Entre fleuve et montagne : une ville de 4 000 habitants qui innove! (Partie 2)
La ville de Beaupré est bien connue des populations du Québec et d’ailleurs. Elle héberge, entre autres, le mont Sainte-Anne, une station privilégiée par les sportifs et amants de la nature. C’est pour cette raison que si la Ville recense près de 4 000 habitants permanents sur son territoire, elle doit plutôt en desservir 7 000! En effet, plusieurs adeptes disposent d’une résidence secondaire sur son territoire. Dans cette série de deux textes, il sera question de la Ville de Beaupré et de son expérience avec la carte communautaire du Canada. Dans cette deuxième publication, nous aborderons l’utilisation du fond de carte à l’externe, dans le but de communiquer avec la population.
Mettre de l’avant la communication avec la population
Lorsqu’Émile Savard s’est joint à la Ville de Beaupré, l’administration prévoyait élargir l’accès à l’information pour les citoyens. L’objectif était de les informer sur les opérations qui ont lieu sur son territoire. Le déneigement est l’une d’entre elles. Si la station de ski est si privilégiée par les skieurs, c’est aussi parce que la ville reçoit une importante quantité de neige. Informer la population sur le stationnement nocturne en bordure de rue était un élément important. Émile a donc créé une application web. Ainsi, lorsqu’une opération déneigement est prévue pour certains secteurs, les résidents peuvent facilement savoir s’ils peuvent laisser leur voiture dans la rue ou non. « L’objectif était que le citoyen puisse facilement identifier s’il est en mesure de se stationner ou non, lorsque la rue est verte, c’est possible. Lorsqu’elle est rouge, ça ne l’est pas. L’information est produite en synchronisation à partir des feux clignotants de déneigement », nous dit Émile.
Ces derniers sont également en mesure de déposer une plainte depuis un formulaire interactif sur le site web de la Ville, celui-ci créé avec l’aide de Survey123. Ils peuvent identifier l’objet de la requête en plus de le localiser sur la carte (cette dernière précise et à jour, puisque le fond est alimenté par les données de la Ville, faut-il le rappeler). Ici, la précision du fond de carte est un élément important, car la Ville veut s’assurer de bien régler le problème signalé et donc d’en connaitre la localisation exacte. Émile nous dit : « nous pouvons facilement voir si de nouvelles requêtes ont été ajoutées et de façon quotidienne ». Après un an en opération, ce sont environ 40 % des requêtes qui se font désormais en ligne.
Les développements immobiliers amènent leur lot de questions de la part des différents intervenants concernés : entrepreneurs, arpenteurs, promoteurs et agents d’immeuble. « Nous recevions souvent des appels nous demandant de décrire le terrain à tel ou tel endroit, des informations sur le relief par exemple ». Le fond de carte a ainsi constitué la base de leur carte interactive, qui permet aux utilisateurs qui la consultent de répondre à leurs questions. « La carte se charge rapidement et elle est conviviale », nous dit Émile. Il ajoute : « nous avons eu plus de 6 000 visites de la carte interactive en 18 mois, pour environ 350 visites par mois ».
Et maintenant?
La Ville a pour objectif de mettre à jour ses données quatre fois par année. À terme, elle projette de mettre en ligne un portail de données ouvertes. De plus, l’administration vise aussi à améliorer ce qu’elle a déjà en place : c’est-à-dire mettre à la disposition de la population une carte interactive comprenant 23 couches, en plus d’une carte bonifiée pour les employés comprenant 45 couches, en constante évolution selon les besoins de la population et de l’équipe. De plus, la Ville aimerait éventuellement faire un suivi en temps réel des véhicules de déneigement. Bref, la Ville voit grand!
Que ce soient les résidents de la ville qui ont maintenant accès à une panoplie de renseignements ou encore les employés de la Ville qui trouvent réponses à leurs questions plus facilement et rapidement, les différentes applications créées rendent la Ville plus performante et intelligente, au grand bénéfice de ses résidents. Pour Émile, la carte communautaire du Canada est « la meilleure façon de partager des données. Plus la communauté est grande, plus c’est avantageux pour tout le monde! »
Vous voulez en apprendre davantage? N’hésitez pas à communiquer avec moi au fblouinmichaud@esri.ca
Ce billet de blogue a été traduit à l’anglais et peut être consulté ici.