La lauréate canadienne du prix Esri Young Scholar a trouvé validation et motivation à l’UC
Comment tirer le meilleur parti de votre participation à la Conférence des utilisateurs d’Esri? Pour Maja Kucharczyk, la solution semble être de participer à la conférence en assumant autant de fonctions différentes que possible : en tant que lauréate du prix Esri Young Scholar, en tant qu’assistante étudiante et en tant que présentatrice. Cela peut vous tenir très occupé, mais cela signifie qu’il vous restera beaucoup à voir l’année suivante!
Le prix octroyé aux étudiants lauréats du prix Esri Young Scholars chaque année est un voyage à la Conférence des utilisateurs d’Esri à San Diego (lorsque l’UC est un événement en personne). Cependant, lorsque nous avons annoncé le concours Esri Young Scholar 2022 au début de l’année, la variante Omicron balayait le pays, et l’on entretenait encore des doutes en ce qui concernait les événements en personne. Nous avons donc choisi d’offrir au lauréat de cette année une bourse en espèces au lieu du voyage.
Mais il s’est avéré que Maja Kucharczyk, lauréate du prix Esri Young Scholar au Canada en 2022, avait trouvé un autre moyen de s’assurer un voyage à l’UC. De deux façons, en fait : en tant qu’assistante étudiante et en tant que présentatrice dans le cadre d’une séance destinée aux utilisateurs. J’ai communiqué avec Maja par courriel pour connaître ses impressions sur le fait de participer de nouveau à une grande conférence. Qu’est-ce qu’elle a vu à l’UC tandis qu’elle y œuvrait comme assistante étudiante et y consacrait du temps à d’autres engagements?
L’UC d’Esri était-il le premier grand événement auquel vous avez assisté depuis le début de la pandémie? Qu’avez-vous ressenti quand vous vous êtes de nouveau retrouvée dans une grande foule?
Oui, c’était le premier! Je n’ai pas beaucoup voyagé au cours des deux dernières années. Seulement un voyage pour rendre visite à ma famille à Chicago. C’était également la première fois que je participais à un événement Esri en personne. Le fait d’y être présente en tant qu’assistante étudiante (au même titre que 55 autres étudiants et jeunes diplômés) représentait certainement la partie la plus intéressante de mon expérience. J’ai pu visiter le centre de congrès quelques jours avant l’arrivée des grandes foules. Le lieu était relativement calme et vide. Tout y était encore en cours d’installation en vue du premier jour. J’ai l’impression que cela nous a facilité la tâche pour la semaine à venir. Dès le début de la conférence, je trouvais étrange de me retrouver parmi tant de personnes (environ 14 000 participants), mais cette impression s’est vite dissipée pour se transformer en fascination. Jamais je n’avais été entourée d’autant de passionnés des SIG comme moi, et je n’avais jamais vu autant de cartes et de décors à thèmes géographiques.
Avec les événements Young Scholars, vos responsabilités d’assistante étudiante et votre présentation, vous avez dû être très occupée. Avez-vous l’impression d’avoir raté quelque chose ou d’avoir manqué de temps pour faire tout ce dont vous aviez envie?
J’aurais aimé passer plus de temps avec toutes les personnes que j’ai rencontrées : les assistants étudiants et les membres de l’équipe Esri qui nous dirigeaient, les lauréats du prix Esri Young Scholar du monde entier, ainsi que les étudiants et spécialistes des SIG d’Esri et d’autres organisations. L’aspect le plus précieux de cette conférence (pour moi) a été l’occasion de rencontrer tant de personnes brillantes, inspirantes et animées des mêmes idées. J’aimerais passer plus de temps dans l’enceinte de l’exposition pour découvrir le parcours professionnel des gens, ainsi que les différentes organisations liées aux SIG.
Maja et ses collègues assistants étudiants dans le quartier Petite Italie à San Diego.
Y a-t-il des séances que vous avez trouvées particulièrement utiles ou intéressantes?
J’ai eu l’occasion de travailler au symposium scientifique, ce qui m’a permis d’être aux premières loges pour assister à la présentation du Dr Adrian Gardner. Le Dr Gardner (fondateur et président de l’organisation à but non lucratif Nexus SmarTech) a parlé de l’utilisation des SIG par son organisation (entre autres ressources) pour faire progresser l’équité raciale dans le contexte de la santé publique, de la sécurité alimentaire, etc. Son discours était porteur d’espoir et d’inspiration.
Une autre présentation intéressante à laquelle j’ai assisté a eu lieu à l’étage d’exposition du centre consacré aux opérations de sécurité. Elle était intitulée « Gestion des urgences : réduire les risques et renforcer la résilience grâce aux SIG ». Ryan Lanclos, directeur des solutions de sécurité publique et de réponse aux catastrophes à Esri, et Shelby Hines, consultante technique également à Esri, ont parlé de l’atténuation des catastrophes à l’aide des SIG et ont notamment présenté une étude de cas dans le Colorado. J’ai bien aimé les démonstrations de logiciels, les visuels et le message général selon lequel les SIG sont un outil puissant pour limiter les effets des risques naturels.
J’avais tellement d’autres séances et présentations intéressantes marquées sur mon calendrier, mais comme vous l’avez mentionné, mon emploi du temps était déjà rempli d’activités d’assistante étudiante, de lauréate Esri Young Scholar et de présentatrice! Il faudra que j’assiste à ce type de présentations lors de la conférence des utilisateurs de l’année prochaine.
D’anciens lauréats m’ont dit qu’une fois qu’ils se sont rencontrés au sommet de l’éducation, les lauréats Young Scholars ont tendance à passer beaucoup de temps ensemble et parfois même à organiser des activités de groupe. Était-ce encore le cas cette année?
Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion d’assister à la réception du sommet de l’éducation, car elle entrait en conflit avec un repas-causerie d’orientation obligatoire pour les assistants étudiants. D’après ce que j’ai pu observer, tous les lauréats Young Scholars se sont rencontrés pour la première fois à la réception de la galerie de cartes, qui s’est déroulée le lundi. De nombreux membres du groupe ont semblé se lier rapidement et ont organisé de nombreuses sorties tout au long de la semaine. J’aurais participé à davantage de sorties si j’avais eu plus de place dans mon agenda.
Y a-t-il une chose que vous avez vue à l’UC et que vous avez hâte d’essayer vous-même ou un élément de la plénière qui a particulièrement retenu votre attention?
L’une des compétences que je m’efforce de développer en ce moment est la création d’applications web. J’ai hâte de suivre d’autres cours de formation Esri sur les applications ArcGIS, notamment ArcGIS Dashboards, StoryMaps, Instant Apps et Experience Builder, ArcGIS API for JavaScript, et plus encore. Je pense que cette compétence sera très importante dans ma carrière, car elle me permettra de créer des solutions SIG personnalisées pour des organisations. De plus, cela semble exiger un mélange amusant de créativité, de conception d’expérience et d’interface utilisateur, de connaissances techniques et de communication d’informations.
À la séance plénière de l’après-midi, j’ai été ravie d’apprendre l’existence de CA Nature, une collection d’applications web créées par l’Agence des ressources naturelles de Californie. CA Nature contient des cartes narratives, des outils d’exploration des données axés sur les cartes et un outil de modélisation des possibilités de conservation, qui soutiennent tous l’engagement de la Californie envers le mouvement mondial 30 x 30 : une promesse (signée par plus de 100 pays à ce jour) de protéger au moins 30 % des terres et des océans de la planète d’ici 2030.
Une autre application web qui a attiré mon attention a été présentée par Deanne Criswell, administratrice de la FEMA et présentatrice de la plénière. L’application web de la FEMA nommée Indice de risque national affiche les risques liés aux aléas naturels, les pertes annuelles attendues, la vulnérabilité sociale et les scores de résilience des communautés pour chaque comté et secteur de recensement des États-Unis. Les utilisateurs peuvent créer des rapports pour des emplacements particuliers ou comparer plusieurs emplacements, exporter les données et en savoir davantage sur les risques de catastrophe.
CA Nature et l’Indice de risque national sont des exemples fantastiques de la façon dont les données géospatiales peuvent être visualisées, partagées et explorées dans un navigateur web pour faciliter la prise de décision liée aux défis des changements et catastrophes climatiques. Bien que ces applications spécifiques soient limitées aux États-Unis, elles traitent de questions mondiales et peuvent être adaptées à d’autres zones géographiques.
Vous avez fait une présentation fondée sur vos recherches lors de la séance aux utilisateurs de l’UC qui était intitulée « Ouragans : réponse et rétablissement à l’aide des SIG ». Comment cela s’est-il passé et quels ont été les commentaires du public?
Présenter mon projet de recherche a été très amusant et gratifiant. La séance a connu une grande affluence. La FEMA et la Civil Air Patrol ont fait la première présentation, expliquant comment la technologie Esri aide leurs grandes escouades d’analystes d’images bénévoles à mener les activités de réponse liées aux catastrophes, comme l’évaluation des dommages. Ensuite, j’ai présenté mon projet de recherche, qui est un flux de travaux ArcGIS Pro de bout en bout recourant à l’apprentissage profond et à l’imagerie par drone pour détecter et délimiter automatiquement les dommages aux toits causés par les ouragans. La présentation s’est bien déroulée, et les membres du public ont posé des questions pertinentes à la fin. Par la suite, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs professionnels qui travaillent dans le domaine de la gestion des catastrophes, notamment ceux de la Croix-Rouge américaine, de Dewberry, d’Esri et de la FEMA.
Maja présentant son affiche Young Scholars lors de la réception de la galerie de cartes
À titre de lauréate Young Scholar, j’ai également eu l’occasion de présenter l’affiche illustrant ma recherche lors de la réception de la galerie de cartes, qui s’est déroulée le premier jour de la conférence. Ça a été une expérience tellement enrichissante. J’ai pu parler avec des étudiants et des professionnels de diverses organisations issues du monde entier. L’un des moments forts a été la rencontre et la discussion avec des spécialistes SIG de l’escouade d’ingénieurs de l’armée américaine, qui se sont montrés très aimables et élogieux à l’égard de mon travail. Cela m’a beaucoup touchée, car mon projet de recherche s’inspire de leur programme, qui évalue les dommages causés aux toits après une tempête et organise les réparations d’urgence. C’était la validation externe et la motivation dont j’avais besoin pour poursuivre mon travail et terminer mes études de doctorat.
Qu’espérez-vous faire une fois que vous aurez terminé votre doctorat? Pensez-vous continuer à utiliser les SIG?
Grâce à mes recherches doctorales, j’ai acquis une compréhension qui donne à réfléchir sur le lien étroit qui existe entre l’activité humaine et les catastrophes. Il est clair que les SIG sont nécessaires pour surveiller les activités humaines qui ont une incidence sur les conséquences des catastrophes, notamment la construction de maisons dans les zones à risque, la destruction des zones tampons comme les forêts et les zones humides, et l’aggravation de l’occurrence et de l’intensité des dangers qu’entraînent les émissions de gaz à effet de serre.
Mes plans de carrière postuniversitaire consistent à appliquer et à continuer à développer mes compétences en matière de SIG dans le contexte du changement climatique et de la gestion des catastrophes. Il s’agit notamment de s’attaquer aux symptômes des catastrophes, comme les dommages causés aux environnements bâtis et naturels. J’ai également très hâte de m’attaquer aux causes profondes des catastrophes, notamment aux problèmes déjà mentionnés de mauvaise gestion des risques de catastrophe, de destruction des écosystèmes naturels et d’émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi je suis ravie par les différentes initiatives d’Esri dans ces domaines, notamment le programme d’intervention en cas de sinistre, le programme de conservation, les indicateurs de la planète d’ArcGIS Living Atlas et le partenariat d’Esri avec le Réseau des solutions de développement durable des Nations Unies (UN SDSN) visant à lancer SDGs Today. Je suis également inspirée par le travail fait avec Global Forest Watch et Global Fishing Watch, deux plateformes destinées à la surveillance de la déforestation et de la pêche illégale, qui utilisent la télédétection par satellite, d’autres données géospatiales et des analyses avancées.
Lors de la conférence des utilisateurs, j’ai passé la plupart de mon temps libre dans l’enceinte de l’exposition à discuter des possibilités offertes dans ces domaines avec les recruteurs, les ingénieurs produits, les ingénieurs solutions et les gestionnaires de programmes d’Esri. Je recommande vivement l’exposition de l’UC à toute personne curieuse de connaître les possibilités de carrière dans le domaine des SIG!
Vous avez utilisé des images de drone dans la recherche que vous avez soumise pour le concours Esri Young Scholar, mais les orthomosaïques étaient prétraitées avant que vous les ajoutiez à ArcGIS Pro. Avez-vous traité des images de drone à l’aide d’ArcGIS Drone2Map?
C’est une excellente observation! J’ai utilisé ArcGIS Drone2Map dans le passé, mais les images de drone de mon projet Esri Young Scholar ont été prétraitées à l’aide du logiciel Pix4Dmapper. Pour un véritable flux de travaux Esri de bout en bout, j’utiliserais Drone2Map. En outre, si ce flux de travaux devait être adapté à un environnement à plus grande échelle et en ligne, les images de drone pourraient être téléversées dans ArcGIS Image Server afin d’être prétraitées en orthomosaïques, puis traitées à l’aide de l’analyse matricielle par apprentissage profond. Les cartes des dommages causés aux toits qui en résulteraient pourraient être partagées avec les parties prenantes par l’intermédiaire d’une application web.
Une dernière question. Votre CV est rempli de publications, de présentations et de réalisations. Que faites-vous pour vous amuser?
Merci de demander! J’aime passer du temps à l’extérieur avec mes amis : me promener, faire du camping, de la randonnée, du ski et du vélo en ville, ainsi que dans les magnifiques Rocheuses canadiennes. J’ai la chance de vivre à Calgary, qui dispose de nombreux espaces verts et n’est qu’à une heure des montagnes. La cuisine végétalienne est un autre de mes passe-temps; je la trouve relaxante et créative. Ces dernières années, j’ai été très attirée par la lecture d’œuvres non romanesques et de mémoires sur la santé mentale, le développement personnel, la psychologie, la sociologie et la justice sociale. Je viens de terminer le livre « Indomptée » de Glennon Doyle. Elle aborde tellement de sujets importants : la fierté LGBTQ+, l’examen de ses propres privilèges de blanc, le défi des stéréotypes de genre, et plus encore. Il me tarde de découvrir chaque nouveau livre que j’achète, et je suis ouverte à toute suggestion d’ouvrage.
Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.