Analyse de la criminalité : une compétence essentielle pour lutter intelligemment contre le crime
Qu’ont en commun les enquêtes sur les fraudes, l’analyse des données médico-légales, la sécurité des entreprises et l’application de la loi? Ce sont tous des parcours de carrière possibles pour quelqu’un qui possède des compétences en analyse de la criminalité. En Ontario, plusieurs des programmes d’études postsecondaires permettent aux élèves d’acquérir les connaissances et l’expérience nécessaires pour appliquer la technologie de localisation dans plusieurs domaines en justice, en sûreté et en sécurité.
Un survol rapide du catalogue de données du service de police de Toronto fournit un aperçu des types de renseignements qui peuvent être recueillis, cartographiés et analysés dans l’intérêt de la sécurité publique : les différentes catégories de crimes, les collisions de la route et les appels de service sont tous suivis et signalés. En raison de l’utilisation croissante de l’information géospatiale par les services de police et les services d’urgence, les établissements d’enseignement supérieur intègrent de plus en plus les SIG dans leurs programmes, dont les programmes de sécurité communautaire du Collège Georgian. Ces établissements ont également mis en place de tout nouveaux programmes axés sur l’analyse de la criminalité.
Cet automne, l’École d’éducation permanente Chang de l’Université Ryerson a lancé le certificat en analyse de la criminalité afin de permettre aux étudiants d’acquérir des connaissances théoriques et une expérience pratique dans ce domaine. Puisqu’ils sont proposés dans le cadre d’un programme d’éducation permanente, les cours sont offerts en ligne ou en soirée, ce qui les rend accessibles pour les professionnels qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences.
Un autre cours d’analyse de la criminalité qui s’est ajouté en 2019 s’inscrit dans le diplôme de protection, sécurité et enquête (PSE) du Collège Humber. Le programme de PSE prépare les élèves en vue de carrières dans les domaines traditionnels de l’application de la loi (p. ex., services de police, frontaliers et correctionnels), de l’application de la loi civile (p. ex., renseignement et analyse de la criminalité) ainsi que de la sécurité privée et d’entreprises (p. ex., enquêtes privées, analyse des risques, fraude et enquêtes sur la sécurité au travail). Dans le cadre de leur dernière session, les élèves ont l’occasion d’être jumelés au travail à des professionnels de la sécurité privée et d’entreprises. Les exercices qu’ils effectuent dans leur cours d’analyse de la criminalité sont fondés sur les activités de l’ouvrage GIS Tutorial for Crime Analysis d’Esri Press.
Les élèves du programme de PSE effectuent un exercice à l’aide de données sur la criminalité afin de découvrir comment les analyses spatiales peuvent révéler des tendances parfois invisibles pour l’œil humain.
Le certificat d’études supérieures en analyse de la criminalité du Collège Cambrian est à peine plus ancien, puisqu’il en est maintenant à sa deuxième année. Les étudiants doivent avoir obtenu un diplôme, un diplôme d’études supérieures ou un grade avant de s’inscrire, mais ils viennent d’horizons divers. Comme l’explique Sidney Shapiro, coordonnateur du programme : « Le programme d’analyse de la criminalité se distingue par l’importance accordée non seulement à l’analyse des données, mais aussi à l’informatique, à la statistique et à la communication. » Pendant les deux premières sessions, les élèves apprennent à programmer en Python, SQL et R et à utiliser ArcGIS et d’autres progiciels pour effectuer des analyses de données. En outre, et c’est peut-être plus important encore, ils apprennent à communiquer efficacement l’information analytique. À la dernière session, ils appliquent les compétences acquises dans le cadre d’un projet intégrateur.
Pour ceux qui aimeraient approfondir encore davantage leurs connaissances et leurs compétences, le Collège Seneca offre le baccalauréat en criminalité et renseignement avec spécialisation, le premier du genre dans un établissement postsecondaire en Ontario. Selon Gary Galbraith, qui en est le président, ce programme de quatre ans « prépare les étudiants à se pencher sur les motivations, les activités et les comportements criminels au moyen de diverses approches et techniques analytiques comme l’analyse géospatiale, l’analyse temporelle et l’analyse des réseaux sociaux. » Les étudiants se servent énormément d’ArcGIS au cours des troisième et quatrième années du programme, alors qu’ils apprennent non seulement les techniques de base en cartographie de la criminalité, mais aussi les compétences analytiques nécessaires pour utiliser les SIG afin d’élaborer des stratégies proactives de prévention du crime et d’améliorer la sécurité communautaire.
Souhaitez-vous en savoir plus sur l’utilisation d’ArcGIS en analyse de la criminalité? Est-ce qu’une carrière d’analyste criminel vous semble passionnante? Inscrivez-vous dès maintenant au webinaire Le parcours de l’analyse de la criminalité (en anglais) pour en apprendre davantage sur le rôle de la localisation dans les tâches policières et l’analyse de la criminalité ainsi que sur les outils de cartographie offerts dans ArcGIS.
Connaissez-vous d’autres programmes d’analyse de la criminalité au Canada? Partagez-les avec nous dans les commentaires!
Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.