urgence. J’en déduis que les radios ont fait leurs preuves, mais une image commune bien conçue offre quant à elle de riches renseignements faciles à visualiser sur lesquels fonder les bonnes décisions. Pourquoi les organismes de sécurité publique hésitent-ils à adopter une telle forme de communication intuitive?
Une question de coût? Le coût était peut-être dissuasif il y a quelques années, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Vous trouverez d’ailleurs une tonne de modèles de cartes et d’applications gratuits pour la sécurité publique sur le site des solutions d’Esri. Ces modèles s’utilisent avec ArcGIS Desktop, ArcGIS Pro, un abonnement à ArcGIS Online ou ArcGIS Enterprise.
Une question de complexité? Certains pourraient être tentés de croire que l’image commune est une application unique et immuable qu’exploitent les centres d’opérations. Cependant, avec l’essor des applications, ces personnes ont tout faux : on peut avoir un portrait commun d’une situation et ainsi intégrer l’intervention, à la fois dans les centres de commandement et sur le terrain.
Aucune application ne répond à vos besoins? Créez la vôtre au moyen du Web AppBuilder (WAB) for ArcGIS. Et le plus beau dans toute cette affaire, c’est que le WAB peut créer de puissantes applications de SIG fonctionnelles sur tous les appareils... sans programmation!
Pour ceux d’entre vous qui travaillent au sein d’organismes gouvernementaux de sécurité publique, votre organisation possède peut-être déjà nos technologies et des experts en SIG qui s’en servent sur une base quotidienne. Allez consulter votre responsable des SIG pour voir ce qu’il est possible de faire.
Une question de mobilité? Probablement pas... Les applications ArcGIS sur le terrain mettent à profit le pouvoir des données géographiques pour améliorer la coordination et l’efficacité des gens déployés sur les lieux. Étant donné que tout le monde, au bureau ou sur le terrain, utilise les mêmes données fiables, vous vous assurez d’une grande efficacité et de décisions rapides et judicieuses. N’oubliez pas : les applications sont conçues pour vos propres besoins!
Une question de politique ou d’administration? L’excuse politique aurait peut-être tenu la route il y a quelques années, mais les temps ont changé. C’est maintenant chose possible de partager des données avec qui vous le voulez, quand vous le voulez. Les citoyens s’attendent à ce que les organismes de sécurité publique travaillent main dans la main pour optimiser leurs capacités.
Donc, en quoi consiste une communauté sûre pour moi? Tout ce que j’ai mentionné plus haut : une stratégie efficace de réduction des crimes, la préparation à des situations d’urgence, la sûreté des infrastructures, un endroit où mes enfants peuvent jouer sans inquiétude et bien plus encore. Pour y parvenir, nous avons besoin de gens, de technologies et de processus permettant de collaborer de façon coordonnée. Peu importe la mission d’une organisation ou le niveau de compétence d’une administration, les solutions ArcGIS d’Esri assurent la cohérence des interventions grâce à des renseignements mis à jour en temps réel brossant un portrait commun de la situation. Elles font partie intégrante d’une communauté sûre.
Ce billet a été écrit en anglais par David Hamilton et peut être consulté ici.