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Le pouvoir de l’agilité : entretien avec Aaron Yick de BlackTusk Group

« Avant de se fixer sur un terrain à acquérir, on en passe souvent des dizaines, voire des centaines au peigne fin. Plus on peut évaluer rapidement et dire oui ou non, plus on est efficaces. Grâce à ces outils, on gagne un temps précieux et on peut analyser beaucoup plus de propriétés qu’il y a dix ans. »

À Ratio.City, nous avons le plaisir de servir une variété de clients du secteur de l’urbanisme et du développement immobilier, que ce soit dans le secteur public ou privé. Échanger avec les professionnels de l’industrie est essentiel pour nous assurer que notre plateforme répond aux besoins des utilisateurs. L’une de mes parties préférées du travail est justement de discuter avec nos clients. Récemment, j’ai eu l’occasion de parler avec Aaron Yick, cofondateur de BlackTusk Group (BTG), une firme de capital-investissement immobilier basée à Toronto et cliente de Ratio.City depuis 2021. BTG se spécialise dans les projets de développement à haute densité, principalement de moyenne et haute hauteur et axés sur le transport en commun. Lors de notre échange, nous avons parlé des débuts de BTG, de son fonctionnement en tant qu’équipe de deux personnes, ainsi que de ses espoirs quant aux avancées futures dans l’industrie.

Contexte de la fondation

Avant BlackTusk, Aaron Yick travaillait au sein du groupe de services bancaires d’investissement immobilier à Valeurs mobilières TD, où il a rencontré l’autre cofondateur de BTG, Thaine Carter.

« À l’époque, j’étais dans l’équipe de financement immobilier et Thaine était dans celle de courtage. Pendant six ans, nous avons épaulé les plus grands acteurs institutionnels de l’immobilier au Canada et dans quelques régions des États-Unis, que ce soit par le financement ou le conseil stratégique. »

Avec le temps, Aaron et Thaine ont réalisé qu’ils partageaient des ambitions professionnelles similaires : « À un moment donné, on savait qu’on voulait faire quelque chose de plus entrepreneurial. On a décidé que c’était le bon moment pour faire le saut. » Deux ans de planification plus tard, BTG a officiellement vu le jour en 2021.

Photo en noir et blanc d’Aaron Yick en costume.

Aaron Yick de BlackTusk Group

Un duo bien rodé

BTG fonctionne aujourd’hui avec une équipe de seulement deux personnes. Aaron souligne que cela présente des avantages, notamment la rapidité dans la prise de décision :

« Chaque fois qu’une grande entreprise envisage une acquisition, il y a des étapes bien définies et un comité d’investissement à consulter. Nous, on s’assoit l’un en face de l’autre, on discute cinq minutes et on décide. Cette approche nous donne une agilité qui nous permet de saisir rapidement de nouvelles occasions. »

Aaron et Thaine portent plusieurs chapeaux : ils doivent jongler avec une multitude de responsabilités et de longues heures de travail – une réalité bien connue dans le monde des services bancaires d’investissement. Comment s’en sortent-ils?

« On externalise autant que possible : avocats, comptables, tenues de livres, architectes. Et on utilise au maximum la technologie. » En conséquence, les abonnements à des plateformes comme Zonda, Altus ou des CRM représentent l’un des plus gros postes de dépenses. Ces plateformes leur permettent de suivre les développements en cours, les activités des promoteurs, ainsi que les acheteurs et les vendeurs. « Dans notre industrie, la connaissance est cruciale; c’est un avantage concurrentiel important », explique Aaron. « Contrairement au marché boursier public, beaucoup d’informations dans l’immobilier sont gardées confidentielles et rarement partagées. »

Ratio.City est aussi un outil essentiel pour eux. « On utilise la fonction Localiser pour trouver des propriétés. On se spécialise dans les occasions hors marché – des terrains qui ne sont pas activement annoncés par une maison de courtage ou un service interagences. » Lorsqu’un courtier leur présente un terrain sur le marché, ils utilisent le mode Explorer comme un test initial : « Il nous donne l’information sur le zonage, la taille du site, la proximité du transport. Avant Ratio.City, il fallait chercher ça à plusieurs endroits. » L’outil Développer aide BTG à comprendre le potentiel de densité d’un terrain : « Intégrer des plans angulaires, des marges de recul et les distances entre les tours se fait facilement dans le cadre d’un projet de développement. On obtient un aperçu préliminaire sans engager d’architectes ou de conseillers en urbanisme. »

Pourquoi BTG peut exister aujourd’hui : les avancées technologiques

Selon Aaron, BTG n’aurait peut-être pas pu exister il y a dix ans sans les technologies actuelles :

« Ce serait beaucoup plus difficile, autant en termes de temps que de coûts. Le temps requis pour étudier un terrain a été drastiquement réduit grâce à Ratio.City et d’autres outils. Avant de se fixer sur un terrain à acquérir, on en passe souvent des dizaines, voire des centaines au peigne fin. Plus on peut évaluer rapidement et dire oui ou non, plus on est efficaces. Grâce à ces outils, on gagne un temps précieux et on peut analyser beaucoup plus de propriétés qu’il y a dix ans. Avant, il aurait fallu passer par des conseillers, ce qui aurait considérablement augmenté les coûts de vérification pour un site. En tant que jeune entreprise avec des ressources financières limitées, nous aurions été grandement restreints dans le nombre de terrains que nous pouvions évaluer. Nous serions probablement tombés à court de fonds très rapidement, avant même de pouvoir acquérir quoi que ce soit et de lancer un projet. »

Alors, quels types d’avancées dans l’industrie BTG espère-t-elle voir au cours des cinq prochaines années?

Aaron souhaite voir l’intelligence artificielle (IA) prendre sa place dans le secteur immobilier : « Elle n’est pas encore bien intégrée dans le secteur de l’immobilier. La plupart diraient que c’est parce que notre industrie est très traditionnelle et résiste au changement. » Il espère que les promoteurs plus agiles comme BTG pourront changer cela. « Il y a plusieurs cas d’usage dans le processus de développement où j’aimerais que l’intelligence artificielle soit intégrée. J’espère que ces possibilités se concrétiseront et que des plateformes comme la vôtre sensibilisent les promoteurs à ces occasions. »

Conseils pour débuter dans l’industrie

Aaron conseille aux nouveaux venus dans le secteur de l’immobilier d’être agiles, curieux et prêts à apprendre. Allez au bureau, parce que c’est plus facile d’apprendre des autres en personne. Et surtout, développez votre réseau : « Les relations sont essentielles. C’est un milieu très fermé où les informations circulent souvent autour d’un verre, d’un café ou d’un lunch. »

BTG a actuellement trois projets en cours dans la grande région de Toronto. Jetez-y un coup d’œil!

Comme Aaron l’a mentionné, développer son réseau est essentiel, et un excellent endroit pour le faire est notre groupe Urbanisme et logement dans LinkedIn. C’est un lieu d’échanges destiné aux membres de l’industrie, où l’on tient des discussions pertinentes sur les meilleures pratiques et les solutions SIG façonnant l’avenir du logement et de l’urbanisme. À titre de membre, vous pouvez aussi y partager vos histoires de réussite et converser avec vos pairs. Venez nous y retrouver et partager votre récit! 


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Ce billet a été écrit en anglais par Aelena Foster-Chandler et peut être consulté ici.