ArcGIS Urban : concevoir l’aménagement à partir de paramètres personnalisés
ArcGIS Urban est une solution web d’Esri qui facilite l’aménagement urbain et la prise de décisions. Elle simplifie les exigences complexes de zonage et propose des visualisations 3D percutantes des constructions potentielles. On peut non seulement créer un modèle impressionnant qui intègre des plans et des projets à l’échelle de la ville, mais aussi configurer des paramètres personnalisés. Il s’agit de l’une des fonctions d’aménagement les plus efficaces, puisque les valeurs importantes peuvent être saisies pour évaluer les scénarios selon différents paramètres. Dans ce billet de blogue, voyons comment les données relatives aux espaces verts permettent de comparer et d’évaluer différents scénarios de développement, et explorons le potentiel des paramètres configurables.
ArcGIS Urban est une solution web qui simplifie le processus d’aménagement urbain et qui permet de générer des modèles de masse 3D visuellement efficaces, au profit des administrations municipales, des promoteurs et des étudiants en urbanisme. Mais au-delà de la simple visualisation, ce qui fait d’ArcGIS Urban un outil d’aménagement réellement efficace, c’est sa capacité à traiter automatiquement des paramètres pertinents. Ces paramètres sont au cœur de l’aménagement urbain. Ils influencent généralement les décisions en la matière. Par exemple, le nombre d’unités résidentielles, les emplois créés ou les revenus estimés générés par l’aménagement proposé sont des facteurs importants à considérer au moment de comparer divers scénarios de conception. Grâce à ArcGIS Urban, vous pouvez configurer et afficher des paramètres personnalisés dans votre plan ou modèle, afin de mettre en évidence les valeurs en sortie les plus importantes au moment d’évaluer les scénarios de développement proposés dans votre projet.
Vous pouvez ensuite ajouter de nouveaux paramètres au graphe de dépendances. Ces derniers sont liés à des données pertinentes en fonction des types d’occupation de l’espace. Une fois le nouveau paramètre ajouté et relié, la connexion elle-même peut être modifiée dans le graphe. Dans l’onglet des paramètres, pour chaque type d’occupation de l’espace consigné, des valeurs uniques peuvent être saisies. Il est également possible de saisir une valeur constante pour pondérer un paramètre qui sert d’entrée à un autre, ou pour effectuer une conversion d’unité. Les premiers paramètres se rapportent à la superficie; ils sont liés à la « superficie nette ». Les paramètres subséquents peuvent être rattachés les uns aux autres, de sorte que le graphe de dépendances se complexifie rapidement!
Exemple d’un graphe de dépendances des paramètres, avec les données correspondantes des types d’occupation de l’espace dans ArcGIS Urban.
Les paramètres que vous configurez servent à faciliter l’évaluation et la comparaison de scénarios de développement potentiels. Par exemple, vous pourriez vérifier la superficie des espaces verts dans un scénario proposé afin de déterminer si la superficie est suffisante par habitant. La plupart des municipalités exigent la présence d’espaces verts dans tout projet d’aménagement résidentiel. Les avantages sont nombreux (santé et bien-être des résidents, loisirs, esthétique visuelle et régulation du microclimat). À titre d’exemple, comparons deux scénarios de développement qui intègrent différentes valeurs de superficie du lot et voyons comment ils respectent les exigences minimales d’espaces verts. Le scénario 1 représente un développement à usage mixte avec une superficie du lot relativement faible. Le scénario 2 montre une version qui se rapproche de la superficie maximale autorisée par les règlements de zonage. Pour compenser la réduction de l’espace au sol, le scénario 2 introduit des toits verts, car certaines villes comme Toronto les acceptent dans la proportion d’espaces verts requis.
Pour évaluer chaque scénario, vous devez configurer des paramètres qui mettront en évidence la superficie d’espaces verts ajoutés par rapport à la superficie requise. Si vous connaissez la valeur cible par résident (m2/personne), vous devez d’abord déterminer le nombre de résidents prévus dans le nouvel aménagement, ainsi que la superficie d’espaces verts créés. Le nombre de résidents peut être calculé en utilisant un paramètre d’occupation de l’espace résidentiel basé sur la superficie approximative d’espace habitable nécessaire par résident (m2/personne). Pour différencier les deux types d’espaces verts créés dans ce scénario, soit les toits verts et les espaces verts au sol, chaque type est traité séparément et se voit attribuer une valeur constante de 1, ce qui permet de les combiner sous un paramètre englobant la superficie totale des espaces verts.
Enfin, en multipliant le nombre de résidents par la valeur cible d’espaces verts par résident, vous obtenez la superficie requise d’espaces verts. Pour connaître la superficie restante à verdir, vous pouvez attribuer une valeur constante de -1 à la superficie totale d’espaces verts pour faire la soustraction. En combinant la superficie verte requise et le manque à combler avec des valeurs constantes, vous obtenez un paramètre sommaire lié aux espaces verts.
C’est maintenant l’heure de configurer le tableau de bord à l’aide des statistiques utiles aux scénarios d’aménagement, notamment le nombre estimé de résidents, la superficie générée d’espaces verts, les types d’espaces verts et la superficie restante à combler pour atteindre la cible minimale par résident. Ces données éclairent les décisions d’aménagement urbain, par exemple, en permettant de déterminer si le projet proposé doit être revu pour inclure davantage d’espaces verts. On peut toutefois aller plus loin et s’appuyer sur les paramètres existants pour déduire d’autres paramètres intéressants.
Parlons maintenant d’un facteur d’importance : les volumes d’eau associés à l’entretien des espaces verts. Cela peut représenter une grande dépense, surtout le temps que la végétation s’implante. Vous pourriez appliquer un taux unique de consommation d’eau directement à la superficie totale d’espaces verts, mais pour obtenir des résultats plus détaillés, vous pourriez aussi combiner les paramètres avec d’autres données pertinentes. Pour commencer, les espaces verts désignés ne seront pas tous verts. Les allées pavées, les fondations des terrains de jeux et certaines installations constituent des surfaces non perméables qui ne nécessitent pas d’arrosage. Ainsi, vous pouvez utiliser un paramètre de type d’occupation de l’espace représentant le pourcentage des surfaces perméables (%) afin de déterminer la superficie perméable des espaces verts au sol. De même, vous pouvez configurer un paramètre reflétant la superficie non perméable des espaces verts et le combiner avec la superficie perméable pour voir la répartition globale des espaces verts au sol. Ces données sont notamment utiles pour gérer le drainage et le ruissellement. Il est aussi possible d’ajouter un paramètre distinct qui tient compte des toits verts, puisque ce type de surface n’est techniquement pas perméable. Attribuez des valeurs constantes de 1 pour combiner les toits verts et les espaces verts perméables au sol, dans le but d’obtenir la superficie globale (m2) qui doit être irriguée.
Enfin, saisissez les taux de consommation d’eau en tant que paramètres du type d’occupation de l’espace (litres/jour/m2) pour calculer les volumes nécessaires quotidiennement selon la superficie irriguée. Ces taux peuvent varier considérablement en fonction du sol, du climat, du type de végétation et de la méthode d’arrosage, entre autres facteurs. Dans le cas présent, les taux ont été choisis d’après l’installation présumée de systèmes d’irrigation goutte à goutte pour les espaces verts au sol, et d’herbe et de couverture végétale pour les toits verts.
Vous avez maintenant tout en main pour configurer un tableau de bord complet à partir de paramètres pertinents et évaluer l’efficacité des scénarios proposés. Si l’on compare les deux, on constate que la modification de la valeur de la superficie du lot et, par conséquent, des superficies et des types d’espaces verts, entraîne des compromis évidents. Dans le scénario 1, la réduction de la zone construite laisse plus de place aux espaces verts, ce qui permet non seulement de respecter, mais de dépasser la cible par résident. À l’inverse, dans le scénario 2, l’espace limité pour des espaces verts au sol est complémenté par l’ajout de toits verts, mais la superficie totale n’atteint pas la cible. Cependant, le scénario 2 permet d’accueillir 745 résidents de plus que le scénario 1, et l’ajout de toits verts peut être un attrait en soi.
Pour conclure, ces paramètres donnent de précieux renseignements pour évaluer divers scénarios et prendre des décisions éclairées. Si vos objectifs sont simples et bien définis, que ce soit optimiser les espaces verts ou la capacité d’accueil, vous pourrez facilement choisir le scénario qui répond le mieux à vos critères. Mais il se peut aussi que vous deviez mettre tous les paramètres dans la balance avant de prendre votre décision finale. Ces différents paramètres mettent aussi en évidence des lacunes qui peuvent être corrigées en perfectionnant les plans. Bien que le scénario 1 répond clairement aux exigences minimales en matière d’espaces verts, vous pourriez réviser l’aménagement proposé afin de transposer une partie des espaces verts au sol par des toits verts, et ainsi augmenter le nombre d’unités résidentielles et réduire les coûts d’irrigation.
Le tableau de bord présenté est certainement instructif, mais il ne fait qu’effleurer tout le potentiel des paramètres qu’il est possible de configurer. Vos scénarios pourraient notamment inclure les coûts liés à la consommation d’eau, le nombre et les types d’unités résidentielles, le nombre d’emplois créés en fonction des types d’occupation des espaces non résidentiels, et plus encore. Lorsqu’il est question de paramètres, vous n’êtes limité que par les données dont vous disposez. Que vous soyez un étudiant travaillant sur un projet de recherche ou un planificateur en aménagement évaluant un développement proposé, tirez parti des paramètres d’ArcGIS Urban pour évaluer différents scénarios. Profitez d’une vue d’ensemble, au-delà des apparences.
Ce billet a été écrit en anglais par Kendra Munn et peut être consulté ici.