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Cinq étapes pour améliorer sa stratégie géospatiale

C’est officiel, votre entreprise a besoin d’une stratégie géospatiale. Et c’est vous qui en êtes responsable. Que faire?

Si vous ne savez pas par où commencer, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas la seule personne dans cette situation. Élaborer une stratégie, ce n’est pas une tâche qu’on fait tous les jours! C’est particulièrement vrai dans le domaine géospatial, où nous avons tendance à rester dans nos zones de confort et à nous limiter aux technologies les plus récentes.

Mais bonne nouvelle, l’élaboration d’une stratégie n’est pas intrinsèquement compliquée. Il vous suffit de porter attention aux éléments importants : connaître votre entreprise, définir l’objectif et faire les bons choix.

Si vous manquez d’expérience en planification stratégique ou si vous voulez vous outiller pour approfondir votre réflexion, voici un bon résumé qui pourra vous aider.

Qu’est-ce qu’une stratégie?

Avant de parler de méthode, commençons par déterminer ce qu’est et ce que n’est pas une stratégie.

La stratégie, quelle qu’elle soit, représente votre « théorie du succès ». C’est autrement dit un modèle conceptuel de la voie à suivre pour atteindre un résultat souhaité. C’est une solution à un ensemble de problèmes et une explication de la manière de les surmonter. Lorsqu’elle est efficace, la stratégie ouvre des portes.

Une stratégie n’est pas une vision. La vision représente la destination. Une stratégie est l’ensemble intégré de choix qui dictent la manière dont vous réalisez la vision.

Une stratégie n’est pas un plan. Le plan est nécessaire pour exécuter la stratégie, mais ce n’est pas la stratégie elle-même. C’est pourquoi un « plan stratégique » comporte deux composantes interdépendantes, mais distinctes : la stratégie et le plan.

Qu’est-ce qu’une stratégie géospatiale?

Une stratégie géospatiale est une théorie du succès au même titre que toute autre stratégie. Mais ce qu’elle crée est unique.

Le produit d’une stratégie géospatiale est une capacité de veille géographique. La veille géographique est la capacité à tirer des données utiles de l’information géospatiale. 

Dans les entreprises, la veille géographique rassemble les connaissances et le savoir-faire collectifs ainsi que les technologies, données, processus et normes culturelles utilisés pour les exploiter. Les organisations dotées de capacités bien développées en matière de veille géographique savent obtenir les résultats commerciaux qu’elles recherchent, parce qu’elles exploitent efficacement le savoir-faire technique.

Une stratégie géospatiale outille l’entreprise grâce à la capacité de veille géographique qui y est associée. C’est donc dire que la clé réside dans la création d’une bonne capacité de veille géographique. Tout l’art de la stratégie réside dans le fait de déterminer l’objet sur lequel il faut porter notre attention et la raison pour laquelle il faut le faire.

Les étapes qui suivent décomposent cette approche. 

(À noter : Dans cet article, j’utilise le terme « stratégie géospatiale » comme terme fourre-tout pour désigner les stratégies axées sur l’application des technologies et des capacités géospatiales. En pratique, ce type de stratégie peut porter le nom de stratégie de veille géographique ou de stratégie géographique. Ce sont des synonymes ici.)

Voici les grandes étapes de l’élaboration d’une stratégie géospatiale : établir les besoins commerciaux, définir l’objectif, configurer les éléments de base, mettre la stratégie à l’épreuve et planifier le changement.

Étape 1 : Établir les besoins commerciaux

La stratégie géospatiale commence par l’entreprise. Il faut connaître en premier lieu les besoins de votre entreprise. Puis les traduire en besoins géospatiaux.

Connaître les besoins commerciaux

La première étape consiste à travailler avec les intervenants de l’entreprise pour établir leurs objectifs, leurs stratégies et leurs priorités. Ce sont des renseignements qu’on ne trouve pas nécessairement par écrit ou qui ne sont parfois même pas bien compris : il peut donc être ardu de les dénicher. Mais il ne faut pas les négliger. Une bonne stratégie dépend d’une bonne connaissance des besoins de l’entreprise en fonction de ses activités ou de ses plans.

Idéalement, votre quête se fera sur deux plans : pour l’ensemble de l’organisation et pour chacun des services. 

À l’échelle de l’organisation, il faut aller voir la haute direction pour bien comprendre le contexte stratégique. À l’échelle des services, on peut déterminer les besoins, les difficultés et les possibilités pour chacun des secteurs d’activité de l’entreprise. 

Si tout se passe bien, vous en ressortirez avec une bonne connaissance de l’utilité de la veille géographique pour votre entreprise et des lacunes à combler. Une bonne façon de faciliter le travail d’élaboration de la stratégie consiste à organiser préalablement l’information recueillie. Pour ce faire, vous devez déterminer les capacités organisationnelles et regrouper les besoins commerciaux en fonction des capacités auxquelles ils sont associés.

Les capacités représentent les activités les plus importantes de votre organisation. C’est ce que fait votre organisation, par opposition à la manière dont elle s’y prend. Les capacités organisationnelles sont idéales pour la planification stratégique, car elles sont liées aux résultats. C’est ce que nous visons en adoptant des solutions géospatiales. Elles ont également tendance à recouper plusieurs fonctions au sein de l’entreprise, ce qui permet un certain décloisonnement.

J’ai déjà écrit un billet sur l’utilisation des capacités organisationnelles pour la planification stratégique. Je vous encourage à le lire pour en savoir plus.

Traduire les besoins de l’entreprise en besoins géospatiaux

Pour traduire les besoins commerciaux (regroupés par capacité) en besoins géospatiaux, quelques outils sont à votre disposition. 

Les modèles d’utilisation des données géospatiales représentent la fonctionnalité de base d’une plateforme géospatiale (voir ci-dessous). Comme il s’agit de modèles d’utilisation conceptuels, ils correspondent bien aux capacités de l’entreprise. Ils peuvent également être combinés pour refléter des flux de travaux complexes.

Les modèles d’utilisation des données géospatiales sont la cartographie et la visualisation, la gestion des données, la mobilité sur le terrain, la surveillance, l’analyse d’emplacements, la conception et la planification, l’aide à la décision, l’engagement des résidents ainsi que le partage et la collaboration.

Pour chacune des capacités de votre entreprise, examinez vos besoins et conceptualisez différentes solutions en vous inspirant des modèles d’utilisation. Faites preuve de créativité! Mais il faut penser de manière globale et élaborer des solutions qui visent les résultats souhaités au niveau des capacités. Encore une fois, allez voir mon précédent article pour en savoir plus.

Vous pouvez également utiliser d’autres cadres pour traduire les besoins de votre entreprise. Les six modèles d’analyse géospatiale représentent un autre concept utile qui se concentre sur la manière dont les informations géospatiales sont utilisées. C’est la même chose pour le cycle de vie de l’information géospatiale (le schéma de la roue verte). Vous pouvez l’utiliser en partie ou en totalité. Le but, en fait, est de structurer la manière dont vous traduisez les besoins commerciaux.

Bien entendu, de nombreux besoins commerciaux ne seront pas strictement fonctionnels. Vous entendrez parler de questions liées à l’assistance pour les applications, à la formation des utilisateurs, à l’intégration des systèmes, à la qualité des données et au leadership. Il s’agit de besoins non fonctionnels ou de maintien. Vous devrez également organiser ces besoins pour élaborer votre stratégie. Les catégories suivantes sont les plus courantes :

  • Besoins non fonctionnels : Performance, intégration et accessibilité
  • Besoins de maintien : Gestion des données, gestion des applications, gestion des infrastructures, gouvernance, personnel, processus de déploiement et culture

Une fois les objectifs, les stratégies et les priorités de l’entreprise compris et les besoins géospatiaux déterminés, vous disposez de la matière première pour votre stratégie. La prochaine étape est de commencer à l’élaborer.

Étape 2 : Définir l’objectif

Commencez par la fin : c’est un bon conseil pour le développement personnel et l’élaboration d’une stratégie. Avant de plonger dans la stratégie, sachez où vous vous en allez. Créez votre vision.

Pour une entreprise, la vision se résume aux aspirations générales. C’est le tableau d’un avenir que vous cherchez à atteindre par votre stratégie.

Au niveau géospatial, la vision correspond à vos aspirations en matière de veille géographique. C’est une description de la contribution de la veille géographique à la réalisation de votre stratégie.

La vision de la veille géographique est assortie de quelques éléments de base : un énoncé de vision, un ensemble de principes directeurs et les résultats souhaités.

L’énoncé de vision se veut ambitieux. Il doit inspirer les gens. Mais l’énoncé lui-même n’est pas ultimement essentiel : ce qui compte, c’est la manière de le définir.

Dans l’idéal, vous définirez votre énoncé de vision en collaboration avec un petit groupe de personnes. L’important est que les gens aient leur mot à dire sur la stratégie géospatiale dès le début. Il faudra y consacrer des efforts et faire plusieurs essais, mais l’élaboration conjointe d’un énoncé de vision contribue à établir un terrain d’entente et à minimiser les désaccords.

Les principes directeurs sont vos croyances ou comportements fondamentaux. Ils sont utiles parce qu’ils permettent d’articuler de manière concise et précise la philosophie de votre programme géospatial. Ils ont également tendance à perdurer même après la modification de votre stratégie. Ils sont donc idéaux pour préserver le lien entre votre stratégie avec votre vision (voir l’étape 4). 

Voici un exemple de principe directeur de la stratégie géospatiale de la Ville de Toronto : « Nous traitons les données géospatiales comme un actif. Les données géographiques sont vitales pour les activités de la Ville et doivent rester à jour, précises et de qualité. »

Les résultats souhaités sont des énoncés de réussite. C’est ce que vous cherchez à faire accomplir par votre entreprise grâce à l’exécution de la stratégie.

Vous devez définir les résultats souhaités en termes stratégiques et éviter les détails des objectifs tactiques. Cela dit, cette définition ne doit pas être trop vague. Un bon truc consiste à déterminer si on peut établir des mesures pour évaluer l’atteinte des résultats. L’amélioration du service à la clientèle ou la diminution des incidents de sécurité sont des exemples de résultats stratégiques.

Pour les stratégies qui s’appliquent à plus d’un service, essayez de faire en sorte que les résultats se ressentent à grande échelle. Autrement dit, les résultats visés pour les services doivent aller de pair avec les résultats de l’organisation dans son ensemble et concourir à l’obtention de ces derniers. 

Vous trouverez probablement beaucoup de résultats, mais essayez de vous en tenir à un nombre facile à gérer et suffisant pour donner un point de mire à votre stratégie.

Étape 3 : Configurer les éléments de base

À ce stade, vous avez une bonne compréhension des besoins commerciaux et une définition précise de l’objectif à atteindre. Vous êtes prêt à élaborer votre stratégie.

Selon mon expérience, les meilleures stratégies géospatiales se concentrent sur sept éléments de base (voir ci-dessous). Les éléments de base représentent les points pour lesquels vous devez faire des choix stratégiques. Ces choix, une fois combinés, représentent votre théorie du succès.

Les meilleures stratégies géospatiales portent principalement sur sept éléments de base : les applications commerciales, les données et la gestion des données, l’infrastructure technologique, le processus de déploiement, la gouvernance, le personnel et la culture.

Les éléments de base se veulent larges et couvrent les aspects fondamentaux d’une stratégie géospatiale. Cela dit, le niveau de détail de chaque élément dépend en grande partie de votre situation actuelle. Dans certains cas, une organisation peut choisir de mettre l’accent sur deux éléments de base : la technologie et les données. Toutefois, en général, ce cadre fournit la structure holistique nécessaire pour bien penser et définir une stratégie géospatiale. 

Alors, comment définir chaque élément de base? Ma recommandation : posez-vous un ensemble de questions stratégiques qui vont à l’essentiel et vous amènent à prendre des décisions. C’est dire qu’on ne parle pas ici de questions qui sont faciles. Elles demandent plutôt de prendre des décisions difficiles. N’oubliez pas que la stratégie consiste à faire des choix!

Ci-dessous, j’ai dressé une liste de questions stratégiques pour chaque élément de base. Voici votre travail : répondez à ces questions (et à d’autres qui sont pertinentes pour votre situation) et déterminez la direction que vous allez prendre. 

Le choix de la direction importe autant que la décision elle-même. C’est pourquoi j’ai également inclus une série de critères de décision qui accompagnent les questions. Lorsque vous examinez vos options, vous devez justifier chaque décision. Pourquoi une direction est-elle préférable à une autre? Les critères de décision servent de lignes directrices ou de facteurs à prendre en compte.

N’oubliez pas que ces éléments sont interdépendants. L’un influence l’autre. Par exemple, les décisions relatives à vos applications commerciales ont une incidence sur vos décisions concernant les données et vice versa. Veillez à affiner vos choix de manière itérative en tenant compte de l’influence des décisions en amont et en aval.

Au bout du compte, vous pourriez aboutir à plusieurs agencements des éléments. C’est normal. Vous aurez devant vous votre assiette d’options stratégiques, que vous évaluerez à la prochaine étape.

Applications commerciales

L’élément de base « applications commerciales » répond à la question suivante : comment fournir les fonctionnalités commerciales requises? Les décisions stratégiques façonneront l’environnement de l’application, son étendue, sa configuration.

Données et gestion des données

L’élément de base « données et gestion des données » répond à la question suivante : comment fournir un accès fiable à des données géospatiales précises et pertinentes? Les décisions stratégiques déterminent la portée et la configuration des capacités de données demandées par les applications commerciales et les utilisateurs professionnels.

Infrastructure technologique

L’élément de base « infrastructure technologique » répond à la question suivante : comment fournir une infrastructure suffisamment robuste pour assurer la fluidité des applications commerciales et fournir les données demandées? Il s’agit de garantir que les utilisateurs professionnels disposent des applications et des données commerciales au moment et à l’endroit où ils en ont besoin. Les décisions stratégiques visent à cerner l’approche à adopter pour garantir une base technologique stable et flexible.

Processus de déploiement

L’élément de base « processus de déploiement » répond à la question suivante : comment pouvons-nous soutenir et maintenir notre environnement géospatial? L’objectif est de garantir l’alignement des processus commerciaux, géospatiaux et informatiques. Les décisions stratégiques déterminent l’orientation de votre processus de déploiement et de vos flux de travaux.

Gouvernance

L’élément de base « gouvernance » aborde la question suivante : comment garantir la responsabilité, une prise de décision efficace et une surveillance appropriée? L’objectif est de formuler les points focaux et la structure du modèle de gouvernance. Les décisions stratégiques déterminent le quoi et le comment de votre modèle de gouvernance.

Personnel

L’élément de base « personnel » répond à la question suivante : disposons-nous des bonnes compétences, connaissances et structure organisationnelle? L’objectif est de faire en sorte que les personnes qui utilisent et soutiennent l’environnement géospatial soient bien placées pour réussir. Les décisions stratégiques déterminent la composition des ressources humaines qui donnent vie à la veille géographique.

Culture

L’élément de base « culture » répond à la question suivante : comment revoir les comportements et les mentalités pour connaître la réussite? L’objectif est de promouvoir les normes et les attitudes culturelles nécessaires pour concrétiser la vision. Les décisions stratégiques déterminent le ton et la forme de votre culture de veille géographique.

Étape 4 : Mettre la stratégie à l’épreuve

Une fois que vous avez examiné les éléments de base et esquissé votre stratégie, vous devez mettre cette dernière à l’épreuve.

Vous ne pouvez pas savoir avec une certitude absolue que votre stratégie sera couronnée de succès. C’est de la stratégie, pas de la clairvoyance. Mais vous pouvez faire une estimation raisonnable en la soumettant à quelques contrôles qui en éprouvent la viabilité.

  • Alignement stratégique : Une stratégie efficace reflète la vision et la défend. Faites le lien entre les décisions stratégiques définies pour chaque élément de base et les principes directeurs ainsi que les résultats commerciaux souhaités qui ont été préalablement définis dans votre vision. Si vous ne voyez pas de lien, c’est que votre stratégie ne sert pas vos aspirations commerciales.
  • Besoins commerciaux : La stratégie doit répondre aux besoins commerciaux établis à l’étape de la découverte. Examinez les besoins fonctionnels, non fonctionnels et de maintien cernés à l’étape 1 et retracez l’impact de vos choix stratégiques. Si votre stratégie n’est pas liée aux besoins commerciaux, c’est peut-être parce qu’elle est tâtonnante et mal conçue.
  • Pratiques exemplaires : Une stratégie efficace conduit à des pratiques qui favorisent la durabilité et l’efficacité à long terme. Observez votre stratégie par la lorgnette des pratiques d’excellence pour voir si la maturité géospatiale s’améliore. Il existe plusieurs modèles d’évaluation de l’évolution qui peuvent servir de référence à cette fin. J’en ai quelques-uns que je peux partager et qui adoptent une vision large et holistique de vos capacités. 

« Réussir grâce à la veille géographique : les pratiques fondamentales » (document d’information d’IDC) traite en profondeur des capacités fondamentales en veille géographique. Notre service d’évaluation stratégique à 360 degrés Li36 s’appuie sur les recherches indépendantes d’IDC et compare la maturité d’une organisation en matière de veille géographique à celle d’autres organisations très performantes. Pour en savoir plus, visitez notre site web d’évaluation à 360 degrés de la veille géographique Li360.

  • Faisabilité : C’est bien d’avoir une stratégie qui promet de grandes choses, mais s’il n’y a pas de moyen concret de la mettre en œuvre, elle battra désespérément de l’aile. Vous devez tenir compte du coût, du risque et de l’effort requis pour réaliser cette stratégie. Évaluez sous chaque angle les avantages et les inconvénients que présente votre stratégie géospatiale. 
  • Accueil par l’entreprise : La capacité de l’entreprise à accepter la stratégie proposée ne doit pas être négligée. Il peut être difficile de déterminer les bonnes dispositions d’une entreprise. Posez des questions ouvertes en vue de susciter une prise de conscience. Sommes-nous déjà passés par là? Les utilisateurs sont-ils fatigués du changement? Y a-t-il des détracteurs farouches ou influents? Dans quelle mesure cette stratégie est-elle perturbatrice? Soyez franc, répondez aux préoccupations et renforcez le soutien si c’est nécessaire. 

Gardez à l’esprit que vous n’en êtes pas encore rendu à la pleine gestion du changement. À ce stade, vous évaluez simplement votre stratégie et déterminez sa viabilité à un niveau holistique.

Étape 5 : Planifier le changement

Une fois que vous avez votre stratégie en main, la dernière étape consiste à la mettre en œuvre. 

Avec un plan de mise en œuvre, votre stratégie n’est plus seulement une théorie du succès : elle devient une série d’actions faites d’initiatives et d’investissements. Votre capacité à susciter et à gérer le changement assurera une bonne part de votre réussite.

La gestion du changement. Voilà un vaste sujet, trop vaste en fait pour que nous l’abordions en profondeur ici. Toutefois, pour votre planification stratégique, vous devriez au moins tabler sur quelques principes essentiels à ce sujet. Il s’agit de facteurs pouvant faire ou défaire votre stratégie.

  • Engagement de la direction : L’un des aspects de l’exécution de la stratégie qui a le plus d’impact, mais qui est le plus négligé, est le niveau d’implication des dirigeants. L’engagement des cadres aide vraiment à surmonter les obstacles et les inévitables contretemps qui vont se présenter en chemin. Mettez en place un comité directeur de programme réunissant les décideurs concernés. Obtenez le soutien de ce groupe et rendez-le responsable de la mobilisation des ressources organisationnelles et de l’encadrement des divers intervenants.
  • Établissement des priorités : Dans un monde où les ressources se font rares, vous ne serez pas en mesure de réaliser tout ce qui est prévu dans votre stratégie. Pas la première année. Vous devez établir des priorités. Adoptez une approche objective quand vous fixez les priorités et mettez dans le plateau de la balance les coûts, les risques et les avantages tactiques. Parcourez mon précédent article pour comprendre comment il faut s’y prendre.
  • Mesure des progrès : Quand c’est mesuré, ça se réalise. Le suivi de l’avancement des initiatives et des avantages commerciaux vous permet de voir les choses clairement. Créez des indicateurs de rendement pour les initiatives et les investissements qui émaillent votre feuille de route, et assurez-vous qu’ils sont assez simples à mesurer et à suivre.
  • Exécution itérative : Plus on s’éloigne du plan, plus la route devient incertaine. Le changement est inévitable en raison de l’évolution du monde des affaires ou de la technologie. Une approche itérative de la mise en œuvre peut contribuer à atténuer les chocs. Inscrivez votre plan initial dans une perspective à long terme. Puis, examinez régulièrement les progrès réalisés et ajustez le cap si c’est nécessaire. Un processus d’examen et de révision semestriel ou annuel est préférable. Suivez la roue de Deming : planifier, faire, vérifier et agir. Il s’agit d’un processus éprouvé pour la planification et l’exécution itératives d’une feuille de route.

N’oubliez pas qu’aucune stratégie ne dure éternellement. Votre stratégie géospatiale évoluera en même temps que votre entreprise. Veillez à analyser en permanence l’environnement externe et la communauté d’utilisateurs et à rechercher de nouveaux défis et des occasions inédites. Révisez le tout selon les cinq étapes et déterminez si une nouvelle stratégie est nécessaire. Si c’est le cas, mettez-vous au travail!

Apprenez à exploiter votre potentiel géospatial. Découvrez notre évaluation à 360 degrés de la veille géographique.

Ce billet a été écrit en anglais par Matthew Lewin et peut être consulté ici.