Processus en 5 étapes de création d’un modèle d’information pour la gestion des actifs municipaux
La popularité des solutions ArcGIS peut s’expliquer par leur capacité à relever rapidement les défis dans de nombreux secteurs. Il existe plusieurs configurations et solutions gratuites destinées à un large éventail de secteurs : administrations publiques, gestion des urgences, télécommunications, défense et bien d’autres encore.
Dans le présent article, j’étudierai les étapes de création d’un modèle de données fondé sur le modèle d’information pour les administrations municipales d’ArcGIS (LGIM) pour les municipalités. Un modèle de données qui s’appuie sur le LGIM d’ArcGIS permet aux municipalités de simplifier la gestion et la planification de leurs actifs, ainsi que d’améliorer leurs opérations et leurs services publics.
Le terme « modèle d’information » désigne plus qu’un simple schéma de données. Il comprend des éléments tels que des documents cartographiques pour les cartes et les applications (tableau de bord, application web, etc.), ainsi que les caractéristiques des services à inclure dans le modèle d’information. Le LGIM est un modèle d’information harmonisé de cartes, de services cartographiques et d’ensembles de données SIG qui donne vie aux opérations et relie les silos de données. Les utilisateurs peuvent configurer le modèle d’information pour répondre à des besoins commerciaux précis et charger leurs données géographiques existantes pour déployer rapidement des cartes et des applications.
Chaque ville a sa propre vision de l’avenir. Cette vision se traduit par des initiatives concrètes et réalisables, notamment :
- améliorer les délais d’intervention en cas d’urgence;
- consommer moins d’énergie;
- gérer les actifs des emprises;
- répondre aux exigences de qualité en matière de transport et d’environnement;
- coordonner et planifier des projets d’immobilisation;
- exploiter des parcs et des installations gouvernementales de manière sécuritaire et efficace.
Les modèles d’ArcGIS Solutions for Local Government peuvent vous aider à déployer des cartes et des applications spécialisées qui répondent à différents besoins commerciaux en matière de registres fonciers, de services d’eau, de travaux publics, de services d’incendie, de gestion des urgences, d’application de la loi, de planification et de développement, etc.
Bien que le LGIM puisse être mis en œuvre « tel quel », les spécialistes des SIG le configurent bien souvent pour répondre aux besoins uniques de leur organisation. Le LGIM est un modèle de données vivant qui change au rythme de l’évolution de la plateforme ArcGIS et de l’ajout de nouvelles configurations à ArcGIS for Local Government et à ArcGIS for Water Utilities. Dans un contexte similaire, nous avons suivi un processus en cinq étapes pour tirer parti du modèle LGIM et du modèle de données sur l’eau afin de répondre à des exigences précises en matière de données, notamment un système de gestion des bons de travail (comme Cityworks), des modèles de cycle de vie des actifs, des évaluations des actifs et d’autres normes (Ontario Structure Inspection Manual [OSIM], Conseil sur la comptabilité dans le secteur public [CCSP], etc.), comme le montre la figure ci-dessus.
1.Utiliser le LGIM comme fondation
Comme vous l’avez peut-être deviné, nous nous sommes appuyés sur le schéma de base de données du LGIM pour créer un processus complet qui répond aux exigences énoncées ci-dessus. Dans le cadre de ce projet, nous nous sommes concentrés sur deux facteurs d’une grande importance : rester fidèle au modèle de données LGIM et apporter un minimum de changements à son noyau afin de pouvoir exploiter les cartes et les applications spécialisées des solutions ArcGIS. Nous avons également intégré la solution Water Geometric Network Editing and Analysis au modèle LGIM pour gérer l’eau, les égouts et les eaux pluviales.
Le modèle d’information harmonisé de cartes, de services cartographiques et d’ensembles de données SIG donne vie aux opérations et relie les silos de données. Les utilisateurs peuvent configurer le modèle d’information pour répondre à des besoins commerciaux précis et charger leurs données géographiques existantes pour déployer rapidement des cartes et des applications.
2. Adapter le modèle à la réalité canadienne
Cette étape consiste à créer de nouvelles classes d’entités et à modifier certains domaines et attributs. Par exemple, nous avons modifié les valeurs d’un domaine appelé « diamètre des canalisations » pour être conforme au système métrique. Nous avons également remplacé l’expression « limites des circonscriptions électorales » par « section de vote ».
3. Améliorer le modèle pour prendre en charge la gestion des actifs
Cette étape répond à trois exigences distinctes en matière de données, soit :
- Cityworks : Cityworks est un système de données, d’interaction et d’analyse destiné à la gestion des actifs publics. Il s’agit d’une application reposant sur un SIG qui reconnaît et exploite ArcGIS comme système de données officiel. Elle offre une expérience utilisateur puissante. Les utilisateurs finaux peuvent facilement passer de Cityworks à des applications d’Esri pour collecter, visualiser et partager des données. Le modèle tient compte des champs et des valeurs de domaine recommandés pour l’ensemble des actifs du schéma.
- Planification et modélisation de la gestion des actifs : Cette étape répond aux exigences en matière de données liées à l’analyse et à la production de rapports sur les modèles d’analyse propres aux actifs, tels que la modélisation du cycle de vie des actifs (durée de vie restante, rénovation, remplacement, exploitation jusqu’à défaillance, etc.); la modélisation des risques (calcul des conséquences d’une défaillance, de la probabilité d’une défaillance, de l’exposition au risque commercial, etc.); et les modèles d’aide à la décision (aide à la prise de décisions sur la priorité des interventions, rapports de synthèse sur la planification des opérations et les coûts connexes). En outre, de nouveaux champs, sous-types et domaines ont été ajoutés au modèle de données pour répondre aux exigences en matière de rapports.
- Évaluation des actifs : Cette étape répond aux exigences en matière d’information financière du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP), telles que les annexes 51A, 51B et 51C. Elle fournit les fonctionnalités nécessaires pour calculer la valeur monétaire des actifs en service et l’amortissement de la valeur des actifs au fil des ans. Le modèle vous permet de consigner les valeurs des coûts d’acquisition, de la valeur résiduelle et de la durée de vie utile nécessaires pour calculer l’amortissement de la valeur des actifs dans le temps.
4. Données existantes
L’objectif de cette étape est principalement de faire de la place pour vos données existantes dans le modèle de données sous la forme de nouveaux ensembles de données, classes d’entités ou attributs. Il peut s’agir de données de référence et d’autres ensembles de données propres à la municipalité qui n’ont pas été couverts par le LGIM ou le modèle de données sur l’eau.
5. Autres normes
L’une des principales fonctionnalités de Cityworks est sa capacité à calculer des notes sur l’état des actifs en se basant sur les observations consignées par l’inspecteur, ainsi qu’à reporter ces données directement dans les entités SIG ou une géodatabase. Lorsqu’elles inspectent des biens, les municipalités doivent se conformer à des normes, en particulier lorsqu’elles utilisent des notes sur l’état des actifs pour prendre des décisions, comme l’indice de l’état de la chaussée. À cette étape du processus, nous avons créé des champs et des valeurs de domaine supplémentaires afin de consigner ces notes et leurs données respectives. Il est important que le modèle de données réponde aux normes établies par les organismes fédéraux et provinciaux applicables aux municipalités, comme l’Ontario Structure Inspection Manual (OSIM), le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public (CCSP) ou l’indice de l’état de la chaussée.
Le résultat final de l’application de ce processus en cinq étapes au LGIM? Un modèle robuste capable d’exploiter les applications et les cartes d’ArcGIS pour gérer pratiquement tous les actifs d’une municipalité donnée. De plus, comme peu de changements sont apportés à son noyau, le modèle LGIM demeure évolutif et peut être adapté à la réalité canadienne pour prendre en charge les modèles de données nécessaires à Cityworks, à la modélisation du cycle de vie des actifs, etc.
Ce billet a été écrit en anglais par Abdul Mannan Mohammed et peut être consulté ici.