François Veillette, titulaire d’une bourse d’études, a trouvé une nouvelle carrière dans les SIG
Pour recevoir une bourse d’études en SIG d’Esri Canada, les élèves doivent soumettre une affiche et un rapport sur un projet faisant appel à la technologie d’Esri. Même si les candidatures présentent toujours un large éventail de sujets, certaines se démarquent plus que d’autres. C’est le cas du projet CartoChamp! de François Veillette, une application proposée aux mycologues amateurs. Apprenez-en davantage sur l’idée de François et sur ce qui l’a amené à étudier les SIG.
Esri Canada décerne des bourses d’études en SIG à des étudiants de collèges et d’universités du Canada depuis plus d’une douzaine d’années. En raison de la grande diversité des programmes où les SIG sont utilisés, nos critères sont assez généraux : les boursiers doivent avoir une bonne moyenne et utiliser la technologie d’Esri. Les établissements participants sont encouragés à employer des méthodes qu’ils jugent équitables afin de choisir l’élève qui mérite le plus la bourse. Par conséquent, chaque cohorte de titulaires de bourses d’études comprend des élèves de différents niveaux scolaires, du diplôme collégial au doctorat, et qui possèdent divers niveaux d’expérience avec les SIG.
François Veillette, l’un des récipiendaires de 2019, n’avait aucune expérience en SIG lorsqu’il s’est inscrit au programme de diplôme d’études supérieures spécialisées en SIG (DÉSS en SIG) à l’Université du Québec à Montréal(UQÀM), l’an dernier. Après avoir œuvré dans l’industrie de la télévision et des médias numériques pendant vingt ans, il était prêt à relever un nouveau défi et s’est découvert une passion pour les SIG. Le projet qu’il a présenté dans le cadre de la bourse d’études a capté mon attention : il s’agissait d’une application mobile permettant de repérer des endroits où trouver des champignons sauvages. J’ai communiqué avec lui par courriel pour en apprendre davantage sur l’application et pour savoir pourquoi il avait décidé d’étudier les SIG.
CartoChamp!, le projet que vous avez soumis dans le cadre de la bourse d’études, est une proposition d’application. Avez-vous l’intention de créer l’application, ou du moins une partie de celle-ci?
J’aimerais beaucoup le faire! Par contre, le temps me manque et j’ai déjà plusieurs projets en cours. Il faut aussi savoir que faire une application, c’est bien mais encore faut-il en faire un suivi adéquat ensuite, ce qui implique faire des mises à jour, l’entretien, du marketing. Je crois qu’il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire afin de créer un bon produit en ligne.
Quelle proportion de l’analyse et du codage des cartes qui se trouvent dans l’application avez-vous réalisée?
Très peu. Il s’agit vraiment d’un concept. Les premières étapes seraient de faire un prototype. Le vrai défi est de trouver du temps!
L’application proposée par François Veillette, qu’il appelle CartoChamp!, consisterait à afficher les types de champignons et à quel moment de l’année ils pourraient être trouvés dans une région en particulier. Les utilisateurs pourraient également y ajouter leurs propres observations.
Il y a un proverbe qui dit que tous les champignons sont comestibles, mais que certains ne le sont qu’une fois. Croyez-vous qu’une application qui encourage les gens à cueillir des champignons pourrait entraîner des conséquences négatives?
Non pas vraiment. Il sera important de mettre en place des informations qui indiquent clairement que la dégustation des champignons sauvages comporte certains dangers et que le créateur et les usagers ne doivent pas être tenus responsables. Ce genre d’avertissement se retrouve également dans la plupart des livres et sites web sur le sujet. Il faut que ce soit clair que l’application n’est pas un guide sur ce qui est comestible ou non et qu’il revient aux cueilleurs de s’informer avant de déguster.
Selon votre profil LinkedIn, vous avez travaillé au sein de Trinôme pendant 20 ans, où vous avez occupé le poste de vice-président. Pourquoi avez-vous décidé de vous inscrire au programme de diplôme d’études supérieures en SIG (DÉSS en SIG) à l’UQAM?
Effectivement, j’ai travaillé plusieurs années dans le domaine de la télévision et des médias numériques. J’avais par contre l’impression d’avoir fait le tour de mon ancien métier et je voulais me renouveler. Les sciences m’interpellaient particulièrement mais en même temps, je voulais faire quelque chose qui a un aspect très « visuel ».
Quelle expérience aviez-vous en SIG avant de commencer le programme?
Je n’avais aucune expérience en SIG. Je ne savais même pas ce qu’étais ArcMAP , comment il est utilisé partout et l’impact de cet outil sur nos vies de tous les jours. Quand j’ai découvert les possibilités, il y a eu comme une sorte de déclic : j’ai rapidement senti que les SIG sont à la rencontre d’univers qui me plaisent : la science, les technologies, le design graphique et l’exploration de territoire.
Avez-vous l’intention de continuer à œuvrer dans le domaine des SIG après avoir obtenu votre diplôme?
Je poursuis mes études en m’inscrivant à la maitrise en sciences géographique. Mon sujet de thèse est l’utilisation de la photogrammétrie pour mesurer la croissance des épinettes en forêt boréale.
En parallèle, j’ai plein d’autres projets comme la production de cartes de stationnements gratuits dans Montréal ainsi qu’un répertoire de sentiers de ski de fond hors-piste de la province.
La bourse d’études comprend des licences d’une durée de trois ans pour les principaux composants de la plateforme ArcGIS (ArcGIS Desktop et ses modules d’extension, ArcGIS Online et ArcGIS Enterprise). Prévoyez-vous utiliser des outils ou des applications en particulier?
ArcGiS comprend tellement de modules qu’il est difficile de choisir quoi approfondir! Il est certain que je veux passer plus de temps sur ArcGIS Pro, que j’ai peu exploré encore. ArcGIS Online fait aussi partie des éléments que je veux explorer. Le livre « Getting to know web GIS » est bien fait et montre bien les possibilités.
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez ajouter?
Est-ce que je peux saluer tous mes profs et collègues d’études du DESS en SIG de l’UQAM? J’ai vraiment adoré côtoyer tous ces passionnés et je leur souhaite bonne chance pour la suite!
Également, j’aimerais remercier Esri Canada pour la bourse et leur implication dans le partage de connaissances!
Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.