Défi des villes intelligentes : une occasion de développer les infrastructures de données spatiales
Le gouvernement du Canada a récemment annoncé les gagnants du tout premier concours Défi des villes intelligentes. Tous les projets gagnants présentent une composante de données géographiques, et par conséquent, mèneront au développement d’applications et de technologies visant le partage des données géospatiales, qui est la pierre angulaire d’une infrastructure de données spatiales (IDS). Lisez ce billet de blogue pour savoir qui sont les gagnants du Défi et comment ils partageront les données géospatiales au sein de leur communauté afin d’améliorer la vie des gens.
Le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités du Canada a récemment annoncé les quatre gagnants du tout premier Défi des villes intelligentes du Canada, un concours pancanadien qui encourage les collectivités de toutes tailles à soumettre des propositions pour connecter les technologies et les données afin d’améliorer la vie des Canadiens.
Voici les quatre collectivités gagnantes qui recevront du financement pour concrétiser leur vision :
1) Ville de Bridgewater (Nouvelle-Écosse)
2) Collectivités du Nunavut (Nunavut)
3) Ville de Guelph et comté de Wellington (Ontario)
Le Défi des villes intelligentes comprenait quatre principaux objectifs : obtenir des résultats pour les résidents, outiller les collectivités pour leur permettre d’innover, établir de nouveaux partenariats et réseaux et faire profiter tous les Canadiens des avantages procurés.
J’ai été particulièrement impressionné par le projet soumis par la Ville de Montréal, qui consistera à prendre des mesures afin d’agir sur des enjeux urbains systémiques, comme la mobilité et l’accès à l’alimentation pour les personnes dans le besoin. Le projet mettra au point des technologies pour offrir des solutions de transport plus efficaces et durables aux Montréalais dans le but de réduire leur dépendance à l’automobile et d’améliorer l’accès aux services locaux, notamment l’accès aux sources d’alimentation.
La Ville de Montréal a élaboré une vidéo très instructive pour sa proposition au Défi des villes intelligentes. Celle-ci explique très bien la nécessité de recueillir, d’intégrer et de partager les données géospatiales pour prendre des décisions éclairées.
Il vaut la peine de souligner l’importance de la courte vidéo de la Ville de Montréal, qui a été soumise dans le cadre de sa proposition et qui est très instructive, claire et concise. J’ai surtout aimé comment la Ville a exprimé dans sa vidéo le besoin de recueillir et de partager les données afin d’améliorer le processus décisionnel des résidents et des intervenants.
La vidéo déclare : « Les données constituent un puissant outil pour prendre de meilleures décisions. Actuellement, les données [...] ont tendance à être fragmentées... C’est pourquoi notre proposition inclut le développement de deux pôles de données, où les sources de données pertinentes fournies seront mises en commun, rendues accessibles et prêtes à être analysées... Si les données permettent de prendre de meilleures décisions... »
L’énoncé ci-dessus est un microcosme de commentaires plus généraux que j’entends souvent de la part des décideurs gouvernementaux. Par exemple, « nous avons pris la décision en suivant notre instinct, car nous n’avions tout simplement pas accès aux données appropriées » ou « nous disposions des données pour prendre la décision, mais elles n’étaient pas sous une forme accessible, donc finalement, nous avons pris la décision en nous fondant sur de l’information subjective ».
C’est précisément la raison pour laquelle une infrastructure de données spatiales (IDS) est une composante essentielle de l’infrastructure technique de tous les paliers et de toutes les tailles de gouvernement. Une IDS rend les données facilement accessibles pour la prise de décisions. De plus, elle simplifie la création, l’échange et l’utilisation de données géospatiales et de ressources d’information connexes dans une communauté de partage de l’information. Elle nécessite des accords institutionnels, des politiques et des normes techniques, et sur le plan opérationnel, elle doit faciliter la saisie, la gestion, la maintenance, l’intégration, la diffusion et l’utilisation de l’information spatiale.
Les IDS peuvent être élaborées, exploitées et gérées par n’importe quel palier de gouvernement. L’essentiel est d’utiliser des normes et des pratiques d’interopérabilité courantes pour permettre un partage uniforme des données entre toutes les IDS. Au Canada, l’ICDG définit les normes, les protocoles et les politiques générales.
Comme le montre le diagramme ci-dessus, chaque IDS de chaque groupe de partage de l’information devrait être en mesure de partager son information géospatiale avec tous les autres groupes de partage de l’information, et ce, à tous les paliers. Par exemple, la Ville de Montréal doit pouvoir partager ses données géospatiales avec les municipalités voisines, Hydro-Québec et le gouvernement du Québec. Chaque province doit être en mesure de partager ses données avec le gouvernement fédéral afin de veiller au respect des politiques et des normes de l’infrastructure canadienne de données géospatiales (ICDG), qui sont essentielles à la mise en œuvre harmonieuse de l’IDS, laquelle peut être effectuée facilement et rapidement grâce à la technologie d’Esri Canada.
L’idée est que si un gouvernement ou une communauté de partage de données utilise les normes de l’ICDG pour partager des données avec un autre gouvernement ou une autre communauté de partage de données, ils pourront par défaut partager également leurs données avec d’autres organismes. Cette interopérabilité crée des gains d’efficacité et des avantages considérables, à la fois pour les fournisseurs et les utilisateurs de données.
Alors, félicitations à la Ville de Montréal pour avoir été la grande gagnante du premier Défi des villes intelligentes! Nous attendons avec impatience de voir les résultats de ce projet. Aux autres organisations : même si vous n’avez pas remporté de prix lors du Défi des villes intelligentes, le moment est venu pour chaque gouvernement et chaque communauté de partage de données au Canada de commencer à élaborer ou à améliorer son IDS actuelle afin de permettre un partage uniforme des cartes et des applications avec ses résidents et ses intervenants.
Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.