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Défi des applications des ECCE : semaine de développement d’applications et d’incidences positives

Les élèves participant au Défi des applications des Centres d’excellence SIG d’Esri Canada (ECCE) ont une semaine pour développer leur application visant à apporter un changement positif sur un thème donné. Cette année, ils ont créé des applications sur la conservation et les zones protégées.

Ce printemps, 23 équipes de tout le Canada ont attendu avec impatience le courriel qui donnerait le coup d’envoi de leur semaine de codage, de science des données et de conception dans le cadre du Défi des applications des Centres d’excellence SIG d’Esri Canada (ECCE). Chaque équipe de trois avait affiné ses compétences avec la suite technologique ArcGIS et parcouru Internet à la recherche de données ouvertes canadiennes, en attendant que le thème du défi des applications soit annoncé.

Le courriel d’avis a servi de coup de sifflet à leur semaine intensive de créativité et de mise en œuvre. Mais attention : il y avait deux thèmes! Chaque équipe devait faire un choix : soit traiter de la conservation et des zones protégées et réfléchir sur la protection de nos environnements naturels; soit se pencher sur l’écologie urbaine et parler des efforts d’expansion des îlots de verdure dans nos villes. Les élèves avaient également le choix de faire preuve de créativité en combinant les deux thèmes.

Planification

Pleines d’idées, les équipes sont parties, suivant leur propre chemin. Certaines ont choisi un sujet et se sont mises à dénicher les données dont elles avaient besoin pour créer leur application. D’autres ont d’abord rassemblé des données et les ont utilisées pour définir leur sujet. Les deux stratégies ont leurs forces et leurs faiblesses. Une équipe peut avoir une idée innovante qu’elle pense gagnante, mais combien de temps peut-elle consacrer à la recherche de l’ensemble de données dont elle a besoin pour réaliser son application? À l’inverse, une autre équipe peut avoir une idée simple après avoir examiné des données facilement disponibles, mais dispose alors de beaucoup de temps pour se concentrer sur la création d’une expérience utilisateur qui remportera la palme. Certaines équipes peuvent combiner les stratégies dans une approche de conception itérative, en modifiant et en affinant constamment le sujet et les données au cours de la semaine pour tenter de créer la première proposition sur le podium.

Mise en œuvre

Une fois les sujets et les données en main, les membres de chaque équipe se sont réparti les différents rôles associés à la création d’une application. Puis tout le monde s’est mis au travail. L’élève responsable de la programmation a créé les fonctions de base de l’application, a lancé ArcGIS Experience Builder (édition pour les développeurs) et a commencé à développer les outils et les méthodes que l’équipe mettrait en œuvre dans son application. L’élève responsable de la conception a veillé sur l’aspect et la convivialité de l’application, a esquissé l’interface et a commencé à agencer l’expérience utilisateur. L’élève spécialiste des données a ouvert ArcGIS Pro et a commencé à analyser et à traiter les données en vue de les convertir en un format utilisable pour la programmation. L’élève responsable du récit a trouvé des façons d’engager l’utilisateur, a ouvert ArcGIS StoryMaps et ArcGIS Hub et a commencé à composer le texte de l’application. Chaque rôle nécessite l’apport des autres pour créer une application entièrement intégrée comprenant des fonctionnalités innovantes, une expérience utilisateur fluide et un récit qui interpelle l’utilisateur. La coopération et la collaboration entre les membres de l’équipe sont essentielles pour que tout soit terminé en sept jours!

Après beaucoup de travail, et alors qu’il ne restait qu’une journée, les applications étaient (nous l’espérions) terminées, mais les équipes avaient encore du pain sur la planche. L’une des exigences du défi était la réalisation d’une vidéo de présentation de l’application. Les élèves avaient besoin de rédiger un scénario, de capturer les fonctionnalités en pleine action, de fouiller dans des archives d’images, d’enregistrer les voix hors champ et peut-être même de faire appel à leurs talents de comédiens. Ensuite, une fois que tout le contenu a été confié à la personne qui s’est chargée de l’édition de la vidéo, le reste de l’équipe a commencé à travailler sur la documentation. Bien que ce ne soit pas la partie la plus excitante du défi, il s’agit d’un élément important. Les équipes ont besoin que les juges comprennent qui elles sont, ce qu’est leur application et pourquoi elles l’ont créée. La documentation sert également à créer la page d’accueil de la soumission, élément d’une importance capitale pour impressionner les juges.

À la fin de la dernière journée, les équipes ont vérifié deux, trois et quatre fois leur soumission pour s’assurer que tous les éléments étaient complets. Un clic de souris sur le bouton d’envoi, et leur semaine était terminée. Les équipes ont été laissées à elles-mêmes et se sont interrogées : leur travail était-il suffisamment bon pour gagner? Avaient-elles oublié un élément clé? Seul l’avenir le dira, quand viendront les résultats.

Jury

Le sort des équipes est désormais entre les mains d’un excellent jury. D’abord, venant d’Esri Canada, Matt English, responsable de la technologie au sein du bureau du président. Matt profite de 25 ans d’immersion dans les technologies ArcGIS, avec un accent particulier sur l’intégration des systèmes et sur les trousses SDK pour les développeurs. Il a commencé sa carrière dans les SIG au siège social d’Esri Inc. à Redlands, en Californie, et vit aujourd’hui à Toronto. Si vous avez déjà assisté à une Conférence des utilisateurs d’Esri Canada, il y a de fortes chances que vous ayez vu les excellentes démonstrations techniques de Matt sur la scène principale.

Ensuite, venant d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), Andrew Davidson, gestionnaire, Section des observations de la Terre à la Division de l’agroclimatique, de la géomatique et de l’observation de la terre d’AAC. Andrew est chargé de coordonner la recherche, le développement et le déploiement d’applications opérationnelles fondées sur l’observation de la Terre et intégrées à cette observation aux fins de surveillance nationale de l’agriculture dans l’ensemble du Canada. Andrew est également professeur de recherche auxiliaire au Département de géographie et d’études environnementales de l’Université Carleton, et il participe à de nombreux programmes et comités liés à l’observation de la Terre.

Enfin, venant d’Esri UK, Addy Pope, gestionnaire, Enseignement supérieur. Addy fait partie de l’industrie géospatiale depuis plus de 20 ans et se concentre actuellement sur l’utilisation des logiciels Esri dans l’enseignement supérieur. Il travaille avec des chercheurs et enseignants de plusieurs institutions à travers le Royaume-Uni et l’Irlande pour s’assurer qu’ils ont accès aux outils et aux données dont ils ont besoin pour leur travail.

Résultats

Après deux semaines de délibérations, les juges ont annoncé leur décision. Avec autant d’applications de qualité, la sélection des gagnants n’a pas été facile. À toutes les équipes participantes, félicitations pour votre travail! Vous avez créé un grand nombre d’applications étonnantes. La troisième place est occupée par Équipe SIG : évaluation des espèces touchées de l’Université McMaster, avec son application portant sur les facteurs d’impact anthropique (comme le changement d’utilisation des terres et le changement climatique) sur les zones protégées au Canada, selon différents scénarios d’émission. L’application recommande également des emplacements pour de nouveaux parcs ou zones de conservation en fonction du niveau de sensibilité, du scénario d’impact et de la superficie de parc sélectionnée par l’utilisateur.

Une application dans un navigateur avec une carte du Canada pour un scénario sélectionné montrant une sensibilité élevée et faible aux impacts humains sur une échelle allant du rouge au vert, respectivement. Les régions méridionales du Canada sont généralement plus rouges, tandis que les régions septentrionales sont plus vertes.

Application soumise par Équipe SIG : évaluation des espèces touchées, 3e place

La deuxième place est revenue à l’équipe The Tree-o (le trio arboricole) de l’Université de Waterloo, dont l’application amène les résidents de la ville à s’intéresser à la flore et à la faune de leur forêt urbaine. The Tree-o a développé une application mobile personnalisée pour la collecte de données, ainsi qu’une application web pour afficher les données, et a fait preuve de compétences impressionnantes en matière de développement. L’application mobile permet aux résidents de la ville de s’informer sur les arbres qui les entourent et de soumettre des rapports sur les dommages causés aux arbres et les observations d’animaux sauvages, tandis que l’application web permet aux autorités de suivre les rapports des citoyens et de les utiliser pour répondre aux besoins de leur communauté.

Une application dans un navigateur montrant une carte de Waterloo, en Ontario, avec des icônes vertes représentant des arbres. Un graphique en anneau à gauche de la carte montre les types de dommages aux arbres qui ont été signalés. Une photo d’un arbre endommagé provenant d’un rapport de dommages soumis est affichée à droite de la carte, et un tableau de données provenant des rapports de dommages soumis est affiché sous la carte.

Application soumise par The Tree-o, 2e place

Puis est venu le moment que tout le monde attendait : l’annonce de l’équipe en première place. Il s’agissait de GeoJAM (concert géographique) de l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique. Son application sur l’évaluation de l’aptitude de conservation des terres de la Colombie-Britannique vise à aider le Canada à atteindre ses objectifs sur ce chapitre.

Une application dans un navigateur montrant une carte de la Colombie-Britannique divisée en régions colorées pour indiquer leur aptitude à la conservation. Un tableau de données connexes s’affiche sous la carte.

Application de l’équipe GeoJAM, grande gagnante du Défi des applications des ECCE pour 2023

Toutes nos félicitations à l’équipe GeoJAM, mais aussi à l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique pour sa première victoire au Défi des applications, alors qu’elle n’en était qu’à sa deuxième année de participation! L’équipe GeoJAM a créé son application « Explorateur d’aptitude à la conservation » et son portail associé pour aider le Canada à atteindre son objectif visant à conserver 30 % de ses terres d’ici 2030. Le site complémentaire de l’application créé avec ArcGIS Hub permet aux utilisateurs d’en savoir plus sur les objectifs de l’équipe, sa méthodologie, sa manière d’utiliser l’application, l’importance de la conservation et la façon d’en apprendre davantage sur le sujet. Les utilisateurs peuvent ensuite accéder à l’Explorateur de l’aptitude à la conservation, qui leur permet d’examiner ce facteur dans chacune des écosections de la province. Le visiteur est en mesure de filtrer les écosections en fonction de plusieurs paramètres afin de trouver les meilleures candidates pour ses intérêts particuliers. Chaque écosection contient également un lien vers une carte détaillée des scores d’aptitude à la conservation, calculés à partir de 16 ensembles de données et de plus de 3,7 millions d’observations écologiques. Étant donné qu’il y a 137 écosystèmes, l’équipe a dû créer 137 cartes individuelles! Il faut espérer qu’elle a pu automatiser ce processus.

Toutes les soumissions peuvent être consultées sur le site web du Défi des applications des ECCE 2023. Ne manquez pas de les parcourir pour voir ce que chaque équipe a pu accomplir en une semaine seulement!