Entre fleuve et montagne : une ville de 4 000 habitants qui innove! (Partie 1)
La ville de Beaupré est bien connue des populations du Québec et d’ailleurs. Elle héberge, entre autres, le mont Sainte-Anne, une station privilégiée par les sportifs et amants de la nature. C’est pour cette raison que si la Ville recense près de 4 000 habitants permanents sur son territoire, elle doit plutôt en desservir 7 000! En effet, plusieurs adeptes disposent d’une résidence secondaire sur son territoire. Dans cette série de deux textes, il sera question de la Ville de Beaupré et de son expérience avec la carte communautaire du Canada. Dans cette première publication, nous aborderons l’utilisation du fond de carte pour un usage interne.
Des applications précises pour une équipe plus efficace
Lorsqu’Émile Savard, technicien en urbanisme au sein de la Ville, est entré en poste, l’administration voulait tout d’abord instaurer un service géomatique. L’administration a fait produire un relevé LiDAR de son territoire pour en avoir un portrait plus précis. La Ville prévoyait partager ses données géographiques sur un serveur local. Les différents intervenants impliqués dans ce projet se sont vite rendus à l’évidence que cette solution n’était pas adaptée aux ressources dont ils disposaient.
Après avoir fait ce constat, Émile a été informé de l’existence de la carte communautaire du Canada. Il a vu dans cette initiative une façon d’héberger et de partager ses données beaucoup plus facilement, sans devoir maintenir du matériel informatique à jour ni dédier une ressource à cet effet. De plus, l’administration trouvait important de participer à une initiative qui met de l’avant les données fournies par les organisations compétentes, c’est-à-dire les organisations publiques municipales et gouvernementales. Comme le dit Émile, « les villes détiennent la maîtrise des données, ce sont elles qui sont en mesure de donner les meilleures informations à propos de leur territoire ».
Depuis qu’elle s’est jointe au programme de la carte communautaire du Canada, la Ville a développé plusieurs applications, autant à l’interne pour les employés de la Ville qu’à l’externe pour les résidents. La Ville a intégré au fond de carte l’empreinte des édifices, les rues, les sentiers, les courbes de niveau, l’imagerie et j’en passe. À l’interne, des applications ont été développées pour les services de l’urbanisme, des travaux publics, des loisirs et aussi pour le service de sécurité incendie. Ceux-ci possèdent notamment des applications pour l’inspection du mobilier urbain dans les parcs et un sondage pour les inspections de chantier. Pour Émile, ces applications permettent aux employés de la Ville d’être plus autonomes dans leur travail et de disposer plus facilement des renseignements dont ils ont besoin. Le travail se réalise alors beaucoup plus rapidement, puisque les applications ont permis de diminuer nombre d’actions requises pour accomplir une tâche. « Les demandes quotidiennes sont plus facilement traitées au sein de l’équipe », nous dit Émile.
La précision et l’actualité du fond de carte sont vitales pour que les employés disposent d’informations précises. La possibilité de mettre à jour rapidement le fond de carte s’est donc avérée un facteur important pour faire partie de la carte communautaire du Canada : « avec d’autres fonds de carte, les processus de mises à jour et de modifications sont lents, tandis que le processus est rapide avec l’équipe de la carte communautaire du Canada ». En effet, l'équipe procède à des mises à jour quotidiennement et deux nouveaux fonds de carte sont publiés par semaine. La ville est en pleine ébullition et nombreux sont les gens qui veulent s’y installer. Conséquemment, quatre nouveaux secteurs résidentiels sont actuellement en développement. Pour s’assurer du bon déroulement des travaux, Émile a développé une application de collecte de données pour inspecter les différents chantiers. Des informations sont donc enregistrées sur le type de chantier et l’état d’avancement des projets. Des photos de la progression des travaux peuvent également être ajoutées. Une autre application a été développée pour le service des loisirs dans le but de faire l’inspection du mobilier urbain dans les parcs.
Émile ne croyait pas que les applications auraient rapidement un tel succès auprès des employés: « À priori, je n’aurais pas pensé que le service des loisirs pourrait être intéressé par ces outils. Mais ce sont ses membres qui sont venus à moi pour y avoir accès ». Émile ajoute : « ils étaient tannés de devoir traîner des calepins en papier sur le terrain, avec tout ce que ça implique ». Le service des incendies s’est aussi retourné vers ces outils. Les applications sont désormais utilisées de façon hebdomadaire par les équipes, « il y a moins d’appels pour certains types de demandes, moins d’appels et de demandes entre collègues, moins de traitements de données à partir de documents papier et donc moins d’erreurs de traitement », nous dit Émile. Les applications leur ont donc permis de gagner en efficacité, au grand bénéfice des citoyens.
Ne manquez pas la deuxième partie de ce blogue sur la Ville de Beaupré. Il sera question cette fois-ci de partage d’information avec les citoyens.
De plus, je vous invite à regarder l’enregistrement de notre webinaire « Communiquez mieux grâce à la carte communautaire du Canada » lors duquel nous avons donné plus de détails sur le programme de la carte communautaire du Canada en plus de démontrer comment en modifier le style à l’aide du ArcGIS Vector Tile Style Editor.
Ce billet de blogue a été traduit à l’anglais et peut être consulté ici.