Favoriser la résilience : tirer parti de la technologie d’Esri pour la gestion des urgences
Un mouvement mondial se dessine. Ce mouvement, c’est l’adoption d’une approche de résilience à petite échelle (personnes, municipalités), notamment dans le cas du programme « 100 villes résilientes » (100 Resilient Cities), comme à l’échelle internationale (aux Nations Unies par exemple).
Olympia Koziatek travaille actuellement comme analyste dans le cadre de notre programme Associate GIS Professional. C’est une chercheuse expérimentée qui a fait ses preuves dans le domaine de l’enseignement supérieur en tant que chargée de cours à temps partiel. Dans ses cours, elle a notamment abordé les questions de statistiques spatiales et de communications lors de sinistres. La semaine dernière, elle est venue me voir avec l’idée d’un billet de blogue sur la façon dont les SIG peuvent aider les collectivités à augmenter leur résilience. Elle mérite tout le crédit pour le billet qui suit. J’espère que vous y trouverez d’excellentes idées sur les façons d’améliorer votre capacité de résilience grâce à des outils modernes et à des produits d’information applicables dans tout le cycle de la gestion des urgences.
La définition de résilience, comme celle de bien d’autres termes, varie selon le contexte ou la perspective. Dans le programme 100 Resilient Cities, on la définit comme « la capacité des personnes, des collectivités, des institutions, des entreprises et des infrastructures d’une ville de survivre, de s’adapter et de croître, quelle que soit la nature des stress chroniques et des chocs aigus qu’ils subissent ». Cependant, l’Organisation des Nations Unies, Sécurité publique Canada, la Ville de Montréal, la Ville de Vancouver et d’autres organismes ont adopté des définitions plus larges. Selon moi, ces définitions évolueront.
Qu’est-ce que ces définitions ont en commun? Si on les regroupait dans un nuage de mots, on constaterait que les termes « capacité », « adaptation », « société », « stress », « chocs » et « vulnérabilité » ressortent.
Nous savons que les collectivités doivent chaque jour faire face à des stress chroniques et à des chocs aigus et soudains. Au Canada, la difficulté de trouver des logements abordables, la fluidité des transports et la violence sont des exemples de stress quotidiens. Quant aux chocs aigus, ils prennent notamment la forme de tremblements de terre, d’inondations, d’incendies et de conditions météorologiques extrêmes. Pour pouvoir mieux réagir aux chocs, les collectivités doivent se préparer en fonction des vulnérabilités et des risques. L’exercice peut être soutenu par l’amélioration de la capacité à intervenir en cas d’urgence ou de catastrophe. En appliquant des mesures d’atténuation des risques et en améliorant leur planification, les collectivités sont mieux à même de réagir, de se rétablir et de s’adapter au changement et, par conséquent, d’accroître leur résilience.
Dans un billet précédent intitulé « Incendies, inondations ou tempêtes : le programme d’intervention en cas de sinistre d’Esri est là », nous avons parlé des stress aigus au Canada et des moyens d’utiliser les SIG à toutes les étapes de la gestion des urgences, avec l’appui supplémentaire du programme d’intervention en cas de sinistre d’Esri. Vous trouverez ci-dessous un aperçu de la façon dont votre organisation ou votre collectivité peuvent tirer parti de la plateforme Esri dans vos efforts visant à assurer la résilience à chaque étape de la gestion des urgences.
Mettons-nous au travail.
Prévention et atténuation des risques
Un élément clé de cette étape consiste à connaître les vulnérabilités associées aux divers dangers et risques auxquels est exposée votre collectivité. Ainsi, vous pourrez mieux évaluer vos capacités, déterminer quelles sont vos ressources prioritaires, prévenir les urgences et vous préparer à d’éventuels sinistres. La plateforme d’Esri peut vous aider à gérer et à analyser vos données et ainsi à prendre des décisions éclairées. ArcGIS Pro facilite votre analyse en traçant, entre autres choses, les zones inondables de votre collectivité.
Dans l’exemple ci-dessous, les zones inondables sont créées à partir de données d’élévation et reliées dans l’espace aux contours des bâtiments. On peut ainsi évaluer le nombre de bâtiments se trouvant dans chaque zone. De plus, des modèles 3D des bâtiments ont été générés dans CityEngine d’Esri au moyen des données d’OpenStreetMap, puis importés dans ArcGIS Pro pour produire des analyses détaillées.
Préparation
La préparation se fait d’abord chez les personnes. Les citoyens et leurs familles doivent s’informer sur les dangers auxquels ils sont exposés. Cependant, la nature des dangers et les façons de s’y préparer sont communiquées par une agence ou une organisation supérieure.
Les sinistres touchent des territoires. Alors, pourquoi ne pas les communiquer aux citoyens au moyen de cartes? Les cartes créées dans ArcGIS Pro peuvent être partagées en ligne et utilisées dans diverses applications pour que les citoyens puissent mieux savoir ce qu’ils doivent faire pour s’informer et se préparer. Parce qu’elles permettent de regrouper des produits d’information géospatiale et d’autres objets multimédias, les cartes récits constituent un moyen fantastique de visualiser la répartition géographique des dangers, des abris d’urgence, des itinéraires d’évacuation et d’autres données pertinentes.
On peut voir ci-dessous une carte récit créée à l’aide d’ArcGIS Online; la carte des zones inondables produite dans ArcGIS Pro a été ajoutée dans l’application pour que les citoyens puissent la consulter. L’application comprend des images, des cartes et des textes qui informent les citoyens sur les risques d’inondation par l’intermédiaire d’un récit captivant.
Intervention
En cas de sinistre, il faut être prêt à réagir rapidement avec les outils appropriés. Il est essentiel que le personnel d’urgence soit en mesure d’évaluer la situation, de planifier les interventions et de mobiliser des ressources. Dans une telle situation, il est courant d’évaluer les dommages. Si on utilise des moyens traditionnels, l’exercice peut prendre beaucoup de temps (jusqu’à 24 heures) avant que l’information recueillie puisse servir à prendre des décisions. Toutefois, il est possible de procéder à une évaluation rapide des dommages à l’aide d’appareils mobiles. Il suffit d’utiliser l’application Collector ou AppStudio d’Esri, qui permettent d’exploiter en temps quasi réel les données recueillies.
AppStudio a servi à créer une application d’évaluation rapide des dommages qui peut être partagée et téléchargée sur des appareils intelligents. L’application permet à l’utilisateur de localiser rapidement le bâtiment en cours d’évaluation, d’ajouter des données d’évaluation des dommages et des images et enfin d’enregistrer ou de transmettre ces données.
Rétablissement
Dans presque toutes les situations, l’étape de rétablissement est la plus longue. Un tremblement de terre, un ouragan, une inondation ou tout autre événement peut durer seulement quelques jours, voire quelques minutes, mais son impact entraîne une longue période de rétablissement. Les organisations continueront de suivre les efforts de secours et de réhabilitation tout en continuant à mobiliser les opérations et les ressources. Operations Dashboard d’Esri contribue aux efforts de rétablissement en affichant et en surveillant l’état actuel des opérations et en personnalisant l’information au besoin.
Un tableau de bord des opérations a été développé pour afficher et interagir avec les données collectées à partir de l’application d’évaluation rapide des dommages montrée ci-dessus. Le personnel d’urgence est en mesure de configurer le tableau de bord de manière à intégrer les nouvelles informations nécessaires aux efforts de rétablissement. Le tableau de bord est mis à jour en temps quasi réel, au fur et à mesure que de nouvelles données d’évaluation des dommages sont recueillies sur le terrain et communiquées.
Le message.
Améliorons notre capacité d’adaptation aux stress et aux chocs en utilisant des outils modernes et des produits d’information dans toutes les étapes de la gestion des urgences, sous des formes qui nous aident à comprendre et à communiquer à tous les niveaux – de la personne à l’organisation internationale.
Ce billet a été écrit en anglais par David Hamilton et peut être consulté ici.