Pleins feux sur les infrastructures de données spatiales – octobre 2017
Voici un survol des actualités en matière d’infrastructures de données spatiales (IDS) au Canada et ailleurs dans le monde. Vous trouverez dans le présent billet une compilation des nouvelles, des données, des produits et des événements les plus à jour et les plus importants en ce qui a trait aux IDS.
Actualités IDS
Les cartes interactives permettent aux utilisateurs d’explorer rapidement les indicateurs environnementaux locaux et régionaux du Canada. On peut les configurer pour n’importe quelle province, ville importante ou région de code postal du pays. Les indicateurs portent sur la qualité de l’air, les émissions de polluants atmosphériques, les émissions de gaz à effet de serre, les rejets de substances nocives dans l’environnement, ainsi que sur la qualité de l’eau et sa quantité.
Récemment s’est tenue la septième session du Comité d’experts des Nations Unies sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN-GGIM). On y accueillait près de 400 délégués qui représentaient environ 90 pays et organisations internationales actives dans le domaine de la gestion de l’information géospatiale. Les représentants du gouvernement canadien à l’UN-GGIM étaient des membres de Ressources naturelles Canada et de Statistique Canada. Prashant Shukle, directeur général du Centre canadien de cartographie et d’observation de la Terre, a parlé de l’importance des données ouvertes et du rôle qu’elles jouent.
Guide d’orientation fédéral sur l’acquisition de données par un LiDAR aéroporté (2017)
Dans le cadre de sa série de guides d’orientation fédéraux sur la cartographie des plaines inondables, le gouvernement du Canada a publié un guide d’orientation fédéral sur l’acquisition de données par LiDAR aéroporté. Ces guides visent à établir un seuil de qualité et de cohérence minimal s’appliquant à l’acquisition de données par LiDAR aéroporté, que devraient respecter tous les paliers de gouvernement au Canada. Ils ont également pour objectif d’améliorer la coopération internationale avec les États-Unis en matière de collecte de données dans les zones transfrontalières.
La Ville d’Edmonton figure en tête du classement de l’index des villes ouvertes pour 2017
Maintenant rendu à sa troisième année, l’index des villes ouvertes, lancé en 2015, constituait la première étude du Canada visant à comparer les initiatives de données ouvertes municipales partout au pays. L’édition 2015 de l’index des villes ouvertes comprenait 34 des municipalités les plus importantes du Canada. La Ville d’Edmonton occupait alors le premier rang du classement initial. Cette année, l’index des villes ouvertes comprend 61 municipalités et 9 nouvelles communautés participantes. Pour la troisième année consécutive, la Ville d’Edmonton s’est hissée au premier rang du classement des villes ouvertes. Une fois de plus, elle se prévaut du titre de « ville la plus ouverte du Canada ».
Données IDS
Statistique Canada dirige une nouvelle initiative visant à améliorer les données géoréférencées existantes sur les bâtiments dans toutes les communautés du Canada. Ce projet offre une occasion d’explorer de nouvelles formes de coproduction de données ouvertes. Géolocalisation, empreinte, adresse municipale complète, type d’utilisation : ces simples renseignements ont une très importante valeur sociétale. Toutefois, cette information comporte des lacunes en ce qui concerne certaines régions, et elle n’est pas complètement accessible sur une plateforme unique de données ouvertes.
La gestion des terres, de l’eau et des ressources naturelles constitue une priorité dans de nombreux territoires qui cherchent à atteindre certains résultats sur les plans social, économique et environnemental. En Alberta, des cadres de gestion des effets cumulatifs, comme la gestion intégrée des ressources, sont mis en œuvre afin de favoriser la durabilité des terres et des ressources. Il est impératif pour le succès de telles initiatives que les gouvernements et intervenants puissent prendre des décisions éclairées en s’appuyant sur des technologies qui rendent plus accessibles, plus rapidement, des données évolutives, interopérables et scientifiques. Les données et les technologies d’observation de la Terre répondent à ce besoin. Elles font partie intégrante de l’infrastructure de données spatiales qui est au fondement de ces démarches.
Le Sénat des États-Unis promulgue la loi sur les données ouvertes du gouvernement
Le Sénat des États-Unis a adopté la Loi sur les données gouvernementales ouvertes, publiques, électroniques et nécessaires (OPEN), qui vise à fournir à l’ensemble du gouvernement un mandat exigeant des agences fédérales qu’elles publient leur information sous forme de données ouvertes. La loi doit encore être adoptée par la Chambre des représentants des États-Unis, et le président doit ensuite la promulguer.
Produits IDS
ArcGIS Online a récemment fait l’objet d’une mise à jour, avec de nouvelles fonctions et des améliorations. Il s’agit d’une mise à jour relativement mineure, mais qui comprend quelques importantes fonctions nouvelles et des améliorations apportées à l’ensemble de l’écosystème. Les améliorations portent, entre autres, sur les éléments suivants : visionneuse de carte, visionneuse de scène, atlas dynamique, cartes récits, applications configurables, Web AppBuilder, applications pour le terrain et applications pour le bureau.
DataBC continue d’étendre son offre de données ouvertes
Le catalogue de données de la Colombie-Britannique aide les utilisateurs à trouver, à comprendre et à explorer les données. Il comprend également des coordonnées qui permettent de contacter les propriétaires des données afin d’obtenir de plus amples renseignements. Les données, les interfaces API et les applications enregistrées et présentées dans le catalogue de la Colombie-Britannique sont gérées et fournies par des dépositaires de données dans l’ensemble de la fonction publique. DataBC aide la province à gérer ses actifs de données et permet aux fonctionnaires et aux citoyens de partager et d’utiliser ces renseignements.
IDS : il faut « adapter » et « cultiver » plutôt que « bâtir »
Les progrès récents dans les technologies géospatiales sont remplis de promesses. Toutefois, l’art d’utiliser les bonnes données au bon moment relève encore trop souvent de la magie noire, et les décideurs qui s’appuient sur la géolocalisation peuvent être perçus comme des animaux fabuleux, au même titre que la licorne. La composante géospatiale fera penser à une formule secrète bien gardée aux gens qui ne savent pas bien naviguer dans les différentes sphères d’influence politiques et administratives. Le simple fait de créer et de fournir de l’information utile ne signifie pas que celle-ci servira et sera sagement employée. Dans le même ordre d’idée, un « cadre de partenariat » qui servirait de fondement à une infrastructure de données spatiales peut aussi ressembler à un mythe.
Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.