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Changement climatique, chaîne de réaction positive et qu’est-ce qu’une rivière atmosphérique?

J’ai récemment lu un article dans lequel des experts affirmaient que le risque d’incendies majeurs au Canada augmentait de façon régulière et que les changements climatiques en étaient la cause principale. Nous connaissons déjà cette nouvelle. Cependant, plus notre climat se réchauffera, plus les conséquences seront destructrices. On pourrait notamment assister à une prolongation de la saison des feux et à une augmentation du nombre de foudroiements.

Les habitants de la Colombie-Britannique en ont vivement vécu l’expérience lors des feux de forêt consécutifs de 2017 et de 2018. Nous pouvons considérer que cette tendance augure mal pour l’avenir. Malheureusement, les Canadiens se sont habitués à cette « nouvelle réalité ». La hausse des températures, les conditions plus sèches et les foudroiements plus fréquents sont la recette parfaite pour observer une augmentation du nombre de feux de forêt. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que les chercheurs croient que les feux de forêt eux-mêmes pourraient contribuer directement au réchauffement climatique. C’est le summum des chaînes de réactions positives!

En situation de changement climatique, une chaîne de réaction positive cause une accélération du réchauffement, ce qui contribue à créer ce que l’on pourrait appeler un « cycle vicieux ».

Comme si les feux de forêt ne suffisaient pas, en regardant les prévisions météorologiques de la région de Vancouver à la télévision, il y a de cela quelques semaines, j’ai entendu le météorologue mettre en garde les auditeurs contre un phénomène de « rivière atmosphérique ».

Il m’a fallu écouter de nouveau la nouvelle. Une quoi? Avais-je bien entendu? Apparemment, j’avais bien compris!

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un système qui agit comme une rivière dans le ciel et qui transporte d’énormes quantités d’humidité tropicale ou subtropicale sous forme de vapeur d’eau. En général, la côte sud de la Colombie-Britannique subit les effets d’environ 20 rivières atmosphériques chaque année. À cause des changements climatiques, ce nombre sera appelé à doubler dans les 50 prochaines années. Pour vous donner une idée de ce que cela pourrait représenter, la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis estime qu’une « forte rivière atmosphérique transporte une quantité de vapeur d’eau équivalente à environ 7,5 ou 15 fois le débit d’eau moyen de l’embouchure du Mississippi ». C’est une énorme quantité d’eau!

En raison du système de rivière atmosphérique dont je viens de parler, un véritable déluge s’est abattu sur la côte de la Colombie-Britannique, qui a entraîné des glissements de terrain, des éboulements, des alertes de surveillance d’inondations pour la région côtière du sud, ainsi que de fortes inondations et des évacuations dans les zones à basse altitude. Tout cela avant même que le manteau neigeux ait fondu.

Cette réalité n’est pas très encourageante. C’est pourquoi nos gouvernements et nos entreprises doivent mettre en place des plans d’urgence pour atténuer les effets des inévitables catastrophes liées aux conditions météorologiques que nous prévoyons dans un futur rapproché. Il est essentiel de savoir comment s’y préparer, comment y réagir et comment s’en rétablir. Un exemple parfait est le partenariat entre Emergency Management British Columbia (EMBC) et GeoBC. Ensemble, ils veillent à améliorer la gestion des urgences de la province en utilisant des systèmes d’information géographique (SIG) qui leur fournissent des outils, des renseignements et des processus leur permettant d’intégrer, de synthétiser et de visualiser les données de façon intuitive. Ils peuvent ainsi prendre des décisions éclairées aux moments cruciaux.

Bon nombre des outils SIG mis en œuvre par EMBC et GeoBC sont des modèles configurables qui fonctionnent avec la technologie ArcGIS de base et qui sont conçus pour prendre en charge les principaux flux de travaux de gestion des urgences. L’idée était d’avoir une image commune de la situation opérationnelle qui permettrait aux intervenants internes et externes d’accéder aux mêmes informations, en temps réel si possible, afin d’établir une vue d’ensemble de la situation à l’échelle locale, régionale et provinciale.

De même, la nouvelle solution de gestion des opérations d’urgence a été conçue pour vous permettre de prendre des décisions éclairées au moment crucial. Elle vous permet de :

  1. Modéliser les conséquences potentielles d’un événement
  2. Surveiller l’évolution des conditions
  3. Procéder à l’évaluation des dommages sur le terrain
  4. Communiquer le statut de l’événement et la localisation des équipes sur le terrain
  5. Fournir des présentations aux dirigeants
  6. Partager l’information avec le public

Pour en savoir plus sur la solution de gestion des opérations d’urgence, consultez la page esri.ca/EMOsolution.fr.

Ce billet a été écrit en anglais par David Hamilton et peut être consulté ici.