La cartographie Web : une ressource essentielle à la création du sentier récréatif le plus long au monde
Le sentier Transcanadien et Esri Canada ont récemment créé en collaboration une carte interactive améliorée au moyen des techniques de conception Web de pointe et de la toute dernière technologie ArcGIS. Nous vous invitons à lire l’entrevue avec Charles-André Roy, gestionnaire SIG au sentier Transcanadien, pour découvrir la nouvelle carte Web, connaître les raisons ayant motivé sa refonte et savoir dans quelle mesure elle est devenue essentielle aux activités de planification, de financement et de promotion.
Il ne reste qu’un peu plus d’un an avant le raccordement complet du Sentier Transcanadien (STC), un projet pancanadien consistant à mettre en réseau quelque 24 000 km de sentiers récréatifs s’étendant aux quatre coins du pays, prévue pour le 1er juillet 2017.
Situé sur l’île de Vancouver, le pont sur chevalets Kinsol (ci-dessus) constitue un tronçon du sentier de la Vallée Cowichan, l’un des quelque 500 sentiers qui composent le STC.
Afin d’appuyer les derniers efforts de réalisation du STC, actuellement raccordé à 80 %, le sentier Transcanadien, un organisme sans but lucratif faisant la promotion du STC et facilitant son développement, a lancé sa nouvelle carte interactive en ligne.
Créée en collaboration avec Esri Canada au moyen de Web AppBuilder for ArcGIS (Developer Edition), la carte intègre les principes de conception réactive et de SIG Web. L’expérience utilisateur s’en trouve améliorée. J’ai interrogé Charles-André Roy, gestionnaire SIG au sentier Transcanadien, afin d’en apprendre davantage sur la nouvelle carte interactive.
AB : Pourquoi une carte interactive est-elle un élément important du site Web du sentier Transcanadien?
CH : Une carte interactive nous permet de présenter aux Canadiens et aux Canadiennes de partout au pays la plus récente information au sujet du STC, et par le fait même, de leur donner l’occasion de planifier et de montrer leurs randonnées. Non seulement la carte interactive a permis aux randonneurs d’accéder facilement aux renseignements les plus à jour, mais elle s’est avérée un outil efficace, à l’interne et à l’externe, pour planifier, financer et promouvoir le STC depuis 2011. D’ailleurs, plus de la moitié des visiteurs de notre site Web ont consulté la carte interactive.
AB : Parmi les améliorations apportées à la carte interactive, pouvez-vous en nommer quelques-unes qui, selon vous, se démarquent particulièrement?
CH : Au fil des ans, la plateforme d’Esri a permis d’améliorer et de faire évoluer notre carte interactive. Esri Canada a entrepris la refonte de la carte interactive avec une grande agilité, en exploitant les dernières techniques de conception Web et les outils de développement d’application Web d’ArcGIS les plus récents, ce qui a contribué à bonifier l’expérience des utilisateurs du STC. À l’heure actuelle, les randonneurs peuvent trouver le sentier le plus près de leur position, obtenir l’itinéraire vers des sentiers précis, localiser un stationnement, des points d’accès et des haltes, et explorer le réseau en visionnant des photos. Comme la carte est adaptée à la géolocalisation et est compatible avec les appareils mobiles sans fil, les utilisateurs ont accès à l’information pendant leur randonnée sur le STC. Enfin, grâce à la carte interactive, les sites et les sentiers sont faciles à localiser, de l’Atlantique au Pacifique et à l’océan Arctique.
La carte interactive redessinée du STC est dotée d’un onglet Explorer qui présente des photos géobalisées provenant de la Galerie Flickr.
AB : En quoi considérez-vous que la carte du STC est plus conviviale pour les visiteurs?
CH : La nouvelle carte est compatible avec les appareils mobiles sans fil, alors que l’ancienne apparaissait très petite à l’écran et était pratiquement inutilisable. La nouvelle est beaucoup plus grande et les utilisateurs peuvent géolocaliser leur position afin de repérer la piste la plus proche.
De plus, les nombreux outils qu’offre la carte interactive sont faciles à trouver. La technologie Web AppBuilder for ArcGIS propose aux utilisateurs un environnement bien conçu où les outils, tous disposés dans le menu en haut de l’écran, sont faciles à trouver. De manière générale, nous avons augmenté la convivialité. Nous avons par exemple simplifié l’interface utilisateur, amélioré l’organisation des outils et facilité l’accès à ceux-ci. De plus, l’information s’affiche maintenant dans des panneaux, et non plus dans des fenêtres contextuelles.
Grâce à la nouvelle carte interactive, trouver des sites ou des sentiers est plus aisé. Désormais, une seule zone permet d’effectuer toutes les recherches, ce qui représente une amélioration par rapport à la vieille application. Le calcul d’itinéraires a lui aussi évolué. Auparavant, bon nombre des randonneurs se demandaient : « Comment peut-on se rendre au Sentier? » Grâce à la nouvelle carte interactive, ils peuvent aujourd’hui planifier aisément leur randonnée sur le Sentier. Bref, ils ont maintenant accès à davantage de renseignements au sujet des sentiers : descriptions, photos, places de stationnement, sites Web externes, etc.
Les outils de navigation de la carte interactive sont à la disposition des randonneurs qui souhaitent connaître le trajet menant au STC. Dans l’illustration ci-dessus, l’application présente un itinéraire routier conduisant à un point d’accès au STC à Lindsay.
AB : Sur le plan technique, comment la nouvelle technologie a-t-elle simplifié l’actualisation et le partage de contenu?
CH : Techniquement parlant, nous n’avons pas vraiment apporté de changement au modèle de données que nous utilisions dans l’ancienne carte, notamment les services de couches cartographiques. Toutefois, dans la nouvelle carte, nous utilisons les données d’une autre façon. Fondée sur la technologie Web AppBuilder for ArcGIS, notre carte interactive est hébergée sur la plateforme de cartographie Web ArcGIS Online. La plateforme nous permet d’actualiser et de personnaliser plusieurs composantes de la mise en page. Je pense par exemple à la gestion de la liste de couches, ce qui est particulièrement utile étant donné que la carte évoluera, à la configuration des propriétés des couches (par exemple, les attributs de champs de fenêtres contextuelles et l’échelle de visibilité) et au réglage de la légende. Grâce aux outils de partage intégrés à ArcGIS Online, il est possible de partager la carte Web avec n’importe quel autre organisme ou utilisateur d’Esri. Voilà un autre avantage d’employer une carte hébergée sur ArcGIS Online. Il est d’autant plus facile de réutiliser le contenu de la carte interactive pour d’autres applications, tant à l’interne qu’à l’externe.
AB : Au total, combien de personnes ont visité la carte interactive depuis son lancement?
CH : Depuis que nous avons lancé la nouvelle carte interactive en février 2016, on compte 14 000 visites. Jusqu’à aujourd’hui, seulement en mars, la carte a reçu 15 000 visiteurs.
Dominic Poulin (à gauche), analyste SIG au sentier Transcanadien et Charles-André Roy (àdroite), gestionnaire SIG au sentier Transcanadien.
AB : En quoi la carte interactive actualisée a-t-elle contribué à la réalisation des objectifs du STC?
CH : La carte s’est avérée un outil extrêmement efficace, à l’interne et à l’externe, pour planifier, financer et promouvoir le STC. Depuis de nombreuses années, le personnel du sentier Transcanadien et ses partenaires se sont servis de la carte afin de simplifier l’aménagement des sentiers, l’un des principaux objectifs de l’organisme. Chaque semaine, les partenaires consultent la carte interactive afin d’être à l’affût des tout derniers renseignements généraux au sujet des différentes parties du STC. Ils disposent d’outils qui les aident au quotidien et qui leur permettent de visualiser leur travail, ce qui renforce notre relation avec eux.
La carte interactive contribue à bâtir la réputation de l’organisme. C’est un produit de communication et de commercialisation qui accroît sa visibilité et qui fait mieux connaître le STC partout au pays. Elle favorise le financement et l’appui de la population, dans la mesure où il s’agit d’un outil utile aux personnes qui souhaitent suivre la progression du STC d’un bout à l’autre du pays et savoir où se trouvent les tronçons manquants.
En un mot, il s’agit d’une puissante application qui mobilise, attire et aide les randonneurs. Il ne fait aucun doute que la carte interactive est un cadeau pour les générations à venir, qui contribue à faire connaître le STC et à en rendre la population fière. À l’approche du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, nous espérons que ce projet sera représentatif de la fierté et de l’unité nationales et que la carte constituera, pour les Canadiens et les Canadiennes d’aujourd’hui et de demain, un moyen d’explorer ce vaste et beau pays qui est le nôtre.