Les données ouvertes stimulent l’innovation à Waterloo
Les 24 et 25 octobre derniers, plus de 150 programmeurs se sont installés au Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale, à Waterloo. Durant 36 heures, ils ont développé des applications mobiles pour tenter de remporter le Codefest de Waterloo, le tout premier marathon de programmation organisé par la Ville de Waterloo. L’application City Tracker s’est hissée parmi les gagnantes en tirant parti des jeux de données ouvertes de la Ville et de la technologie d’Esri. Jetez-y un œil.
Les 24 et 25 octobre derniers, plus de 150 programmeurs se sont installés au Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale, à Waterloo. Durant 36 heures, ils ont développé des applications mobiles pour tenter de remporter le Codefest de Waterloo, le tout premier marathon de programmation organisé par la Ville de Waterloo.
Matthew Myrah, Marcus Doran, Ethan Guo et Ryan Voisin étaient du nombre.
Les quatre jeunes hommes ne se connaissaient pas avant d’arriver sur les lieux. Ils ont décidé de former une équipe après seulement une brève présentation des participants et de leurs aptitudes. L’application qu’ils ont mise au point, City Tracker, crée un portrait des différents quartiers de la ville qui met en évidence les disparités entre les ménages à revenu faible et ceux à revenu élevé.
L’objectif de City Tracker est de contribuer aux efforts d’analyse et d’atténuation des effets négatifs de l’embourgeoisement (la transformation de quartiers laissés pour contre par l’arrivée de gens aisés, entraînant souvent un déplacement des moins nantis) et de permettre à la Ville de faire un suivi de la vitalité des quartiers. Grâce aux données et aux outils de l’application, l’administration municipale peut améliorer sa planification des services communautaires, et les commerçants peuvent apprendre à connaître les différents quartiers, afin d’éclairer une éventuelle décision portant sur le choix d’un emplacement.
C’est Marcus, développeur de logiciel et associé de recherche à l’Université de Waterloo, qui a proposé le concept de City Tracker. L’an dernier, dans le cadre de l’événement CityAge de Waterloo, il avait entendu l’intervention du responsable des systèmes d’information de la municipalité californienne de Palo Alto, M. Jonathan Reichental. Ce dernier avait présenté différentes initiatives en matière de données ouvertes, notamment la cartographie des permis de construction de la ville. L’idée avait alors piqué sa curiosité, mais il n’avait jusque-là jamais pu aborder le problème de façon franche. Quelques jours avant le Codefest, Marcus est tombé sur un article dans le Waterloo Region Record qui invitait la communauté du secteur des technologies à prendre acte des contrecoups de la revitalisation dans la région et à faire quelque chose pour soutenir les personnes contraintes de quitter le centre-ville. C’est ainsi que lui est venue l’idée de cartographier les permis de construction dans le but de suivre la façon dont les villes évoluent.
Ethan, élève de dixième année de l’école secondaire Sir John A. Macdonald à Waterloo, et Matthew, étudiant de quatrième année en mathématique pure et en informatique de l’Université de Waterloo, ont été les développeurs de l’équipe. Pourtant, aucun d’entre eux, ni personne d’autre dans le groupe d’ailleurs, n’avaient déjà travaillé avec des SIG avant le Codefest.
Ethan a courageusement pris en main les tâches de cartographie, alors que Matthew s’est concentré sur la préparation des données à cartographier. Ryan, étudiant de premier cycle de l’Université de l’ÉADO à Toronto, a agi à titre de concepteur de l’équipe en créant le site Web pour héberger City Tracker, en stylisant l’interface de l’application et en améliorant sa convivialité.
Avec l’aide du personnel d’Esri Canada présent à l’événement, l’équipe a utilisé Web AppBuilder for ArcGIS, une application d’ArcGIS Online, pour créer City Tracker. Les flux de travaux prêts à l’emploi de Web AppBuilder ont permis à l’équipe de créer rapidement une puissante application de cartographie qui fonctionne dans les navigateurs des ordinateurs de bureau, sur les tablettes et sur les téléphones intelligents.
City Tracker présente une carte Web du revenu moyen des ménages dans chaque quartier de Waterloo par rapport au revenu moyen des ménages dans l’ensemble de la ville. Les sections en vert foncé représentent les quartiers où les revenus sont les plus élevés, et les sections en rouge, les quartiers où ils sont moins élevés.
City Tracker comprend le jeu de données ouvertes sur les permis de construction et celui sur les revenus des ménages en fonction des aires de diffusion du recensement, tous deux disponibles dans le catalogue de données ouvertes de Waterloo, lequel repose sur ArcGIS Open Data. L’application comprend également les limites des aires de diffusion du recensement de Statistiques Canada et les rapports de crime par emplacement du Service de police régional de Waterloo.
« Web AppBuilder for ArcGIS nous offrait exactement ce dont nous avions besoin : un prototype fonctionnel créé dans le plus strict minimum de temps », a déclaré Marcus. « C’était tout simplement le moyen le plus rapide de faire fonctionner notre application. Le produit final avait un aspect professionnel et raffiné, ce que nous aurions difficilement pu réaliser en optant pour une autre approche. »
Les huit juges sous la direction du maire de Waterloo, M. Dave Jaworsky, en ont convenu. City Tracker a remporté la deuxième place.
L’équipe derrière City Tracker a reçu 1 000 $ pour sa deuxième place au Codefest de Waterloo. À partir de la gauche : M. Stephen Watt, professeur à l’Université de Waterloo, Matthew Myrah, Ryan Voisin, Marcus Doran, Ethan Guo et M. Dave Jaworsky, maire de Waterloo (source de la photo : Ville de Waterloo).
Maintenant qu’elle n’est plus limitée à 36 heures pour travailler sur son application, l’équipe entend explorer les nombreux outils de Web AppBuilder pour améliorer City Tracker. Elle souhaite étendre sa couverture au-delà de Waterloo, afin d’en faire un outil viable de visualisation des changements qui touchent les villes en Ontario.