COVID-19 : quels sont les aspects essentiels du transport et du transport en commun?
La récente pandémie mondiale de COVID-19 nous fait voir les transports de manière contrastée. En effet, ceux-ci créent des environnements où les gens doivent nécessairement passer à proximité les uns des autres, mais ils permettent aussi d’accéder à des biens et services dont nous avons actuellement grand besoin.
Les mesures que les décideurs doivent prendre ont des incidences sur ce secteur. Évaluons ces dernières sous trois angles :
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les incidences sur les usagers;
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les incidences sur les travailleurs qui fournissent les services de transport;
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les incidences sur l’infrastructure physique utilisée par les services de transport.
Ces incidences ne sont pas isolées les unes des autres; en fait, elles sont toutes reliées, ce qui rend les mesures prises par les décideurs d’autant plus importantes.
Au vu des informations faisant état d’autobus urbains quasiment vides dans les rues de Toronto en raison de l’épidémie, j’ai immédiatement pensé que la Ville pourrait faire des économies en réduisant le nombre de véhicules en service. Après tout, il y a beaucoup moins de gens qui se déplacent en ce moment. À ma grande surprise, la Toronto Transit Commission (TTC) a annoncé une augmentation du nombre d’autobus en service afin de réduire encore davantage le nombre de passagers par véhicule. Cette mesure a été prise pour limiter le nombre de personnes se trouvant à proximité les unes des autres dans chaque autobus, conformément aux nouvelles règles de distanciation sociale qui ont été mises en place. Elle a pris tout son sens pour moi lorsque j’ai réalisé à quel point elle protégeait la santé et à la sécurité des usagers.
L’Association canadienne du transport urbain a récemment donné les détails d’un plan d’aide financière que le secteur a demandé au gouvernement fédéral pour compenser les augmentations de coûts associées aux mesures qu’il doit prendre pour protéger la santé des usagers.
Ce plan d’aide comprend :
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400 millions de dollars par mois de financement pour remplacer les recettes perdues en raison de la baisse de la vente de billets;
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1,2 milliard de dollars en financement d’urgence pour les réseaux de transport en commun;
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l’ajout des réseaux de transport sur la liste des entités prioritaires pour l’approvisionnement en produits de nettoyage, en désinfectants et en équipements de protection individuelle (EPI) pour les conducteurs;
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des investissements stratégiques dans les infrastructures de transport en commun pour soutenir les emplois, les dépenses en recherche et développement et les chaînes d’approvisionnement.
Le secteur des transports en commun devra relever un défi monumental pour rester à flot, continuer à amener les gens là où ils doivent aller et assurer un niveau de sécurité presque extrême, tout en transportant beaucoup moins de passagers. Les aides mentionnées ci-dessus joueront un grand rôle, mais la situation présente peut être aussi vue comme une occasion d’accélérer une transformation qui était déjà en cours pour le secteur avant que la pandémie ne frappe. Cette transformation visait à changer fondamentalement la manière dont les transports en commun sont déployés dans un monde de mobilité moderne où le grand public dispose d’une multitude de choix pour se rendre là où il veut. Les systèmes de transport en commun peuvent se doter de modèles de prestation de services plus stratégiques, plus efficaces et plus agiles. Il ne s’agit pas simplement d’une question de service essentiel ou non. La planification des transports en commun est très complexe, et nombreux sont les besoins auxquels des experts en transport en commun et des solutions fondées sur un SIG peuvent répondre.
Néanmoins, aucun transport en commun ne serait possible sans la main-d’œuvre qui offre le service. De fait, les mesures prévues dans le plan de relance abordent très bien – et à juste titre – cet aspect. Les personnes qui fournissent les services de transport sont tout aussi vulnérables à ce virus que le reste d’entre nous. La santé et la sécurité des vies humaines sont la priorité absolue.
Les cas de COVID-19 se multiplient dans le monde entier, et le secteur des services de transport canadiens n’est pas épargné. Beaucoup d’entre nous peuvent travailler à la maison et ont pris les mesures nécessaires pour le faire. Cependant, cette solution n’est pas possible pour un grand nombre de personnes qui doivent se présenter physiquement au travail tous les jours. Des mesures visant à réduire l’exposition au virus sont déjà appliquées, et doivent continuer de l’être. Mais pourquoi ne pas également s’appuyer sur la technologie pour déterminer les secteurs d’activité où le personnel est essentiel? Par exemple, des solutions comme Tracker for ArcGIS se révèlent d’une grande utilité à cet égard, car elles permettent de déterminer où se trouve le personnel de terrain et de soutenir les activités essentielles sur le terrain.
À l’instar de la planification des transports en commun, l’entretien des infrastructures est très complexe. D’ailleurs, cette question a donné lieu au développement d’une science qui s’est perfectionnée au fil des décennies. Cette science permet de déterminer quels projets d’entretien sont essentiels, afin que nous puissions veiller à la sécurité de nos infrastructures de transport pendant que nous traversons cette crise.
Nous devons permettre à nos décideurs politiques de prendre des décisions rapides en ces temps difficiles. Pour prendre les meilleures décisions, ils doivent disposer de données et de technologies de qualité qui leur permettront d’anticiper les conséquences à court et à long terme. Tous les ordres de gouvernement canadien ont investi dans la technologie des systèmes d’information géographique (SIG) et se sont adjoint des personnes intelligentes et aptes à prendre les meilleures décisions possible fondées sur des données afin de tous nous aider à prospérer, que ce soit en temps normal et dans les périodes difficiles. Par conséquent, lorsque nous prenons des décisions, nous devons tirer parti de notre capacité à exploiter des données de façon solide et fiable, afin que les décisions essentielles et non essentielles soient prises rapidement et correctement pour notre bien à tous.
Ce billet a été écrit en anglais par Arif Rafiq et peut être consulté ici.
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