Une lauréate du prix Jeunes étudiants nous fait part de son expérience à la Conférence des utilisateurs d’Esri
En collaboration avec ses distributeurs mondiaux, Esri continue de reconnaître le travail exemplaire des étudiants en remettant chaque année son prix Jeunes étudiants. Apprenez-en plus sur Marie-France Jones, lauréate du prix Jeunes étudiants 2016 d’Esri au Canada, et sur son expérience à la Conférence des utilisateurs d’Esri.
Plus de 16 000 personnes ont assisté à la Conférence des utilisateurs d’Esri, qui s’est tenue à San Diego à la fin juin. De ce nombre se trouvait Marie-France Jones, choisie parmi 42 candidats pour remporter le prix Jeunes étudiants 2016 d’Esri au Canada. Avec une vingtaine d’autres lauréats du monde entier, elle a eu la chance d’assister à la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation et à la Conférence des utilisateurs d’Esri.
Marie-France Jones, lauréate du prix Jeunes étudiants 2016 d’Esri au Canada, aux côtés de Brent Hall et d’Alex Miller à la Galerie de cartes de la Conférence des utilisateurs d’Esri.
J’ai eu la chance de m’entretenir avec Marie-France afin d’en savoir plus sur son expérience en tant que jeune étudiante d’Esri.
KA : Quelles sont tes impressions générales de la Conférence des utilisateurs d’Esri et de la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation d’Esri?
MFJ : La Conférence des utilisateurs et la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation d’Esri étaient tout simplement incroyables! D’avoir pu participer à ces deux conférences a été une formidable expérience. Je n’avais aucune idée de l’ampleur de ces événements avant d’arriver à San Diego. J’ai tout d’abord assisté à la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation, qui a principalement porté sur l’utilisation d’ArcGIS dans les milieux secondaire et postsecondaire. J’y ai connu une expérience d’apprentissage très personnelle, en plus de découvrir de nouvelles utilisations des SIG à l’école secondaire. J’ai été époustouflée par ce que des élèves du premier cycle du secondaire arrivent à accomplir avec les nouveaux outils ArcGIS. En ce qui concerne la Conférence des utilisateurs – l’événement principal –, son envergure m’a laissée bouche bée. Je n’avais jamais participé à une conférence regroupant 15 000 personnes. Toute l’ingéniosité et la technologie qui y ont été présentées m’ont coupé le souffle.
KA : Y a-t-il des séances que tu as trouvées particulièrement utiles ou intéressantes?
MFJ : Je me suis tournée vers certains types de séances lors des deux conférences. Dans le cadre de la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation, j’ai assisté à plusieurs séances touchant le milieu de l’école secondaire. J’étais fascinée par ce que de jeunes élèves arrivent à accomplir avec la technologie lorsqu’on leur en donne l’occasion. On a aussi beaucoup parlé des géomentors et de leur influence sur l’apprentissage des élèves dans ce domaine. Quant à la Conférence des utilisateurs, j’ai profité de l’occasion pour me renseigner sur la modélisation temporelle, la cartographie des inondations et les drones. Notre centre intègre justement des drones à quelques-uns de nos nouveaux projets, et j’ai assimilé autant d’information que possible lors de ces séances. Elles m’ont été extrêmement utiles; j’y ai découvert des astuces pratiques et noué des contacts précieux.
KA : Esri Canada a récemment lancé le programme d’ambassadeur des SIG, similaire au programme des géomentors aux États-Unis. Maintenant que tu as pu constater par toi-même toute l’importance des spécialistes des SIG dans les salles de classe, te verrais-tu prendre part à cette initiative?
MFJ : Il ne fait aucun doute que j’aimerais partager mes connaissances avec des élèves qui cherchent à en savoir plus sur les SIG. J’ai parlé à quelques enseignants de la région, dans les Maritimes, et je sais qu’un meilleur accès aux SIG et à des mentors dans ce domaine est grandement souhaité. Les écoles primaires et secondaires au Canada devraient certainement accorder davantage d’importance aux SIG, et je suis prête à leur donner un coup de main!
KA : Les jeunes étudiants d’Esri viennent des quatre coins de la planète. Comment as-tu trouvé le fait de rencontrer les autres jeunes étudiants et étudiantes d’Esri?
MFJ : Rencontrer d’autres jeunes étudiants et étudiantes du monde entier m’a beaucoup apporté! J’ai rencontré des gens très intéressants provenant de différentes cultures et d’une panoplie de sphères de recherche, ce à quoi j’ai pris plaisir, compte tenu de mes études en foresterie et en science. Des sciences de l’environnement à l’architecture, en passant par les sciences sociales et la médecine, tous ces domaines d’application ont réellement mis en perspective l’incroyable polyvalence des SIG.
KA : Tu as dit avoir suivi une formation en foresterie. Pourquoi as-tu choisi ce domaine?
Mes études en foresterie découlent de mon intérêt pour les plantes et de mon amour pour la nature. Pendant mon baccalauréat ès sciences en foresterie, je me passionnais pour la physiologie et la morphologie des plantes, ce qui m’a poussée à poursuivre dans ce domaine. J’ai ensuite obtenu une maîtrise ès sciences en foresterie. À l’heure actuelle, je suis candidate au doctorat en foresterie à l’Université du Nouveau-Brunswick, à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Des occasions se sont présentées au fil des ans, et je me considère maintenant davantage comme une spécialiste des sciences du sol et de l’hydrologie, la majorité de mon expérience d’apprentissage et d’enseignement en recherche tournant autour de ces domaines.
KA : Peux-tu m’en dire davantage sur le projet que tu as soumis dans le cadre du concours Jeunes étudiants d’Esri (Transformer les données et les prévisions météorologiques en cartes haute résolution de la praticabilité des sols)?
MFJ : Mon projet aborde la liaison entre les données temporelles et la cartographie spatiale, plus précisément pour prédire la praticabilité des sols, soit leur capacité à supporter la circulation de machinerie. L’objectif consiste à limiter les répercussions de l’utilisation de machinerie lourde sur les sols, comme l’orniérage, le déplacement et la compaction. L’aspect temporel repose sur un modèle en langage STELLA qui génère des données sur l’hydrologie et la praticabilité du sol selon l’intervalle voulu (quotidiennement à annuellement). Le modèle spatial combine ces résultats en un modèle ArcGIS ModelBuilder, qui à son tour calcule la profondeur potentielle des ornières, des sommets de crêtes aux vallées. À l’heure actuelle, ce modèle utilise un indice cartographique de profondeur de la nappe phréatique dérivé d’un modèle numérique d’altitude pour extrapoler les résultats sur le terrain. Cette recherche importante vise à montrer la façon dont la profondeur potentielle des ornières causées par l’exploitation forestière peut varier selon la saison en fonction de l’humidité du sol. Ces données sont essentielles pour réduire la dégradation des sols, limiter les effets néfastes sur les forêts et diminuer les coûts associés à l’exploitation forestière en optimisant l’emplacement et le moment de l’abattage.
Partie supérieure : cartes ArcGIS de la praticabilité des sols (STRAP) en fonction de la profondeur saisonnière des ornières. Partie inférieure : diagramme sur la profondeur des ornières issu du modèle d’hydrologie forestière (ForHyM).
KA : Qu’espères-tu faire après avoir obtenu ton diplôme?
Je ne sais pas encore ce que j’aimerais faire après avoir obtenu mon diplôme, ni où j’aimerais aller. Une partie de moi adore le milieu scolaire et souhaiterait y rester afin d’enseigner. J’ai un diplôme en enseignement universitaire, et ce serait formidable de communiquer aux étudiants du baccalauréat et de niveau collégial les connaissances que j’ai acquises pendant mon parcours dans les cycles supérieurs. Nous travaillons également de temps à autre avec de jeunes élèves, par exemple pour organiser des expo-sciences et les préparer à l’Envirothon. J’ai eu du plaisir à œuvrer auprès des élèves et à les aider à découvrir le monde qui les entoure. D’un autre côté, j’aime travailler sur différents projets de recherche. Mon doctorat m’a permis d’approfondir le monde des SIG, et j’adorerais poursuivre dans ce domaine. Les SIG s’appliquent à tellement de domaines, ce serait sans doute une carrière des plus intéressantes.
KA : Une dernière réflexion sur le fait d’être une jeune étudiante d’Esri?
Je remercie infiniment le personnel et les juges d’Esri Canada de m’avoir choisie et de m’avoir donné cette merveilleuse occasion. Les employés d’Esri Canada présents à la conférence ont rendu cette expérience mémorable, et j’ai été très heureuse de rencontrer MM. Brent Hall (directeur, Milieu scolaire et recherche) et Alex Miller (président). Toute la semaine a été un tourbillon de découvertes surprenantes, de technologie à la fine pointe et de séances tout aussi instructives les unes que les autres.