La Ville d’Edmonton partage son cheminement vers la conformité au 9-1-1PG

Edmonton, en Alberta, est la cinquième ville en importance au Canada et abrite plus d’un million d’habitants. Lors d’un récent webinaire, Brandon Mol, gestionnaire du programme d’information géospatiale de la Ville, a partagé le parcours de son équipe lié à la préparation aux nouvelles exigences du Canada en matière de données SIG pour la prochaine génération du service 9‑1‑1 (9‑1‑1PG). Ce billet de blogue met en lumière certains des travaux réalisés par la Ville et les principaux enseignements qu’elle en a tirés.

Je m’appelle Brandon Mol, et je suis le gestionnaire de notre programme d’information géospatiale opérationnelle, ici à la Ville d’Edmonton. Aujourd’hui, je vais vous parler de certains des défis que nous avons relevés et de ce que nous avons réalisé jusqu’à présent [pour le 9‑1‑1PG].

Je tiens à souligner que la préparation au 9‑1‑1PG représente un processus multidisciplinaire extrêmement complexe. L’on parle de l’équipement et du câblage du réseau physique, de la technologie de traitement des appels IP, de la répartition, de la modernisation des logiciels, de l’intégration des SIG et de bien d’autres choses encore.

Les petites organisations connaîtront probablement des problèmes de financement et de ressources pour effectuer ce travail, mais une incertitude bureaucratique bien moindre. C’est peut-être parce que le bureau du directeur des services administratifs se trouve juste à côté du vôtre. Par ailleurs, les grandes organisations disposent des ressources nécessaires, mais se débattent davantage avec la clarté du mandat, les rôles et les responsabilités, la mise en place des processus, la présence des bonnes personnes et la navigation au sein de l’organisation.

Les organisations de taille moyenne peuvent être confrontées au pire des deux mondes; c’est pourquoi je commencerai par elles. Certains de nos plus grands défis ne sont pas d’ordre technique. Les normes de données SIG, les intégrations au système… ces choses-là sont faciles. Elles sont prévisibles et ne nécessitent que du travail.

Mais quand on parle de relations et de processus d’affaires, c’est là que les choses se compliquent. Quel a été le plus grand défi de notre organisation? Rendre clairs les mesures à prendre et le moment de les prendre.

Nous ne savions pas « qui » était responsable de « quoi », ni « pourquoi », ce qui était encore plus grave. D’où vient le mandat? Lors de nos audiences publiques sur le budget 2023, par exemple, l’un de nos conseillers a posé la question suivante : « Pourquoi la Ville doit-elle prendre cela en charge? N’est-ce pas une responsabilité des entreprises de télécommunications, d’après ce que je vois sur le site web du CRTC? » C’est un bon point, car il n’est pas évident de savoir comment cela se répercute sur les municipalités.

Cette diapositive ne s’applique qu’à l’Alberta, mais je tenais à la partager, car elle pourrait aider certains d’entre vous qui êtes aux prises avec ce problème. Le CRTC n’a aucune compétence sur les municipalités ou toute autre forme d’administration municipale. Le lien ici est l’entente de service 9‑1‑1PG que chaque autorité municipale conclura avec les entreprises de services locaux titulaires (ESLT). Dans ce processus, vous allez désigner l’agrégateur de données, s’il ne s’agit pas de votre ESLT.

Évaluation de l’état de préparation des données SIG au service 9‑1‑1PG

Il y a environ un an ou un an et demi, nous avons réalisé notre évaluation de l’état de préparation des données SIG avec l’équipe d’Esri Canada. Il s’agissait d’une mesure très importante pour deux raisons. Premièrement, elle aboutissait à un plan de travail et alimentait notre analyse de rentabilité pour la prochaine phase de ce grand projet. Deuxièmement, et c’est peut-être encore plus important, elle nous a vraiment aidés à nouer des relations et à dresser la liste des parties prenantes que nous devions connaître et avec lesquelles nous devions communiquer. Auparavant, personne ne savait à qui s’adresser. Il y avait beaucoup de cloisonnements, et l’évaluation nous a vraiment permis de rassembler tout le monde et de comprendre qui étaient les acteurs.

Entente de service 9‑1‑1PG pour administration municipale avec TELUS

Nous avons conclu notre entente de service. Nous avons établi notre personne-ressource à TELUS. Il s’agissait vraiment d’une question importante : nous avons examiné de près cette entente et l’avons fait réviser par notre service juridique.

L’une des choses que nous avons constatées au cours de ce processus, c’est qu’il n’existait pas d’entente de service 9‑1‑1 sous quelque forme que ce soit pour Edmonton. Si le service 9‑1‑1 existe aujourd’hui, c’est grâce au travail acharné et au dévouement de nombreuses personnes, fondé sur la bonne foi et le bon sens. Il n’y avait en fait aucun contrat en place qui régissait ce service. Il était donc capital de rédiger une entente, de la faire approuver par le service juridique et de la déposer au bureau du directeur des services municipaux. Nous avons mené une série de campagnes d’éducation à l’interne, à différents niveaux de la direction, de sorte que tout le monde comprenne pourquoi c’était vraiment important.

Nouveau poste de spécialiste des SIG pour la conformité au 9‑1‑1PG

Depuis l’évaluation de notre état de préparation, nous avons créé un nouveau poste permanent au sein de notre équipe SIG, qui se consacre exclusivement à la conformité au 9‑1‑1PG. Il s’agit d’un poste d’analyste principal de données SIG pour la conformité au 9‑1‑1PG. L’objectif de ce poste est de nous mettre en conformité et de nous maintenir en conformité. On parle de quelque chose qui relève du domaine des opérations de la ville, et il y a aussi des fonctions de conseil qui sont impliquées. Tout cela pour garder un œil sur l’état des choses en 9‑1‑1PG, pour se tenir au fait des exigences et pour interpréter tous ces facteurs afin de les transformer en d’autres opérations à effectuer par notre équipe SIG. La personne occupant ce nouveau poste agit également comme intermédiaire et personne-ressource principale de nos différents partenaires pour tout ce qui concerne les données SIG relatives à la sécurité publique : TELUS, les pompiers, la police, les agents de la paix et les services médicaux d’urgence (en ce qui a trait à la répartition et aux besoins opérationnels) et les municipalités avoisinantes (quant à l’harmonisation et à l’intégration des données).

Intégration des normes de la NENA dans le SIG

En outre, nous avons intégré les normes de la NENA directement dans notre tout nouveau SIG d’entreprise, issu de la refonte complète non seulement de la plateforme technologique, mais aussi de tous les processus d’affaires, de la gestion du changement et du cadre de formation. C’est au cours de ces travaux que nous avons conçu un modèle de données conforme à la NENA directement dans l’application dorsale, de sorte que les données soient formatées sans devoir sans avoir vraiment à les traiter par un processus d’extraction, de transformation et de chargement (ETC).

ArcGIS pour gérer les adresses et les routes

Nous avons mis en place de nouveaux outils logiciels pour entretenir en toute fiabilité le réseau de rues et les données d’adresses. Nous avons choisi de construire un hybride personnalisé des solutions Address Data Management et Roadway Management for ArcGIS Pro. Nous éditons dans ArcGIS Pro par l’intermédiaire d’ArcGIS Enterprise et de ses services d’entités, son versionnement de branche avec historique complet et son entrepôt de données temporel qui recourt à des règles d’attributs pour les contraintes, les calculs et la validation de nos données. Nous utilisons également Data Reviewer à cette fin.

Ce qu’il faut faire

Nous avons à nous livrer à des corrections et à des améliorations des données. Et même beaucoup! Nous avons des données de plages d’adresses qui ne correspondent pas à la réalité, nous avons des problèmes de routage, d’orientation, de topologie des intersections, de restrictions, etc.

Les vastes sites comme les grands parcs ou même le mail West Edmonton, qui occupe 48 pâtés de maisons, ont besoin qu’on leur appose des segments de rue virtuels à l’intérieur des aires de stationnement, afin de pouvoir diriger les véhicules d’urgence vers la bonne entrée. Je crois qu’il y a 56 entrées dans ce centre commercial.

Il faut aussi déplacer les points d’adresse des sites quand ils sont en quelque sorte placés arbitrairement sur les parcelles, car cela entraîne des problèmes d’acheminement pour certaines composantes actuelles de notre système de répartition. Nous devons donc nous assurer de les répartir à une distance cohérente de la façade du site.

Nous devons trouver un moyen d’échanger des données avec TELUS et notre centre d’appels de la sécurité publique (CASP). Je sais que tout n’est pas encore réglé, mais c’est l’une des choses à déterminer. S’agit-il de FTP ou de services web? Quel est le format du fichier ou la structure de l’API du service web? Quelle est la fréquence? Est-ce que nous versons ou extrayons les données, et qui est à l’origine de cette démarche? Nous n’en avons aucune idée pour l’instant; c’est donc dans notre ligne de mire, sans pour autant être urgent. Nous nous assurons que nous disposons des ressources nécessaires à cet effet.

Pour visionner l’enregistrement du webinaire dans son intégralité, cliquez sur ce lien. Pour toute question relative à la préparation de votre municipalité au 9‑1‑1PG, ou pour demander plus de renseignements sur l’évaluation de l’état de préparation des données SIG au service 9‑1‑1PG, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante : ng911@esri.ca.