USask associe SLAM et ArcGIS pour créer des cartes de l’état des actifs en libre-service
Comment les universités assurent-elles leur rôle de vigie sur toutes les infrastructures souterraines et hors sol qui permettent aux étudiants d’apprendre et aux communautés de s’épanouir? Comment ces établissements prennent-ils des décisions responsables en matière de modernisation et de dépenses en immobilisations? L’Université de la Saskatchewan (USask) met au point une nouvelle méthode de visualisation spatiale de ses plans de gestion des actifs en combinant le logiciel SLAM CAP de Roth IAMS et la suite ArcGIS d’Esri. Ce faisant, les données sur l’état des actifs sont accessibles à davantage de personnes, en plus d’aider l’établissement universitaire à intégrer de meilleures estimations dans ses plans d’immobilisations.
L’Université de la Saskatchewan (USask) est l’une des universités canadiennes où il se fait le plus de recherche. Avec un campus principal couvrant plus de 7 km2 et quelque 750 000 m2 d’espace construit, USask doit assurer le suivi d’une grande quantité d’infrastructures pour être en mesure d’en effectuer l’entretien et le remplacement, le cas échéant.
En collaboration avec Roth IAMS, une société de conseil en gestion des actifs, USask a réalisé des évaluations de l’état des installations de tous les bâtiments universitaires. Avec l’aide de son collaborateur, USask a obtenu une licence du logiciel de planification des immobilisations et de gestion rationalisée des actifs (SLAM CAP, pour Streamlined Asset Management Capital Asset Planning). Grâce à SLAM CAP, USask peut exploiter les données de ces évaluations et élaborer des plans d’immobilisations pluriannuels classés par ordre de priorité qui lui donneront une vue d’ensemble sur la gestion de ses actifs.
Le logiciel SLAM CAP permet aux grandes organisations telles que les établissements universitaires de surveiller le cycle de vie de leurs actifs en appliquant les meilleures pratiques. Les données relatives aux actifs sont cataloguées dans une base de données, ce qui en facilite l’organisation et l’accès. En plus de contribuer à établir les priorités dans la planification des immobilisations, le logiciel aide à la conception et l’exécution des plans de maintenance préventive. Ainsi, les organisations sont mieux à même d’aligner leurs plans sur l’affectation de leurs ressources.
Afin d’obtenir une vision plus complète des besoins de renouvellement des immobilisations sur l’ensemble du campus (et pas seulement des bâtiments), USask et Roth IAMS prévoyaient d’effectuer des évaluations de l’état des infrastructures souterraines et hors sol. Comme USask avait investi une somme considérable dans un système d’information géographique (SIG) pour l’infrastructure du campus, l’équipe y a vu une occasion de réunir les deux processus et systèmes.
Bien que SLAM CAP permette de visualiser les données relatives aux actifs, le logiciel ne dispose pas d’une interface géospatiale. C’est là qu’est intervenu Jason Anspach, un spécialiste SIG basé dans le groupe de planification, de conception et de construction d’USask. Ensemble, tous les membres de l’équipe ont constaté l’intérêt de relier géospatialement les données stockées dans SLAM.
« Nous devions être en mesure de partager l’emplacement de ces actifs sous une forme plus intuitive », explique Jason. « Lorsque des bris de conduites provoquent des inondations, par exemple, les équipes chargées des installations d’USask veulent un outil pratique qui leur indique exactement où se rendre. »
Qui dit cartes statiques, dit données statiques et informations désuètes
ArcGIS a offert à USask la possibilité de regrouper les actifs gérés dans ArcGIS, puis de les exporter en tant qu’éléments groupés dans SLAM CAP. Au moyen de cartes web interactives dans ArcGIS, il était possible de visualiser les données de SLAM CAP et les partager facilement avec les parties prenantes.
Entre les années 1990 et 2000, USask utilisait principalement les dessins des infrastructures du campus et des plans d’étage d’un système basé sur la conception assistée par ordinateur. Ce système servait essentiellement à l’élaboration et à la représentation des installations telles qu’elles avaient été construites. L’impossibilité d’associer des bases de données d’informations sur les actifs pouvant être facilement interrogées ou mises à jour était une lacune connue. Force était de constater que le système s’avérait pour un projet de cartographie du campus à grande échelle tel que celui d’USask. La solution devait reposer sur une base de données partageable qui permettait de contextualiser les données stockées. Autrement dit, USask avait besoin d’une option plus intelligente.
Comme USask disposait déjà d’une licence éducation d’Esri, laquelle offre un accès abordable au logiciel ArcGIS pour une utilisation à l’échelle de l’institution, l’établissement disposait déjà des outils logiciels ArcGIS pour augmenter les données dans SLAM. Ainsi, le département des SIG de l’université a pu atteindre ses objectifs sans coût supplémentaire.
Après avoir exploré la suite d’outils technologiques d’Esri, l’université a arrêté son choix sur ArcGIS Web AppBuilder comme logiciel de dimension spatiale à combiner avec SLAM CAP.
Une mise en place difficile qui se révèle payante par ses applications en libre-service partageables
La première étape du processus a consisté à établir un fond de carte qui représentait au mieux les plans existants d’USask. « Mon premier directeur m’a toujours dit que le point de départ devait être un fond de carte robuste et précis, car c’est ce sur quoi s’appuiera tout le reste du système », précise Jason. Il a également fallu élaborer des normes de données afin de garantir la qualité des intrants. Et n’oublions pas une composante informatique essentielle : s’assurer qu’ArcGIS Enterprise est correctement hébergé sur un serveur adapté aux besoins de l’université.
Roth IAMS a associé des groupes de polygones individuels stockés dans SLAM CAP à des objets du monde réel gérés dans ArcGIS en accédant au portail ArcGIS Enterprise d’USask pour utiliser l’application de carte web interactive. Avec ArcGIS Pro, Roth a ensuite effectué des analyses sur ces groupes, qui comprennent les services publics souterrains, les services de stationnement et de transport ainsi que les services d’eau (tels que les conduites d’aqueduc), afin d’intégrer les données stockées dans SLAM CAP et ArcGIS. Les données SIG ont ensuite été transférées dans la base de données de SLAM.
Au début des années 2000, USask avait mis en place quatre applications : un fond de carte du campus qui montrait les bâtiments, les routes et les allées; une carte des services publics souterrains; une carte de l’inventaire des terres; et une autre pour l’équipe d’entretien des terrains universitaires qui présentait toutes les canalisations principales d’irrigation sur le campus.
Aujourd’hui, USask gère de nombreuses applications, dont beaucoup sont consultées quotidiennement par le personnel administratif sur l’ensemble du campus.
Des estimations plus précises et plus fiables pour la planification des immobilisations grâce à des vues intégrées
USask a considérablement amélioré son processus d’évaluation de l’état des actifs en enrichissant son ensemble de données SLAM CAP avec ArcGIS. Désormais, l’université dispose d’un moyen spatial d’interroger les informations stockées dans SLAM CAP et peut identifier les zones à risque sur le campus. Le système permet aux utilisateurs de créer et de partager des cartes de haute qualité basées sur des informations actualisées entre les parties prenantes qui interviennent dans la planification interne.
Grâce à cette intégration, il est maintenant possible d’importer les données sur l’état des actifs provenant de SLAM CAP dans ArcGIS pour les analyser. Pour USask, réduire la redondance des données a permis d’en améliorer la qualité, et ainsi d’obtenir des estimations plus précises et plus fiables. Par conséquent, les décideurs sont en mesure de mieux planifier la maintenance, le renouvellement et le remplacement des actifs.
Avec les cartes générées à partir des données SLAM CAP dans ArcGIS Enterprise, l’équipe chargée de la planification et des installations d’USask peut désormais facilement visualiser les zones qui nécessitent le plus de travaux, ce qui permet aux gestionnaires des installations d’établir des priorités pour affecter leurs ressources limitées.
« C’est une toute nouvelle façon d’examiner les données du campus », affirme Jason. « Le fait de disposer des meilleures informations possibles dans un format mis à jour en temps réel permet d’éviter de nombreuses frustrations. »
Le résultat : des décisions éclairées en matière de gestion des actifs
À l’heure actuelle, ces applications sont utilisées par près de 100 membres du personnel administratif de l’université pour obtenir des informations en libre-service sur les actifs, ajouter de nouveaux éléments et explorer les cartes mises à jour en direct. Les applications sont disponibles non seulement sur les ordinateurs de bureau, mais aussi sur les appareils mobiles. En rendant les cartes accessibles sur davantage d’appareils, USask met les données à la disposition d’un plus grand nombre de personnes tout en favorisant la collaboration.
Jason aide également à la maintenance et à la mise à jour des données de SLAM CAP avec ArcGIS. Par exemple, enregistrer et télécharger des informations plus précises sur la surface physique des routes et des trottoirs permet aux équipes chargées des installations de mieux prévoir les réparations et les remplacements.
USask a de grands projets d’avenir pour ArcGIS. La prochaine étape est un projet d’orientation qui améliorera l’expérience du campus. L’université souhaite également utiliser davantage les données de drones pour compléter les zones de cartes où les données sont insuffisantes. Enfin, l’établissement espère mettre en place un tableau de bord qui résumera certaines des données SLAM CAP dans ArcGIS afin d’aider les utilisateurs finaux à interagir avec les cartes web de différentes manières.
Curieux d’en savoir plus sur cette approche spatiale améliorée de la planification des immobilisations? Communiquez avec le département de SIG, de géographie ou d’analyse spatiale de votre région pour vérifier si votre institution a déjà accès à la technologie d’Esri. Vous pouvez aussi nous joindre directement pour que nous vous mettions en contact avec les bonnes ressources.
Ce billet a été écrit en anglais par Dani Pacey et peut être consulté ici.