Dre Lynn Moorman : ambassadrice des SIG du mois de juillet
Lynn Moorman, professeure à l’Université Mount Royal de Calgary, en Alberta, est l’ambassadrice des SIG du mois de juillet. Lisez ce qui suit pour en apprendre davantage sur le travail exceptionnel qu’elle a accompli au Canada afin de promouvoir l’importance de la géographie et des SIG dans le secteur de l’éducation au primaire et au secondaire.
L’ambassadrice des SIG du mois de juillet est la Dre Lynn Moorman, professeure du département des Sciences de la Terre et de l’environnement à l’Université Mount Royal de Calgary, en Alberta. Nous sommes ravis de souligner le travail d’ambassadrice et la contribution éducative de cette enseignante remarquable. Découvrez comment elle a commencé à utiliser les SIG et ce qu’elle a fait pour favoriser l’apprentissage spatial en enseignement au primaire et au secondaire.
« Je suis professeure à l’Université Mount Royal de Calgary, où j’enseigne la géographie physique et les SIG avancés. J’ai également donné un cours de formation générale intitulé Innovation spatiale, où des étudiants de premier cycle d’une grande variété de disciplines réalisaient des projets SIG dans leurs propres domaines d’intérêt et créaient ensuite des cartes récits pour partager leur travail. »
Racines et expérience avec les SIG
Avant que Lynn ne soit connue dans le milieu de l’enseignement de la géographie au Canada, elle étudiait la géographie à l’Université de Calgary, où elle créait des cartes à la plume et à l’encre et faisait l’apprentissage des SIG à l’aide des premières versions d’ArcInfo d’Esri.
Elle a obtenu un baccalauréat ès sciences (avec distinction) et une maîtrise en géographie de l’Université de Calgary, où elle a ensuite géré le programme de maîtrise des SIG et a travaillé à faire connaître les SIG à tous les niveaux du système scolaire, notamment en organisant des événements locaux dans les écoles primaires et secondaires. « J’ai réalisé que les enseignants avaient vraiment besoin de comprendre comment les SIG peuvent aider les élèves à apprendre le contenu et d’adopter des stratégies pédagogiques efficaces afin de comprendre comment les élèves apprennent en général. J’ai donc entrepris un doctorat interdisciplinaire en enseignement et en géographie, où j’ai appris comment les technologies géographiques étaient utilisées dans la recherche au primaire et au secondaire et approfondi les processus d’apprentissage liés à l’interprétation des images et à la navigation virtuelle. »
Avant de commencer son doctorat à l’Université de la Colombie-Britannique, Lynn a acquis une expérience professionnelle en matière de SIG en travaillant au Centre de télédétection pour Intera Technologies et Intermap. Elle a également géré des programmes internationaux de SIG et de formation en télédétection.
Dans le domaine de l’enseignement, elle a travaillé avec des enseignants de l’Ontario à l’élaboration d’un programme d’observation de la Terre pour la géographie de 9e année afin d’appuyer le lancement et les initiatives de données du premier satellite RADARSAT, appelé RADARSAT-1. Ce système de satellites radar capturait de grandes quantités de données sur la Terre, de jour comme de nuit, sans égard aux conditions météorologiques, au couvert nuageux ou à la présence de fumée ou de brouillard. Lynn a également contribué au perfectionnement professionnel des enseignements en poste, une occasion d’apprentissage pour les enseignants en exercice à l’Université de Calgary et à l’Université Carleton.
Le travail de Lynn dans le domaine de l’enseignement professionnel a été si exemplaire qu’elle a été reconnue plus d’une fois depuis 2009 comme chef de file dans le domaine de l’enseignement de la géographie par la Société géographique royale du Canada (SGRC). Tout d’abord, elle a été nommée représentante de niveau postsecondaire de la Canadian Geographic (CG) Éducation, parce qu’elle a su apporter une « voix des SIG au chapitre », et deux ans plus tard, elle a été nommée Fellow de la RCGS en raison de sa contribution aux connaissances scientifiques dans le domaine de la géographie. On lui a demandé de « travailler en collaboration avec CG Éducation afin de développer une stratégie nationale pour la culture géographique. » Présentement gouverneure de la SGRC, elle a pour mission de promouvoir et de soutenir l’enseignement de la géographie au Canada, et c’est ce qu’elle fait depuis de nombreuses années.
L’an dernier, Tecterra, une organisation à but non lucratif qui soutient les professionnels et les entreprises du secteur de la géomatique, a décerné à Lynn le prix Influenceur de l’année de Tecterra pour son travail et son engagement en tant qu’éducatrice et de professionnelle dans le domaine les technologies géospatiales.
Promouvoir le savoir géographique et soutenir les écoles locales
L’objectif principal de Lynn en tant qu’ambassadrice des SIG vise à promouvoir le savoir géographique auprès des élèves et des enseignants du primaire et du secondaire. Le savoir géographique est « la capacité d’utiliser la compréhension géographique et le raisonnement géographique pour prendre des décisions ». – National Geographic
Grâce à son travail à la Connect Charter School et à l’école Edgemont de Calgary, les élèves et les enseignants ont eu l’occasion d’utiliser les SIG comme outil de recherche pour explorer le monde d’un point de vue spatial, découvrir des liens entre les phénomènes et prendre des décisions éclairées.
Plus tôt cette année, Lynn a participé à un projet avec Alison Katzko, enseignante de 5e année à l’école Edgemont. Il s’agissait d’un projet d’enquête géographique axé sur le rôle des terres humides à Calgary, et qui portait plus précisément sur le ravin d’Edgemont. Les élèves ont appris comment la science citoyenne, les SIG et la télédétection sont des outils pouvant être utilisés pour cartographier les espèces et la couverture terrestre, ainsi que pour explorer l’histoire et la santé des terres humides.
Les élèves ont recueilli des données sur l’eau du ravin et ont utilisé ArcGIS Online pour s’interroger sur les terres humides et les bassins-versants de Calgary et de l’Alberta. Cela les a aidés à répondre à des questions sur leur communauté et à déterminer les facteurs susceptibles d’avoir un impact sur les terres humides de leur région. À l’aide de cartes web, les élèves ont étudié les limites des bassins-versants près de leur école. Ils ont également effectué une analyse pour voir s’il y avait d’autres écoles situées près des terres humides, pour potentiellement collaborer avec elles afin d’examiner, par exemple, la répartition des grenouilles dans la ville et comparer les données recueillies sur le terrain.
« Les élèves ont acquis une confiance dans un éventail de compétences en interprétation d’images et ont su faire preuve d’expertise en navigation et en compréhension des couches des cartes. En plus d’avoir été en mesure de répondre aux questions clés qu’ils se posaient au sujet des terres humides locales, ils ont pu établir des liens significatifs avec la géographie du Canada en examinant les impacts de l’urbanisation sur les animaux des milieux humides. » Alison Katzko nous a parlé des résultats de l’expérience de ses élèves et nous a fait part de ses commentaires à propos de l’appui de Lynn à titre d’ambassadrice des SIG.
Lynn nous a parlé de son expérience à travailler avec les élèves d’Alison : « Le but du travail consistait à utiliser la technologie de façon judicieuse en classe tout en gardant le sujet de recherche à l’esprit. Les élèves étaient enthousiastes, ils apprenaient activement, et ils mettaient en relation et synthétisaient l’information provenant de nombreuses sources. » Lynn couvre d’éloges Alison et ses élèves.« En plus d’enseigner et d’aider les élèves, Mme Katzko a passé de nombreuses heures à parfaire son apprentissage, seule ou avec moi, pour s’assurer que les élèves vivaient une expérience enrichissante. »
Lors de la Conférence des utilisateurs d’Esri Canada à Calgary, en mai, Lynn et quatre des élèves de l’école Edgemont ont présenté le projet à une salle remplie de spécialistes des SIG. Le public a été ébloui par leur travail, et Lynn et les élèves étaient ravis de leur expérience. « Nous avons été heureux d’avoir la chance de faire une présentation lors de la conférence, et j’espère que cela contribuera à faire prendre conscience du pouvoir et de la valeur de ce type de travail dans nos écoles. »
Lynn avec quatre élèves de la classe de Mme Katzko, lors de la Conférence des utilisateurs d’Esri Canada à Calgary.
La carte récit Les terres humides d’Edgemont sont-elles en santé? contient les résultats du projet sur les terres humides d’Edgemont et a été présentée lors de la Conférence des utilisateurs d’Esri Canada.
Lynn a également partagé son amour pour la géographie avec des élèves à l’extérieur du Canada. En 2017, elle a visité la St Michael’s Collegiate School, une école pour filles en Australie, où elle a travaillé avec quatre classes de géographie de 10e année sur l’utilisation des SIG afin d’étudier la santé, le développement humain et le bien-être à l’échelle mondiale.
Soutien futur
Selon Lynn, les SIG constituent une technologie fondamentale ayant de nombreuses applications dans notre monde. En tant qu’ambassadrice des SIG, elle continuera à encadrer les enseignants et à les aider en leur fournissant de l’assistance technique. En poursuivant ses travaux pratiques avec les élèves, Lynn continuera également à promouvoir la puissance et la pertinence des SIG dans tous les aspects de la société.
Dans le passé, Lynn a travaillé avec des écoles primaires et secondaires et a axé ses recherches sur la façon dont les élèves utilisaient les SIG et s’en servaient dans le cadre de leurs réflexions. À l’automne, elle prévoit appuyer des projets de recherche auxquels les élèves participeront tout au long de l’année. Ses plans comprennent un projet de recherche sur l’Arctique pour les élèves de 5e année de la Connect Charter School.
Les élèves de 5e année de l’école Edgemont ont recueilli des données sur l’eau, puis ont cartographié l’information dans ArcGIS Online pour mieux comprendre la santé des terres humides locales.
Plus tard ce mois-ci, Lynn fera partie du Groupe de travail des Olympiades internationales de géographie (iGEO), à Hong Kong. Lors de cette compétition annuelle, les connaissances en géographie des élèves de 16 à 19 ans du monde entier sont mises à l’épreuve. Les iGEO comprennent trois parties : un test écrit, un test multimédia et un travail de terrain nécessitant des observations menant à la cartographie et à l’analyse géographique.
Lynn, nous savons que vous êtes si passionnée par l’enseignement de la géographie que vous organisez parfois une formation informelle sur les SIG pour les enseignants dans un café de votre quartier!
Nous vous remercions pour votre travail dévoué afin d’appuyer l’utilisation des SIG dans le secteur de l’éducation au primaire et au secondaire, et de constituer ainsi une source d’inspiration pour les futurs géographes! Tenez-nous au courant du travail que vous accomplissez en tant qu’ambassadrice et des voyages passionnants que vous effectuez dans l’Arctique canadien à titre de conseillère pédagogique afin de contribuer à la cartographie de la sécurité sur la glace dans les communautés inuites.
Les enseignants peuvent communiquer avec un ambassadeur des SIG dans leur communauté, puis commencer ou poursuivre leur périple dans ce domaine! Lisez d’autres histoires inspirantes sur les ambassadeurs des SIG qui soutiennent les écoles de leur région.
Ce billet a été écrit en anglais par Angela Alexander et peut être consulté ici.