Quel est l’état de l’infrastructure de données spatiales du Canada?
L’Infrastructure canadienne de données géospatiales (ICDG) a représenté un investissement solide pour le gouvernement fédéral au cours de la dernière décennie dans le but d’améliorer le partage des données et la prise de décisions au Canada. Il est maintenant temps de continuer à perfectionner l’IDS nationale du Canada. Lisez ce blogue afin de savoir quelles pourraient être les prochaines étapes pour moderniser l’ICDG.
Récemment, j’ai été invité à me prononcer sur l’état de l’infrastructure de données spatiales (IDS) au Canada dans le cadre du Sommet canadien de l’IDS. Au début, j’ai été très honoré et heureux d’avoir été invité par le Conseil canadien de géomatique (COCG), mais j’ai ensuite pensé que je devais trouver ce dont je voulais parler. Cependant, en regardant autour de moi, j’ai constaté qu’il y avait beaucoup de choses à faire, comme aller vers une IDS nationale, normalisée et unifiée, pour améliorer la situation actuelle en matière de partage des données géospatiales et des services au Canada.
Alors pourquoi est-il important d’avoir une IDS nationale?
La raison principale est probablement que les gouvernements, petits et grands, passent tous au numérique. Qu’il s’agisse de payer vos impôts ou de savoir où aller voter, les gouvernements passent continuellement à l’offre de services et de renseignements numériques. Les SIG web jouent un rôle fondamental dans l’intégration des données géographiques dans tous les secteurs d’activité des gouvernements, des services publics, des entreprises et des établissements universitaires. Ce n’est pas seulement l’amélioration de l’accès aux données géographiques qui contribue à cette transformation numérique, mais aussi la disponibilité et la facilité d’utilisation accrues des services web.
Au départ, la communauté géospatiale du Canada se composait de solutions de bureau, puis elle a englobé le partage de fichiers géospatiaux dans un environnement réseau. Peu après le lancement du web, la communauté a commencé à partager des fichiers à l’interne, au sein des organismes, ainsi qu’à l’externe. Puis les SIG d’entreprise ont fait leur apparition, ce qui a permis de partager presque sans effort des données et des services au sein d’un organisme.
Et maintenant?
La prochaine étape est une IDS véritablement nationale où les données et les services peuvent être facilement et rapidement partagés entre divers organismes partout au pays.
L’époque des îlots d’automatisation (aussi appelés silos de données, d’applications et technologiques) est bientôt révolue. Les gouvernements et les entreprises ne permettront pas à des groupes internes de cacher des renseignements à ceux qui en ont besoin. De plus, en conservant des renseignements dans des silos, on risque de créer et de conserver des doublons, ce qui, bien sûr, ne constitue pas une technique de gestion efficace pour les entreprises ou les gouvernements.
On peut se demander quelles sont les tendances technologiques qui stimuleront l’avenir de l’IDS.
Pour créer une IDS authentique, nationale et axée sur la collaboration, il faut absolument mettre en œuvre une IDS très performante dans le nuage. Il deviendra toujours plus facile de fournir et d’utiliser des outils et des API. L’Internet des objets a commencé à recueillir les observations de capteurs, et on doit disposer d’une IDS pour mettre ces données à la disposition d’autres personnes. La modélisation et la visualisation 3D commencent à peine à devenir des technologies courantes sur le web. La consommation flexible de données prêtes à l’emploi deviendra la norme.
La communauté IDS peut également s’attendre à voir apparaître dans un avenir rapproché des technologies géospatiales plus complexes comme la réalité augmentée (virtuelle), les chaînes de blocs, l’intelligence artificielle, les véhicules autonomes et la robotique. Une panoplie d’améliorations technologiques modernes telles que des ordinateurs et des connexions Internet plus rapides, un accès élargi, une fiabilité accrue, l’infonuagique et les données massives contribueront à ces changements à l’avenir.
De nombreuses applications nouvelles et améliorées rendent nécessaires les IDS et le partage des données géospatiales sur Internet.
Toutefois, ces progrès technologiques visant à créer une IDS moderne ne se réaliseront pas sans un leadership et une vision solides. Le COCG peut jouer un rôle important en élaborant une nouvelle vision abordable et réaliste dans la situation financière actuelle. Si on arrive à réduire les doublons et à améliorer l’efficacité, l’IDS du Canada, connue sous le nom d’ICDG, sera un multiplicateur d’investissement qui améliorera les processus décisionnels partout au pays.
Bien qu’il reste encore beaucoup à faire, de nombreux progrès ont déjà été réalisés vers une infrastructure de données spatiales véritablement nationale dont nous pourrions être fiers et qui serait utile et essentielle pour le développement continu du pays.
Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.