L’ambassadrice des SIG du mois d’avril : Liliana Perez
Liliana Perez de Montréal, au Québec, est notre ambassadrice des SIG du mois d’avril. Découvrez comment cette professeure agrégée de géographie de l’Université de Montréal a contribué à l’apprentissage de son fils grâce à un projet de science citoyenne, et ce qu’elle a fait pour soutenir les écoles locales au cours des deux dernières années.
Voici Liliana Perez, l’ambassadrice des SIG de ce mois-ci. Professeure agrégée de géographie de l’Université de Montréal, elle possède une vaste expérience de recherche en science de l’information géographique, en analyse géospatiale et en modélisation de systèmes complexes. Elle a obtenu son doctorat en géographie avec spécialisation dans la modélisation des systèmes complexes à l’Université Simon Fraser en 2011.
Liliana a contribué à l’apprentissage de son fils Nicholas grâce à un projet de science citoyenne pendant qu’elle était en congé sabbatique au début de cette année. De nombreux ambassadeurs des SIG commencent par soutenir un ami ou un membre de leur famille qui est un enseignant ou un élève du primaire ou du secondaire.
Cette histoire nous semblait pertinente, car bon nombre d’entre nous portent maintenant des chapeaux différents à la maison, notamment en contribuant davantage à l’apprentissage à domicile de nos enfants. Dans cet article, nous aborderons également le travail que Liliana a accompli dans des écoles primaires locales au cours des deux dernières années.
Liliana au Chili, janvier 2020. « Je crois que le rôle d’ambassadrice des SIG est l’une des expériences les plus enrichissantes que j’ai eues jusqu’à présent. En tant que professeure d’université, je vois comment certains étudiants de ce niveau ont du mal à comprendre des concepts qui, pour beaucoup d’entre nous, peuvent sembler très simples. L’introduction de concepts géographiques à un très jeune âge à l’école, avec l’aide des SIG, permettra aux élèves d’acquérir les compétences géographiques essentielles à la compréhension des modèles et des processus physiques et humains de la Terre. »
Lors d’un voyage en Patagonie chilienne dans le cadre de son congé sabbatique en décembre 2019 et en janvier 2020, Liliana a profité de l’occasion pour se faire ambassadrice des SIG en faisant participer son fils Nicholas, âgé de sept ans, à un projet de science citoyenne par l’intermédiaire de l’Université de Montréal et de l’Universidad de Magallanes. Près de Punta Arenas, dans la région de la Patagonie chilienne, Liliana et son fils ont recueilli des données sur les mammifères marins, aussi connus sous le nom de cétacés. Ils ont aussi mis à l’essai un sondage créé à l’aide de Survey123 for ArcGIS auquel les élèves des écoles de Punta Arenas, les touristes et le grand public pourraient contribuer.
Le sondage demande aux répondants de consigner les observations de mammifères marins dans la zone, à commencer par le type d’espèce de cétacé. Il demande également la taille du groupe, la « dynamique de l’observation » (un adulte, un adulte avec son petit, un jeune, etc.), le comportement, l’emplacement, la distance par rapport à la côte et d’autres renseignements qui seraient importants dans un contexte de surveillance des mammifères marins.
Sondage iCetacea sur la surveillance des cétacés – mammifères marins créé à l’aide de Survey123.
Lors de la collecte de données, des drones ont été utilisés pour identifier les dauphins du Chili et les dauphins de Peale, ainsi que les baleines à bosse. Liliana s’est intéressée à la croissance d’individus précis suivis par des chercheurs chiliens pendant plus de 20 ans et à l’étude de l’impact possible du trafic maritime et de la fonte des glaciers sur leur période d’alimentation estivale.
Au moyen d’un Phantom 4 de DJI, Liliana et Nicholas ont pu suivre un sujet en mouvement sans avoir recours à un récepteur GPS distinct. Le drone se verrouille sur le sujet, comme une baleine ou un dauphin, et peut commencer à le suivre automatiquement à une distance sûre.
Nicholas, scientifique citoyen, préparant le drone afin qu’il survole les baleines à bosse dans l’aire marine et côtière protégée de Francisco Coloane, située au sud du Chili dans la région de Magallanes et de l’Antarctique chilien, avec Simon Demers, candidat à la maîtrise en géographie du département de géographie de l’Université de Montréal.
Grâce à cette activité, Nicholas a appris l’importance de la conservation des espèces sauvages et la façon dont la science citoyenne peut aider les scientifiques et les chercheurs qui travaillent à connaître et à comprendre les espèces de cétacés au Chili. Il a également acquis des connaissances pratiques sur l’application de la technologie spatiale dans le monde réel.
Liliana avec son fils Nicholas au Chili, en janvier 2020. « J’ai beaucoup aimé travailler avec ma mère et Simon au Chili. J’ai appris à voir les dauphins depuis la côte et sur le bateau, et aussi à entrer des données dans l’application du téléphone de ma mère. Au bout d’une semaine, c’est moi qui repérais les dauphins et les baleines, avant maman et Simon. J’adore les dauphins, et je pense que les enfants des écoles de Punta Arena peuvent aider ma mère dans son projet et en apprendre plus sur ces animaux. »
Partager le travail avec d’autres
De retour à Montréal, Liliana a rendu visite à la classe de deuxième année de son fils à l’école Saint-Germain d’Outremont pour présenter La Patagonie chilienne : La science citoyenne pour la conservation, une carte récit qui décrit le projet de science citoyenne sur lequel son groupe a travaillé pendant son séjour au Chili. Cette ressource comprend des renseignements, des photos et des vidéos sur le projet. On y parle aussi de la façon dont les drones ont été utilisés pour suivre les mammifères marins. Cette carte récit comprend une carte web qui a permis aux élèves d’explorer toutes les données recueillies au cours de la dernière saison d’études sur le terrain. Les élèves ont été invités à examiner le sondage iCetacea développé pour le projet.
Carte récit - La Patagonie Chilienne : La science citoyenne pour la conservation
Le professeur et les élèves ont donné de très bons commentaires. Les élèves ont bien aimé les images des drones. La distance entre Montréal et Punta Arenas les a impressionnés.
« Les photos et les vidéos sont incroyables! Nous les avons regardées à plusieurs reprises, et nous avons interagi avec la carte. Nos préférées sont celles des dauphins devant le bateau. Merci beaucoup pour votre temps et pour avoir partagé cette expérience avec moi et la classe » – Mme Marie-Danielle Tremblay, enseignante.
Autres travaux d’ambassadrice des SIG
Pendant l’année scolaire 2017-2018, Liliana a travaillé sur un projet de cartographie d’histoire familiale avec la classe de maternelle de son fils à l’école Lajoie. C’est le slogan de l’école « Diversité et créativité » qui l’a inspirée et lui a donné envie de s’impliquer. Les élèves de maternelle devaient travailler avec leur institutrice, Mme Nathalie Gélinas, et trouver des renseignements sur leurs familles.
Liliana a beaucoup aimé travailler avec ces élèves et nous a parlé de son expérience. « Cette activité a captivé autant les parents que les enfants. Une fois que nous avons rassemblé toutes les informations, nous avons demandé aux enfants de se dessiner eux-mêmes afin d’utiliser ce dessin comme image de profil dans notre carte récit intitulée La classe de Nathalie : les élèves du monde, laquelle présentait l’histoire et la région d’origine de la famille de chaque élève. Après l’exercice, nous avons tous appris que seuls cinq enfants de la classe étaient nés à Montréal, au Québec, qu’un autre était né en Colombie-Britannique et que le reste de la classe avait déménagé au Canada à partir de différents pays d’Europe et d’Afrique. »
Les élèves de maternelle ont recueilli des renseignements sur l’histoire de leur famille, et Liliana a créé une carte récit appelée La classe de Nathalie : les élèves du monde qui présente leurs différentes histoires familiales.
Projets et travaux à venir
Liliana travaille actuellement à la traduction anglaise et espagnole de la carte récit La Patagonie chilienne : La science citoyenne pour la conservation.
Le prochain projet de Liliana consistera à créer une application de formation destinée à encourager les gens à sortir à l’extérieur et à permettre aux enseignants et aux élèves de connaître et de comprendre la biodiversité qu’abrite le mont Royal, montagne qui domine la ville de Montréal. On espère que cette application apportera des renseignements sur les espèces animales qui habitent cet endroit et qu’elle sera utile pour l’administration municipale.
Liliana, continuez votre travail inspirant pour ce qui est de promouvoir l’importance des SIG auprès des élèves et des enseignants du primaire et du secondaire.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les projets de Liliana, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse k12@esri.ca, et nous vous mettrons en relation.
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Ce billet a été écrit en anglais par Angela Alexander et peut être consulté ici.