Agriculture et Agroalimentaire Canada met la table pour une récolte prometteuse
De nos jours, le secteur agricole fait face à de nouvelles possibilités et à autant de défis agronomiques, économiques et environnementaux. En plus d’un contexte difficile défini par des conditions météorologiques extrêmes, de nouvelles espèces envahissantes et la concurrence mondiale croissante, les exigences des consommateurs canadiens évoluent. À la recherche de variété, de commodité, de produits sains et respectueux de l’environnement, les consommateurs veulent également une assurance de la salubrité des aliments. Les producteurs cherchent à développer des méthodes et des produits novateurs pour occuper ces nouveaux créneaux, tout en veillant à l’aspect concurrentiel et durable de leurs activités.
Afin de contribuer au développement du secteur agricole canadien, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) mise sur l’innovation, la compétitivité et l’expansion du marché pour s’assurer que les producteurs et transformateurs canadiens disposent des outils et des ressources nécessaires pour tirer parti des occasions d’affaires au pays et dans des marchés émergents.
Pour développer une agriculture durable, il est essentiel de pouvoir compter sur un vaste ensemble de données recueillies en continu. C’est pourquoi une équipe d’AAC mise sur une technologie de pointe qui permet au personnel interne de consulter facilement leurs données et de les gérer efficacement. Par ailleurs, des membres de l’équipe ont développé des applications qui répondent aux exigences des consommateurs et aux besoins des producteurs.
UMAP : une puissante plateforme en libre service
UMAP d’AAC est un portail infonuagique permettant à près de 180 utilisateurs du ministère de créer, en toute simplicité, des cartes web interactives qui respectent les exigences de sécurité et les normes de suivi de données gouvernementales. Les cartes, les applications et les capacités géospatiales d’UMAP sont également accessibles aux autres membres de l’organisation, aux producteurs d’aliments et au public.
En raison de ressources limitées, le ministère recherchait un produit commercial prêt à l’emploi nécessitant un minimum d’adaptation et de configuration à l’interne, en plus d’être rapide à mettre en œuvre. Le choix s’est arrêté sur ArcGIS Online, une application-service intégrale sécuritaire dans le nuage, qui est hébergée et gérée par Esri.
« Le principe d’application-service intégrale était très intéressant, puisqu’il nous permettait d’être opérationnels sans surcharger nos serveurs », indique James Ashton, chef des applications géomatiques, AAC.
UMAP est un outil géospatial en libre-service. Le personnel peut l’utiliser afin de combiner différentes couches de renseignements organisationnels pertinents avec des données interopérables provenant d’autres systèmes. Par la suite, ces données peuvent servir à la création de cartes web intelligentes qui seront diffusées à des groupes précis ou à des ministères impliqués dans les domaines visés. Les employés peuvent reprendre et approfondir le travail de leurs collègues, puis transmettre les résultats à l’ensemble de l’entreprise.
Les employés désignés comme éditeurs peuvent héberger dans le nuage leurs propres données de nature non confidentielle et créer des services de cartes en soumettant un fichier CSV sur ArcGIS Online. Les administrateurs d’UMAP gèrent l’utilisation des crédits au sein de l’organisation et déterminent le statut (public ou privé) des données.
« La plateforme convertit nos ensembles de données en ressources web prêtes à l’emploi. Ces puissants outils nous permettent de communiquer des renseignements complexes d’une façon très simple », mentionne James. « Les cartes organisationnelles sont faciles à trouver, et les ministères n’ont plus à s’échanger une foule de renseignements. Nous recevons même moins de demandes d’assistance. »
Des applications web entre les mains des utilisateurs
Sur la page d’accueil d’UMAP, on a ajouté une bannière, du contenu en vedette, des liens et des groupes qui mettent en valeur les objectifs et l’image d’AAC. Une Galerie d’applis a également été créée. Elle présente les applications web populaires, comme Les sols du Canada, qui expose la distribution des ordres et des grands groupes de sol ainsi que des attributs caractéristiques des sols. Agriculture et Agroalimentaire Canada a récemment développé deux applications web. D’abord, l’Inventaire annuel des cultures permet aux utilisateurs de consulter et d’analyser en un coup d’œil les types de cultures et les systèmes de rotation sur l’ensemble du territoire canadien. Ensuite, l’Utilisation des terres montre comment l’exploitation des terres a évolué partout au Canada, entre 1990, 2000 et 2010. Les producteurs qui souhaitent louer une parcelle de terre peuvent consulter les cartes pour voir quelles cultures ont déjà été plantées et les rotations qui ont été faites, afin de prendre la meilleure décision du point de vue écologique.
L’application Utilisation des terres : cette application présente l’utilisation des terres à l’échelle du Canada.
« Une image vaut mille mots. Les cartes permettent de visualiser les données que nous recueillons et celles fournies par les scientifiques d’AAC. Ainsi, nous pouvons raffiner nos questions et prendre de meilleures décisions. Imaginez l’utilité de ces données accessibles en ligne pour un agriculteur ou un décideur politique. Ces ensembles de données leur permettent de suivre l’évolution de l’utilisation des terres, et de voir les rotations de cultures ou même les répercussions des sécheresses sur l’environnement », souligne James.
Le contenu circule au sein de l’organisation et, au fil du temps, les administrateurs peuvent effectuer le suivi du trafic en ligne et relever les pages les plus consultées. Certains modèles d’Esri comme la comparaison des cartes et d’autres modèles adaptés pour le gouvernement fédéral ont accéléré le développement d’applications, en toute conformité avec les exigences du Conseil du Trésor, notamment les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) et la BOEW (Boîte à outils de l’expérience Web). Pour certaines applications, comme la Densité spatiale des grandes cultures au Canada, il n’a fallu qu’une heure pour effectuer le déploiement grâce à ArcGIS Online et aux modèles d’AAC.
À l’aide d'une des applications web d’AAC, les chercheurs et le grand public peuvent analyser la densité des cultures au Canada.
En plus de créer des applications web, Agriculture et Agroalimentaire Canada rend disponible ses données, ses services web et ses applications sur la Plateforme géospatiale fédérale, sur le portail interne du gouvernement et sur le portail ouvert au public, Gouvernement ouvert, du gouvernement du Canada.
« Il y a une forte demande de renseignements, et nous voyons une diversification des utilisateurs potentiels », mentionne James. « En choisissant une solution efficace et abordable de diffusion des données géospatiales, nous développons un savoir qui nous permet de prendre de meilleures décisions au ministère. »
À partir des cartes de données, AAC produit également des rapports sur les risques climatiques, lesquels sont notamment repris par des acheteurs de terrain et par les compagnies d’assurance. En combinant plusieurs sources de données, ils peuvent évaluer les risques potentiels liés aux conditions météorologiques dans certaines zones.
Incidence sur l’agriculture canadienne et mondiale
En donnant la possibilité de visualiser et d’exploiter pleinement un vaste ensemble de données, Agriculture et Agroalimentaire Canada met la table pour une récolte prometteuse. ArcGIS permet non seulement au personnel interne de consulter et de gérer des données en toute simplicité, mais il répond aussi aux exigences des consommateurs et aux besoins des producteurs.
À plus grande échelle, les cartes d’AAC permettent aux décideurs politiques de visualiser quels types de cultures occupent le territoire, les changements au paysage forestier et l’étalement urbain. Les cartes web représentent une solution de partage de données abordable et efficace, et facilitent la collaboration entre les décideurs politiques qui s’engagent à relever ces défis.
Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.