Apprenez à connaître les spécialistes des cartes et des SIG de votre bibliothèque universitaire
À quoi pensez-vous lorsque vous entendez le mot « bibliothèque »? Des rangées et des rangées d’étagères remplies de livres sur tous les sujets imaginables? Des tables de lecture regroupées avec des étudiants penchés sur leurs cahiers ou leurs ordinateurs portables? Un lieu central, où l’information est rassemblée et partagée par un groupe de personnes dévouées qui aiment la connaissance et l’apprentissage? Les bibliothèques universitaires sont tout cela, et elles sont aussi souvent les meilleurs endroits sur les campus où obtenir de l’aide à propos des SIG, que l’on soit un étudiant ou un chercheur.
Lorsqu’elle parle des GIS Days organisés par les bibliothèques de l’Université Western en novembre dernier, Liz Sutherland s’empresse de souligner qu’ils ont été le fruit d’un effort collectif. Elle mentionne notamment l’aide fournie par ses collègues du Conseil des bibliothèques universitaires de l’Ontario (CBUO), qui ont contribué au succès de cet événement virtuel d’une semaine en se portant volontaires pour animer des séances, communiquer avec les participants et fournir une assistance technique et logistique. Forts du succès de la première édition des GIS Days virtuels en 2020, les organisateurs ont voulu proposer un événement ouvert et accessible à tous, sans lui accoler l’étiquette, parfois pesante, de « conférence ». La plupart des présentateurs étaient situés dans le sud-ouest de l’Ontario, mais plusieurs provenaient d’autres régions du Canada, des États-Unis et d’autres parties du monde. En outre, des participants du monde entier ont également pu assister à l’événement, ce qui est un avantage indéniable du format virtuel. Il est possible de consulter en ligne les enregistrements des séances.
Tous les événements et toutes les présentations sont désormais en mode virtuel, mais avant la pandémie, Liz Sutherland organisait des ateliers et des présentations en personne pour la communauté de l’Université Western.
L’organisation de tels événements n’est qu’une partie du travail de Liz en tant que spécialiste des SIG du centre des cartes et des données des bibliothèques de l’Université Western. À mesure que je parlais avec elle, et plus tard avec Jen Strang, analyste SIG au centre SIG des bibliothèques de l’Université Dalhousie, et avec Barb Znamirowski, responsable du centre des cartes, des données et des publications gouvernementales (ou MaDGIC) de la bibliothèque et des archives de l’Université Trent, j’ai réalisé à quel point leurs rôles étaient similaires à celui d’un spécialiste des programmes d’enseignement supérieur d’Esri Canada. Il y a cependant une différence majeure : elles soutiennent l’utilisation des SIG dans une seule université, alors qu’à Esri Canada, nous le faisons dans les collèges et universités de tout le Canada! Bien que leurs titres de poste et leurs responsabilités précises varient, les employés des bibliothèques qui ont des connaissances en SIG organisent des ateliers, donnent des conférences, gèrent des licences, fournissent de l’assistance technique, offrent des conseils, collaborent à des recherches et font la promotion des SIG auprès de la communauté universitaire.
Il y a de nombreux avantages à avoir un centre SIG dans une bibliothèque, même si cette dernière n’est peut-être pas le premier endroit auquel les gens pensent lorsqu’ils cherchent de l’aide en matière de technologie. Comme l’explique Jen, « les ressources n’appartiennent pas à un département en particulier, ce qui fait que tout le monde se sent à l’aise de les utiliser. » Pour Liz, une bibliothèque est un lieu où l’on regroupe l’information et il s’agit « du ciment qui permet de tout relier ». Il est donc logique d’y inclure l’information géographique et les outils qui permettent de l’exploiter.
Barb a commencé à travailler au MaDGIC il y a plus de trois décennies. À l’époque, il s’agissait du MaGIC; le « D » de data s’étant greffé plus tard au nom du centre, suite à une initiative à laquelle Barb à contribué et qui visait à rendre différents types de données accessibles. Les services SIG et de visualisation des données sont des ajouts plus récents. Les membres de l’équipe avec lesquels Barb travaille possèdent un ensemble de compétences diverses et complémentaires. Certains d’entre eux sont diplômés en bibliothéconomie, d’autres sont des spécialistes des SIG, mais tous ont la volonté de rendre l’information accessible. Barb est elle-même titulaire d’une maîtrise en bibliothéconomie et possède de nombreuses autres qualifications. Outre les apports de l’éducation et de la formation formelles continues, elle affirme qu’« il n’y a pas un jour où [elle] n’est pas mise au défi d’apprendre quelque chose de nouveau ». Dans ses interactions avec les étudiants, elle souligne l’importance des processus de recherche appropriés et du cycle de vie de la recherche, y compris la gestion et la préservation des données, plutôt que de se concentrer uniquement sur la technologie.
Geoff Andrews, l’un des membres de l’équipe du MaDGIC de l’Université Trent, a créé cette scène 3D du campus de Peterborough, en Ontario, à l’aide d’un nuage de points LiDAR et d’un modèle de terrain LiDAR du ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario.
Quant à Liz, le système de bibliothèque est relativement nouveau pour elle, qui ne travaille aux bibliothèques de l’Université Western que depuis quelques années, soit avant la pandémie. La possibilité de travailler avec des chercheurs et des formateurs de tout le campus, dans pratiquement toutes les disciplines, et de participer à des projets à des degrés divers – sans avoir à rédiger de revues de la littérature – constitue à son avis un emploi de rêve! L’introduction aux cartes narratives, l’un de ses ateliers préférés, attire des personnes qui n’ont pas de formation en SIG; Liz peut donc constater leur enthousiasme lorsqu’elles construisent leur première carte. Souvent, Liz apporte son soutien à des projets qui sortent des domaines traditionnels des SIG, comme celui mené avec le Département d’études anglaises et littéraires. Ce projet consiste à extraire des informations à partir de textes datant du début de l’ère moderne et pouvant servir à cartographier les phénomènes météorologiques extrêmes. Bien entendu, elle essaie également de rester en contact avec les départements de géographie et de sciences de la Terre pour s’assurer de les tenir au courant de tous les derniers outils disponibles.
Une partie du projet avec le Département d’études anglaises et littéraires de l’Université Western consistait à créer un tableau de bord permettant aux utilisateurs d’explorer les données météorologiques extraites des premiers textes modernes.
Lorsqu’elle parle de son travail, Jen fait écho aux commentaires positifs de Barb et de Liz. Récemment, elle a reçu un prix pour ses quinze ans de carrière à l’Université Dalhousie. Encore aujourd’hui, elle ne sait jamais ce que chaque journée lui réserve. Les questions qu’on lui pose sont parfois basiques, parfois avancées, et parfois aussi quelque part entre les deux. Jen apporte son soutien aux cours obligatoires sur les SIG à l’Université Dalhousie et participe directement à un cours basé sur un projet préalable au programme de certificat en SIG. Elle collabore également à l’organisation des séances de midi formation « Lunchless Learn », une série de quatre tutoriels pratiques (offerts virtuellement) visant à présenter les systèmes d’information géographique aux nouveaux utilisateurs et à sensibiliser ces derniers à l’utilisation des SIG. Une partie essentielle de son rôle consiste à « interpréter les demandes des utilisateurs pour déterminer ce qu’ils veulent réellement faire, car l’un ne correspond pas nécessairement à l’autre » et à gérer leurs attentes quant à ce qu’ils seront en mesure de réaliser.
En plus de leur habituel soutien en SIG, Liz, Barb et Jen, en collaboration avec leurs homologues d’autres universités, ont eu la tâche difficile d’aider leurs communautés à passer d’ArcMap à ArcGIS Pro. La nécessité de disposer d’options d’apprentissage à distance au cours des deux dernières années a peut-être contribué à accélérer la transition. En effet, pour les étudiants, les licences d’utilisateur nommé et la possibilité de télécharger ArcGIS Pro à partir d’ArcGIS Online simplifient considérablement le processus d’installation et d’autorisation du logiciel sur leur propre ordinateur, contrairement à ArcMap. Tous les cours obligatoires en SIG donnés aux établissements de Trent et de Dalhousie sont passés à ArcGIS Pro. Cela dit, quelques cours non obligatoires utilisent encore ArcMap, et certains chercheurs n’ont pas encore été en mesure de migrer leurs projets ArcMap. Les trois universités, Trent, Dalhousie et Western, envisagent de mettre en œuvre l’authentification unique pour simplifier certains aspects de la gestion des comptes ArcGIS Online. Dans l’intervalle, il suffit d’envoyer une demande au centre SIG pour avoir accès à ArcGIS.
Si vous n’êtes pas encore convaincu du rôle important que jouent les cartothécaires et les spécialistes SIG dans les bibliothèques universitaires pour soutenir l’utilisation des SIG, rendez-vous sur le portail géospatial des bibliothèques de l’Université Western pour voir d’autres exemples. Si vous êtes un étudiant ou un chercheur de l’Université Western, utilisez les outils au bas de la page pour demander une consultation avec Liz et obtenir des réponses à toutes vos questions sur les SIG. Si vous êtes étudiant ou chercheur dans une autre université, consultez le site web de votre bibliothèque pour découvrir les services SIG proposés.
Êtes-vous cartothécaire ou spécialiste SIG dans une bibliothèque universitaire au Canada? Nous développons actuellement une carte narrative présentant le travail important que vous accomplissez. Répondez à ce questionnaire pour intégrer votre récit!
Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.